Archive for août, 2003

Jane’s Addiction – Strays

Cette fois c'est sûr, nous en avons la preuve sonique, Jane's Addiction est de retour (avec les 3/4 du line up originel). 12 ans que le groupe avait implosé, et à l'écoute de ce sublime Strays, on doit bien se l'avouer, il nous a manqué ce groupe culte. Strays, ce n'est pas le coup de poker de vieux chevaux sur le retour ayant à régler quelques frustrations avec leurs comptes en banque. Le groupe à su revenir en conservant sa griffe particulière, son sens inné de la mélodie qui sonne juste, des envolées rocks & metalliques (dignes de Led Zeppelin) et surtout ce côté planant et sensuel qui fait de Strays un album classieux. Le son est à tomber, Bob Ezrin (producteur d'Alice Cooper, Lou Reed, Pink Floyd, Kiss et Peter Gabriel) à insufflé quelque chose de magique, tout le groupe à bénéficé de ses talents, en particulier monsieur Dave Navarro, dont les solis et les envolées agressives font frissonner. Stephen Perkins sort également grandi dans cette palette sonore, avec sa frappe pleine de feeling. Perry Farrell est égal à lui même, toujours exubérant, et décidément le bonhomme à beau expliquer que le processus aboutissant au retour de Janes Addiction sur le devant de la scène était comparable à la fabrication d'un bon vin, l'attente à été bien longue. Nous voilà récompensés avec un album qui devrait se hisser parmi les galettes de l'année. A savourer sans modération !

Web Hamster (09/10)

www.janesaddiction.com/

Capitol records / 2003

Track listing (46:00) 1.True Nature 2. Strays 3. Just Because 3. Price I Pay 4. The Riches 5. Superhero 6. Wrong Girl 7. Everybody's Friend 8. Suffer Some 9. Hypersonic 10. To Match the Sun

Iniquity – Iniquity Bloody Iniquity

Aucun rapport avec Sepultura. Encore moins avec U2 d'ailleurs. Iniquity pratique un death-metal violent sombre et efficace. Bien qu'originaires du Danemark, on les imagine volontiers résider aux U.S.A plutôt qu'en Europe du nord à en juger par leur son. Pourquoi donc ce titre ? la réponse est simple : ce CD est une compilation qui retrace les 12 années d'existence du groupe ; une longévité respectable pour une discographie cependant limitée.

Seulement 3 albums et 1 mini officiel, on peut donc légitimement se demander l'intérêt de sortir une compilation à ce stade de leur carrière! Mais cet intérêt existe bel et bien. Il est double de surcroît. Premièrement, ce CD devrait ravir les fans du groupe car il est truffé de raretés parues sur des compilations, d'extraits des premières démos ou du EP vinyle sortit en 2001, d'une chanson bonus disponible exclusivement sur l'édition digipack de 'Five Across The Eyes', d'une reprise de Pestilence ou même encore d'une vidéo. Alléchant ! Surtout quand on prend en compte le fait que ces raretés représentent 8 pistes soit la moitié de la compil. Deuxièmement, les 8 autres pistes sont tirées des 4 différentes réalisations du combo.

L'intérêt de celles-ci est tout simplement que la musique est bonne ! Voire même très bonne. Le death-metal d'Iniquity est haineux et glauque à souhait, brutal mais somme-toute assez groove. Ainsi ceux qui ne connaissent pas le groupe pourront avoir un aperçu de la qualité de leur travail et se rendre compte de l'évolution notable depuis 1996, date de parution du premier album ' Seranadium'. Cet album est donc indispensable pour ceux qui aiment Iniquity et à essayer par tous les amateurs de death-metal qui ne les connaîtraient pas encore.

Rano (08/10)

http://www.myspace.com/iniquitydk

Mighty music – Adipocere / 2003  

Track listing (70:30) 1. Revel in Cremation 2. Madman of the Trade 3. Extreme Unction 4. Bloodletting 5. The Bullet's Breath 6. Inhale the Ghost 7. The Rigormortified Grip 8. Cocooned 9. Desiderated Profligacy 10. The Hidden Lore 11. Encysted and Dormant 12. Retorn 13. Entangled 14. Torn 15. Prophecy of the Dying Watcher BONUS VIDEO : 16. The Bullet's Breath

Gary Hughes – Once And Future King

Gary Hughes de Ten soumet au public avec ce double disque, un projet ambitieux construit autour de sa propre version des légendes arthuréennes. Pour cela il a déployé beaucoup d'énergie, concrétisée par 22 chansons sur deux CDs, et fait appel aux voix de nombreux chanteurs différents (14), notre homme s'allouant généreusement le rôle d'Arthur Pendragon.
Un des reproches que l'on pourrait d'emblée faire à cet Once and future King est justement cette longueur, qui dissipe un peu l'attention, notamment lors des titres plus quelconques ; en conséquence le second disque passe un peu inaperçu même s'il se révèle en fait plus varié que son précédent.

Toutefois, on réalise à la lecture du récit soigné que Hughes avait besoin d'espace pour ce que l'on peut appeler sa reconstruction des mythes de la Table ronde. Sur certains points, il ne reste plus qu'une poignée de noms propres du récit originel (qui a toutefois connu des versions assez différentes, celle de Chrétien de Troyes correspondant à une lecture de facture « courtoise »). La grande idée de Hughes est de réintégrer les thématiques pré-chrétiennes et gaéliques au cœur du récit en faisant de Merlin un druide (et non un mage engendré par Satan comme le voulait la tradition) et un zélote de l'ancienne foi en lutte contre le christianisme.

J'avoue trouver les idées de Hughes assez bien agencées et tenant sur ce point tout à fait la route. Elles sont, de plus, mises en valeur par une esthétique élégante qui facilitent la projection dans ce nouvel univers arthuréen.

Mais si la présentation a été ici délibérément soignée, on ne peut en dire autant de la production assez terne, et qui se révèle incapable de dynamiser un album à la durée un peu imposante. La musique est ici un heavy métal de bonne facture et globalement homogène, soutenu par un chant inspiré (on pense au duo d'Hugues/Arthur avec Lana Lane/Guenièvre, où cette dernière campe pour le mieux les émotions et la sensibilité de la reine). Certains morceaux décollent même nettement comme « Avalon », construit autour d'un bon thème et du chant très expressif de Danny Vaughn/Lancelot. Dans un style plus agressif et fonceur, « Kill the King », ouvre avec bonne augure le deuxième disque.
Si des titres plus faibles existent (« Sinner » franchement peut motivant ou « Rise from the Shadow » dont le riff tombe un peu à plat du fait des insuffisances de la production), ce n'est pas la critique fondamentale que l'on pourrait adresser à cet Once and Future King. L'insuffisance décisive tient selon moi, à l'absence du réelle ambiance chevaleresque et médiévale. Des instrumentaux de transition manquent, tout comme l'emploi d'instruments d'époque ainsi qu'un souffle qui ferait que le combat narré entre Arthur et Mordred capte entièrement l'attention. A contrario, nous avons ici un album de heavy classique « plaqué » sur les paroles d'une épopée, et c'est tout-à-fait dommageable.

Un disque assurément plaisant donc mais sans doute pas à la hauteur des ambitions de Gary Hugues au final.

Baptiste (06/10)

 

http://www.gary-hughes.com/

Frontiers – M10 / 2003

Track listing :
Part I : 1. Excalibur (Damian Wilson – Prologue Narrator) 2: Dragon Island Cathedral (Gary Hughes – King Arthur) 3: At The End Of The Day (Gary Hughes – King Arthur / Lana Lane – Guinevere) 4: The Reason Why (Danny Vaughn – Lancelot) 5: Shapeshifter (Irene Jansen – Morgana) 6: King For A Day (Bob Catley – Merlin) 7: Avalon (Danny Vaughn – Lancelot) 8: Sinner (Sean Harris – Galahad) 9: In Flames (Bob Catley – Merlin) 10: Lies (Gary Hughes – King Arthur)

Part II 1: Kill The King (DC Cooper – King Aelle) 2: There By The Grace Of The Gods (Go I) (Gary Hughes – King Arthur) 3: I Still Love You (I Still Do) (Gary Hughes – King Arthur) 4: Oceans Of Tears (Lana Lane – Guinevere) 5: Rise From The Shadows (Irene Jansen – Morgana) 6: Believe Enough To Fight (Bob Catley – Merlin / Sabine Edelsbacher – Nimue) 7: The Hard Way (Dougie White – Mordred) 8: The Pagan Dream (Sabine Edelsbacher – Nimue) 9: Demon Down (Dougie White – Mordred) 10: Deius (Instrumental) 11: Without You (Sean Harris – Galahad) 12: Once And Future King (Harry Hess – Epilogue Narrator)