Dingue comme un disque peut totalement changer la donne… Après la traversée du désert personnelle, commerciale et surtout artistique du père Blaze Bayley, je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec son précédent album « The Man Who Would Not Die » (2008), et j’avais reçu une sacré baffe. La tournée qui a suivi m’a profondément convaincu de la qualité des compositions et, surtout, d’un line-up aussi efficace que la première mouture du groupe au tout début des années 2000, lorsque le groupe était simplement nommé Blaze. Ne s’y étant pas trompé, c’est par le biais des planches que le chanteur entend bien redorer son blason.
Donc tout va bien dans le meilleur des mondes, Blaze Bayley est revenu au top de sa forme, il est entouré de musiciens aussi efficaces que puissants, un passage en studio et on enchaine avec une nouvelle tuerie discographique ! Et bien malheureusement non…
Passée la non surprise « Watching the Night Sky » (il a été dévoilé en avant première sur le net dans sa version live, puis studio), un titre dans la droite lignée du dernier album en date, le groupe enchaine des compositions insipides qui sentent à plein nez le manque d’inspiration. En fait sans être mauvais la plupart des titres n’arrivent pas à la cheville de « The Man Who Would Not Die ». « Promise and Terror » souffre d’autant plus de la comparaison que la bonne production donne des sonorités très proches aux deux disques, à la différence près que cette fois le chant est mis plus en avant.
Globalement le rythme des chansons a baissé (à part pour ce qui est du titre d’ouverture, du meilleur morceau du disque « Faceless », et de « City of Bones »), et le rendu en pâti d’autant, donnant régulièrement l’impression qu’il manque quelque chose, et ce n’est pas l’enchainement des quatre power-ballades (même si « The Trace of Things That Have No Words » est un poil plus rapide) qui viennent clore cet album de façon malhabile qui pourront effacer ce ressenti.
Au rayon des satisfactions, on notera néanmoins les très bonnes prestations du batteur Lawrence Paterson, et du soliste Nicolas Bermudez, ces deux musiciens tirant leur épingle du jeu.
« Promise and Terror » marque un net ralentissement dans la progression du groupe qui semblait en phase d’accélération. La seule explication logique serait que le précédent album avait été composé sur plusieurs années, permettant de conserver le meilleur des idées alors que cette fois, le groupe s’est enfermé en studio pour composer, ce qui donne rarement des résultats probants. Ce processus a malheureusement accouché un disque bien moyen, laissant craindre que le chanteur ait éternellement du mal à enchainer les coups de maitre.
Murder One (06/10)
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Blaze Bayley Recordings / 2010
Tracklist (55:36): 01. Watching the Night Sky 02. Madness and Sorrow 03. 1633 04. God of Speed 05. City of Bones 06. Faceless 07. Time to Dare 08. Surrounded by Sadness 09. The Trace of Things That Have No Words 10. Letting Go of the World 11. Comfortable in Darkness