Archive for décembre, 2009

AtmOsfear – Zenith

Atmosfear_ZenithLes groupes de prog metal allemand ne sont plus si nombreux, et AtmOsfear a en outre été une des premières signatures du label ProgRock. De quoi inspirer le respect. Fondé en 1996, le combo a sorti ses albums sur une longue période : Atmosfear (démo trois titres) en 1997 et le premier CD Inside the Atmosphere en 2003.
AtmOsfear a déjà joué son répertoire de près de 2h30 (!) devant des têtes d'affiche comme Vanden Plas, Poverty's No Crime, Freak Kitchen ou Evergrey. Un vrai groupe donc, et pas un projet studio ne s'exprimant jamais sur scène.

Les ambiances de "Zenith" sont lourdes, parfois oppressantes, avec une rythmique compacte qui affirme la tendance metal. Les compos mettent en avant les talents de soliste de Stephan Kruse et Boris Stepanow, sans que la virtuosité représente une priorité. Tout au long des six morceaux, les mélodies font l'objet d'un soin particulier, leitmotiv que le groupe martèle sur son site. 
Le meilleur moment de l'album arrive à la fin, avec la longue suite "Spiral Of Pain", qui offre de jolis passages mélodiques. Dommage que le son parfois caverneux (surtout pour les guitares) desserve les compos.  
Avec un style tout de même moderne et correspondant aux canons en vigueur, AtmOspfear possède suffisamment d'arguments pour sortir du lot, et développer son territoire live. 

Davis Taugis (07.5/10)

atmosfear.net

myspace.com/insidetheatmosfear

Prog Rock / 2009

Tracklist (71:30) 1. Beginning 2. Loss of Hope 3. Generations 4. Reawakening 5. Scum of society 6. Spiral of Pain

 

Mob Rules – Radical Peace

Assez discrètement, sans faire de vague, les allemands de MOB RULES poursuivent leur bonhomme de chemin et enchainent les albums année après année. Le cru 2009 vient d'arriver sous la forme de ce Radical Peace. Il s'agit du sixième album du groupe toujours mené par les insubmersibles Klaus DIRKS (chant) et Matthias MINEUR (guitare). Sans révolutionner le genre, MOB RULES a toujours su proposer des albums de qualité, avec de bonnes chansons, une réalisation et une production soignée. Vérifions que cette recette gagnante est toujours au rendez-vous.

Première chanson « Children of the Flames » et les fans seront rassurés. On prend les même et on recommence, pas de surprise sur la marchandise proposée. Les chansons sont construites autour de riffs assez simples enrichis de multiples couches rythmiques et de nappes de claviers renforçant le thème principal. Chaque titre est composé avec soin, les mélodies sont en grande majorité très efficaces, catchy à souhait. Une grande responsabilité repose également sur Klaus DIRKS qui doit insuffler une âme à l'ensemble. Sa prestation est remarquable même si certaines montées dans les aigus sont assez peu convaincantes.

Les quatre premiers titres de l'album s'enchainent naturellement, sans temps morts. On tombe ainsi rapidement sur le morceau de bravoure de cet album, « The Ostwald File ». Comme son nom l'indique il s'agit d'une séquence de 6 titres consacrés au meurtre de JFK et au destin de son assassin présumé. Le prologue débute d'ailleurs avec un extrait du célèbre discours du président à Berlin et son "ich bin ein Berliner". Cet ensemble de 18 minutes concentre toutes les qualités de MOB RULES. Les thèmes musicaux développés cassent la baraque, les claviers sont assez présents et les interludes apportent une belle dimension "cinématographique". Un beau succès. Les deux dernières chansons sont très classiques, plus anecdotiques mais elles clôturent bien ce Radical Peace.

Il est agréable de voir que les allemands ont décidé de persévérer et d'aborder à nouveau des sujets sérieux, loin des univers de SF des premiers opus. En plus de l'assassinat du président américain, ils n'ont pas hésité à s'attaquer par exemple aux horreurs du tristement célèbre docteur Mengele « Children of the Flames ». Ce parti pris est rafraichissant dans un univers métal parfois très stéréotypé. Amateurs de power métal mélodique venu des contrées au-delà du Rhin, ce disque est fait pour vous.

Oshyrya (08/10)

 

Site officiel

FaceBook Officiel

 

AFM Records / 2009

Tracklist (52:27 mn) 01. Children Of The Flames 02. Trial By Fire 03. Warchild 04. Astral Hand 05. Chapter I (Prologue) 06. Chapter II (Desperate Son) 07. Chapter III (11.30 a.m.) 08. Chapter IV (Unnecessary Doubt ?) 09. Chapter V (A Dead Man's Face) 10. Chapter VI (Did You Reach The Sun ?) 11. Waiting For The Sun 12. The Glance Of Fame

Ayaksvoksom – S/T

AyaksvoksomMais que peut –il bien se cacher derrière un nom aussi farfelu, et aussi difficile à prononcer ? Ayaksvoksom…vous prenez les même et vous les retournez, ca nous donne Moskovskaya, ceci explique peut être cela, sans toutefois rendre la prononciation plus facile…passons sur ce point, chacun son petit jardin secret, je ne permettrais pas aujourd’hui de rentrer plus avant dans l’intimité onomastique du groupe, sans que cela me fasse passer pour un mec facile. Pas de mise à nu lors du premier rendez vous, je suis réglo… ! Donc, le mystère du nom étant pour ainsi dire résolu, une petite présentation s’impose avant de nous intéresser au contenu de cette charmante galette. 
Formés en 2002 et originaire de la région parisienne,  le groupe se compose de cinq gars « qui réunissent  leurs influences diverses (Punk, Hardcore, Crust, Thrash, Death) pour faire des concerts et picoler sans payer ». Ainsi naquit le « Rotten Sick Core ». Et ouai, c’est aussi simple que ça !
Voici donc la seconde démo du groupe, la première étant sortie en 2007, avec pour contenu trois titres qui font leur retour sur cette nouvelle démo ( « développement létal », « ad lib » et « République bananière de France »).Comme le précise bien le groupe, il s’agit là d’un travail « fait maison », et dans tous les sens du terme, puisque cette démo  a été enfantée chez le bassiste à l’atelier 39. Et puisque nous en sommes à parler production, sachez que la galette ci-disséquée défend son beefsteak  avec hargne, puisque le son est très bon pour une autoproduction, clair et précis, mais pas trop, un peu grésillant sur les bords, ce qui donne un arrière gout crusty qui croque sous la dent tel une laitue pas lavée. Sympa.
Pour ce qui est du style je dois avouer que la présentation donnée par le groupe est tout à fait correcte (pour une fois qu’on n’essaie pas de nous faire avaler des couleuvres, c’est à souligner…) car il s’agit effectivement d’un mix des styles cités ci-dessus enrobé d’une aura crust brute de décoffrage, certains passage sonnent même comme du bon vieux Grind. Les morceaux sont intéressants et s’écoutent avec plaisir, on ressent bien que le groupe a de l’énergie à revendre et ne cherche pas à rentrer dans le moule et à être meilleur que le voisin. Pas de fioritures, pas de samples ni d’effets, nos amis joue crûment et font planer une aura très Punk dans l’âme sur leurs compos, reposant sur des structures ouvertes et riches en alternances. Du blast, des passages plus posés,  des riffs simples, mais acérés et efficaces, des vocaux de manifestant glaireux de la sueur et des crachats, voilà ce qui vous attends.
J’ai été étonné, cela dit, de penser de suite à un groupe comme Nolentia pour ce qui est de l’énergie et du style pratiqué, du son très cru aussi, bref, les similitudes sont grandes -à cela près que Nolentia, ben c’est plus facile à prononcer que Ayaksvoksom ^^ -.  Jeunes et fougueux, animés par une même soif de faire saigner les tympans. Mignon et touchant.
Mais revenons à nos moutons Rotten-sick-coreux car nous n’en avons pas fini avec eux. Il s’avère en effet que le groupe dispose de textes aussi revendicatifs que leur musique, inspirés en grande majorité par notre belle France politique. Dommage qu’on ne comprenne absolument pas les paroles, mâchées goulument par un registre très guttural et un autre plus aigu qui se donne le répondant et s’alternent tout le long de la démo. Une fois de plus, cette alternance des registres m’a rappelé Nolentia –il va vraiment falloir que j’organise un speed dating entre ces deux groupes, ils devraient s’entendre-. Ces remarques mises à part, on appréciera le style du groupe né d’un mélange bien maitrisé et cohérent, les compos manquent encore un peu de maturité et d’accroche par moments, mais rien de bien grave, un peu d’expérience devrait palier aux quelques carences ci-présentes.
Pour conclure simplement, je dirais qu’Ayaksvoksom nous livre ici une démo d’un niveau tout à fait prometteur, avec des compos bien sympathique, que l’on écoute avec plaisir, le groupe n’en est qu’à ses balbutiements, le niveau devrait donc s’élever encore pour les prochaines sorties.

Sheol (06.5/10)

myspace.com/ayaksvoksom

Autoproduction / 2009

Tracklist (24:41) : 1. Quart d’heure de gloire   2. La grande kermesse   3. Peuple docile   4. Développement létal   5. République bananière de France   6. Ad lib  7. Smith & Heston   8. Poudre aux yeux  9. Ode aux banquiers et à nos amis PDG du CAC 40