Archive for décembre, 2009

Danko Jones – B Sides

danko-jones_bsidesDanko Jones est un de mes meilleurs souvenirs de concert à Wacken, c'est donc toujours un plaisir de chroniquer ses sorties. Malgré tout… le problème est qu'il a les défauts de ses qualités. A savoir que c'est brut de décophrage, misogyne comme il est pas permis (mais c'est justement pour ça que c'est drôle!), tout sauf modéré, rock'n'roll avant tout, même si c'est joué avec de grosses guitares, etc. Pour que ça reste efficace les titres sont souvent courts, ils dépassent rarement les trois, voire deux minutes par exemple. C'est pratique pour les titres lassants, ça évite de se lasser trop longtemps. C'est pratique pour les titres qui dépotent, on en veut encore quand la note finale arrive. Mais… c'est un format qui convient à des albums courts, type vinyle de 40-45 minutes à tout casser. Or B Sides fait quand même près de 70 minutes… et bon bah ça fait beaucoup quoi. Il faut dire que le principe de cet album, en cette époque ou « les faces b de singles » ont pour ainsi dire disparu, était de caser des chutes de studio, des participation à des tributes et autres vieilles chansons finalisées après une longue période de gestation: le groupe existant depuis 1996… ça finit par faire beaucoup de chansons « à côté des albums ». Accessoirement, comme ils ont semble-t-il décidé de mélanger les époques sans ne rien retoucher, les types et qualité de son peuvent beaucoup changer entre deux chansons; ça fait bizarre de temps en temps, mais c'est ça aussi « le bon vieux temps » ! 

Au final, vous l'aurez compris, il s'agit plus d'une compilation que d'un album à part entière. Le leader du groupe, Danko Jones himself, souhaite apparemment continuer dans la voie un peu plus mélodique introduite sur leur album précédent: cette compilation est peut-être une manière de tirer la page sur une époque plus « brut de décophrage ». Comme ils ont pris le parti de ne rien trier, certains titres sont excellentissimes, d'autres sont moins bons, la plupart sont très bons (pour peu qu'on aime le bon vieux rock'n'roll simpliste). Cependant, à cause de sa longueur, cet album/compilation est plus destiné à ceux qui apprécient déjà Danko Jones (ou le bon vieux rock'n'roll rageur)… je ne suis pas sure que l'on puisse apprendre à le connaître et à l'apprécier à partir d'un album où on doit déjà commencer par trier les titres vraiment bons et les autres… 
Il faut aussi noter le packaging de la chose, avec un CD créé pour ressembler à un vinyle, des effets sur la pochette comme des vieux scotchs qui se détachent, etc. : Danko Jones fait du rock'n'roll vieille école, et l'assume à 300 % !

Polochon (06.5/10)

www.dankojones.com

www.facebook.com/dankojones

Bad Taste Records – Replica / 2009

Tracklist (69:09) : 01.The Rules 02. My time is now 03. I like to ball 04. Never again 05. My Problems (are your problems now) 06. Starlicker 07. Woogie Boogie 08. Sugar high 09. Ice cold Angel 10. Choose me 11. Big Bed 12. Sold my Soul 13. Sex 14. Fucked up (edit) 15. Cheater 17. Pump it up (reprise d'Elvis Costello) 18. The big Holdout 19. You ruin the Day 20. Hit Song 21. The return of Jackie and Judy (reprise des Ramones) 22. Make a Move 23. Drop your Man 24. Thinking of you 25. RIP RFTC 26. Peacock Stomp 27. Take me out on a Stretcher

Ajalon -This Good Place

PPCD200 [Converted]Ils sont partout les chrétiens ! Après le hard FM, le rap, le thrash, voilà donc un groupe prog qui revendique sa foi. Ajalon, basé à Seatlle, a réalisé deux albums avant ce "This Good Place" : "Light a the end of the Tunnel" et "On the Threshold of Eternity". Le groupe a été découvert par Rick Wakeman de Yes, qui les a signés sur son propre label dans les années 90. On ne sera pas surpris dans ce contexte que le bassiste Randy George ait collaboré avec Neal Morse (ex-Spock's Beard, Transatlantic), notamment sur l'album de reprises "Cover to Cover", plus que recommandable. Ses compères Will Henderson au chant et Dan Lile à la batterie ont comme lui oeuvré pour une belle brochette d'artistes américains, que ce soit dans le milieu prog ou le hard mélodique.

Ajalon officie dans un registre assez particulier : une musique plutôt calme qu'on pourrait qualifier de soft prog. L'ensemble constitue un concept qui évoque-accrochez vous : "l'égoïsme des hommes et leur tendance à la dépravation.".. Alternant plages bucoliques et morceaux de bravoure (superbes solos), "This Good place" contient même un instrumental de première classe : "Abstract Malady", oscillant entre prog virtuose et jazz-fusion. Une voie à suivre à l'avenir ? Un titre vraiment impressionnant. Savoir-faire, maîtrise technique, arrangements intéressants : Ajalon possède suffisamment d'atouts pour ne pas décourager les non-acquis à la cause. Et cerise sur le cake : une des pochettes les plus réussies de l'année.

David taugis (07.5/10)

 www.ajalon.net

 myspace.com/ajalonband

Progrock Records/2009

Tracklist (59:37)
1. Love Is A Dream (7:17) 2. Nickels and Dimes, Marbles and Stones (4:52) 3. Not Man (6:43) 4. Abstract Malady (6:44) 5. Lullaby of Bedlam (8:40) 6. Redemption (19:06) 7. This Good Place (6:10)

 

Aeterna_Hystoria_-_Legends_of_AusphaalAeterna Hystoria, nous venant d'Aurillac, distribue son premier album retravaillé sous licence M&O Music après en avoir exposé les premiers riffs à 1000 exemplaires en novembre 2008. Premier constat, l'artwork a considérablement évolué et même s'il se révèle superbe, il m'a induit en erreur. Certes son côté épique n'est pas étranger dans la musique du groupe mais je m'attendais à quelque chose de plus consistant niveau agression. Bref, si belle soit l'illustration, je ne voyais pas Aeterna Hystoria comme cela.

Au vu du titre de l'album, il est aisé de savoir que nous allons pénétrer un concept héroico-épico-chevaleresque. Bien vu, Aeterna Hystoria , qui n'a de gothique que le nom et la police de caractères, déploit sa musique dans un mélange de rock/metal progressif fort chargé en éléments symphoniques, épiques. L'aventure grandiloquente prend forme. Passons sur la production qui ne rend pas tout à fait justice au travail du groupe et voyons plutôt ce qu'il en est question musique. Aeterna Hystoria s'en sort bien question technique, les musiciens savent gérer leurs instruments par contre les morceaux partent un peu trop rapidement dans un amoncellement de plan ou chaque instrument semble n'en faire qu'à sa tête au risque de se perdre et de désynchroniser mélodiquement les bonnes volontés du groupe.

A l'image de Lord of War, il est compliqué de percevoir le bien fondé des plans mis bout à bout, break calme qui débarque comme un cheveu sur la soupe sans transition en cassant complètement le rythme d'engagement puis hop on remet une accélération. Certes le prog n'est pas synonyme de simplicité dans les structures mais là désolé c'est un peu indigeste. C'est étonnant de se dire que chaque partie prise individuellement sont assez séduisantes mais que le montage de toutes ses idées donnent un peu le tournis. Seul le violon émerge au milieu de tout cela et conserve son aspect mélodique sans être cassé par le reste. Legends of Ausphaal tourne autour d'une vrai volonté de faire les choses bien dans un domaine pas si évident et que peu maîtrise comme il se doit mais je ne suis pas vraiment séduit par la formule. Il faut dire que dans les groupes français s'exerçant dans le domaine de l'épique sympho metal, seul Kerion a réussi à me convaincre.

Clayman (05/10)

 www.myspace.com/aeternahystoriaband

M&O Music / 2010

Tracklist (:)
1. Prologue – Legends of Ausphaal 2. Valdor's Plain 3. Hadrian's Thoughts 4. The Flight 5. Dream or Magic 6. Struggle for Love 7. Lord of War 8. Larnoch Valley : The Final Battle 9. Hadrian's Thoughts 10. Epilogue – A New Beginning