blaze-manJe ne vais pas vous refaire l’historique de l’ex-chanteur de Wolfsbane et d'Iron Maiden qui est connu d’à peu près tout le monde, préférant me concentrer sur sa carrière solo. Après deux excellents premiers albums studio (« Silicon Messiah » (2000) et « Tenth Dimension » (2002)), nous avons eu droit au jubilatoire « As Live As It Gets » (2003), mais personne n’imaginait alors que ce live annonçait le déclin du groupe. Initiée par le départ de tous les membres historiques de la formation les uns après les autres, cette chute vertigineuse a entrainé avec elle le chanteur qui allait naviguer de dépressions en alcoolisations. De nouveaux musiciens furent recrutés et accouchèrent de l’insipide « Blood and Belief » (2004), puis d’un DVD live « Live in Poland » (2007). Au fond du trou, notre homme se fait virer de son label. Dans ces conditions la plupart des gens auraient capitulé, mais pas Blaze Bayley, qui a créé son propre label et marque son retour avec cet album au titre évocateur : « The Man Who Would Not Die »

Bien que très fan de la carrière solo de Blaze Bayley, j’étais assez dubitatif en appuyant sur la touche play de mon lecteur CD… et paf dans la face le titre éponyme du disque. On est revenu au style de « Tenth Dimension » ni plus ni moins ! Les guitares riffent comme à l’époque avec rythmiques plombées et soli énergiques, l’ensemble étant propulsé par une batterie atomique.

Un accident ? Que nenni, le reste du disque est du même tonneau, avec certes quelques variations plus sombres et plus mid-tempo (« While You Were Gone » ou « At The End Of The Day »), mais ce qui surprend le plus c’est la fraicheur et le dynamisme des nouveaux musiciens, les anciens ayant tous été débarqués.

Ce groupe homogène fait mouche et propose le disque riche, qui se révèle être la suite logique des deux premiers albums, ni plus, ni moins. La production conserve la puissance et les sonorités modernes qui fonctionnaient si bien (« Waiting For My Life To Begin »), rien à dire, c’est du tout bon.

Le nom du groupe a évolué de Blaze à Blaze Bayley, venant ici témoigner de la renaissance du chanteur, qui aspire désormais à exister pour lui-même sans que sans cesse ne soit fait référence à son passé, certes illustre, mais au combien pesant. Osez tenter l’expérience et vous recevrez une démonstration de ce que le Heavy Métal doit être en 2008 !

Murder One (08.5/10)

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Blaze Bayley Recordings – la Baleine / 2008

Tracklist (62:26) : 01. The Man Who Would Not Die 02. Blackmailer 03. Smile Back At Death 04. While You Were Gone 05. Samurai 06. A Crack In The System 07. Robot 08. At The End Of The Day 09. Waiting For My Life To Begin 10. Voices From The Past 11. The Truth Is One 12. Serpent Hearted Man