comity-as-everythingOui les parisiens de Comity sont des anti-conformistes et il le prouvent une fois de plus avec cette nouvelle expérience de malade livrée en un seul titre à la durée conséquente. Combiné de décharge schizophrénique et de moments plus atmosphériques mais toujours à la limite de l’expérimentation sonore grâce à des effets et des distorsions, Comity a le don de rendre l’auditeur maboul et c’est un compliment.

Tout débute par une déstructuration musicale énorme mélangeant allègrement hardcore et death toujours avec ce souci de conserver un chant de gros fou hurlant et s’égosillant avec pertes et fracas sur une durée suffisamment longue pour voir Thomas s’effondrait, du moins on le suppose, tellement ses vocalises sont inhumaines. Les musiciens abordent cette folie musicale avec une technicité maîtrisée à tout point de vue sans pour autant l’étaler à l’envie, ils gardent ainsi un minimum d’âme dont ils pouvaient paraître dépourvu. Les parties plus posées de ce disque confèrent toute la substance de ce disque rappelant que la folie instrumentale n’est pas l’apanage des parties les plus féroces. La personnalité de Comity déjà bien à part se confirme, il vous faudra être adepte des Dilliger Escape Plan ou même Lex Talionis (en se positionnant sur le côté peu accessible de leurs skeuds) pour aborder une telle déferlante de malades.

Vous croyiez avoir tout entendu avec The Deus ex-machina as a forgotten genius vous n’êtes donc pas au bout de vos surprises, trois ans après, on prend les mêmes et on recommence avec un soupçon de complexité et de technicité supplémentaires.

Clayman (07.5/10)

www.comity.fr

Candlelight Records / 2006

Tracklist (55:41 mn) 1. As everything is a tragedy