Archive for août, 2010

Avenged Sevenfold – Nightmare

a7x2607101220Voilà donc que débarque de nouveau le groupe californien sous l'égide de Roadrunner pour le marché européen. Allez on la fait courte, une surprise (une seule !) figure au rendez vous, Mike Portnoy de Dream theater à enregistré les parties de batteries de l'album, on apprend (quoique les fans hardcore le savaient déjà) que c'était ni plus ni moins que le batteur favori de feu Jimmy Sullivan (décédé à l'âge de 28 ans en décembre 2009). Trève de rubrique nécrologique, passons à l'autopsie de cet album… Dans l'ensemble on y trouve de tout pour le meilleur (rarement) et surtout le moins bon, il est clair que Nightmare -cauchemar- porte bien son nom pour ceux qui détestent le groupe, tandis que les fans les plus fleurs bleues devraient y trouver de quoi satisfaire leurs conduits auditifs.
 
Ok, le titre épnonyme commence l'opus en fanfare, grandiloquent et la tendance est à l'artillerie lourde, les munitions enrobées par une production bétonnée.  C'est du ricain coco, l'emballage dépote, néanmoins, si le groupe porte sa douleur en bandouillère, justifiant un poil de sombreur dans ce monde de brutes, la recette n'a pas fondamentalement changé, des gros riffs, un soupçon d'amour pour Slash, les Gun's en général (guitares, choeurs, quel hommage !) et Metallica pour le riff un brin thrash metal qui claque en embuscade (mais qu'on voit venir de loin quand même), et des refrains enjoliveurs chanté par beau gosse présentable pour la belle famille, si c'est pas beau le rêve américain c'est à n'y rien comprendre !
Soyons fair play, "fucking" nightmare n'est pas indigent loin de là, "Welcome to the family" hausse le ton au couplet, le refrain un peu plus guimauve, lui, ramollit le titre. Avenged Sevenfold se la joue cheval vapeur, c'est lent au début mais attention on monte en puissance ! Faites attention à vos chastes oreilles habituées au metal, le pire n'est pas encore survenu à ce moment précis de l'album.
 
"Danger Line", entretien l'espoir de la montée aux enchères du groupe dans l'agressivité, intro dynamique ,  et un titre qui dépote un peu plus, et là le groupe trébuche, on sort le piano, on sifflote et voilà le moment langoureux qui casse complètement la dynamique du morceau… reste à attendre le titre suivant pour espérer une pitance sonique un peu plus musclée.
 
Helàs, Buried Alive est une grosse ballade, comme le groupe en à déjà commis à la pelle… passons, et tiens on se réveille enfin avec Natural Born Killer (on se doutait que là , on n'allait pas causer de l'amour de la profession de fleuriste), on serait presque prêt à leur pardonner leur mollesse passée, mais le refrain n'est décidément pas très convaincant et plombe un brin le titre.
 
"So far Away", encore une ballade, prétexte à la sortie des guitares accoustiques, si l'avenir de A7X c'est de courir après Nickelback ou Disturbed, avec ce genre de titre, ils pourraient même les surpasser, mais le metal, il est aux abonnés absents (c'est loin city Of Evil…).
 
"God hates Us" ne relève le gant qu'après 50 secondes d'intro interminables, à la limite on hurlerait circle pit dans son salon, une demie heure pour enfin retrouver un brin de rage dans cet album trop sucré, il était temps…
"Victim", le retour de la revanche des ballades, ça frise l'indigestion, malgré tout c'est loin d'être la plus insupportable de l'album, en dépit de son allure prévisible. " Tonight the World Dies", accoustique, ballade, avec un brin de musique d'ascenseur, accoutumance au fil de l'album ou pas, elle passe à l'écoute (avec un peu d'indulgence aussi). "Fiction" n'améliore pas le tempo et alouridt le quota de ballades, du piano un poil pompeux.
Avec "Save me", il est plus que temps de conclure, les guitares électriques sont ressorties, et le groupe renoue avec quelques riffs musclés et efficaces, mais il aura fallu absorber auparavant une quantité astronomique de niaiseries (tant sur le plan musical, que sur les textes). Nightmare laisse à penser que les petits gars d'orange county sont restés des ados prépubères un peu révoltés de temps à autre, mais dont le principal exutoire, est la ballade à outrance, alors qu'ils avaient auparavant les arguments pour canaliser un peu d'agressivité, le retour au metal du groupe à ce train là, ce n'est pas pour demain…
 
Hamster (04/10)

www.avengedsevenfold.com

www.facebook.com/AvengedSevenfold

Roadrunner Records / 2010

Tracklist (66:49) 01. Nightmare 02. Welcome To The Family 03. Danger Line 04. Buried Alive 05. Natural Born Killer 06. So Far Away 07. God Hates Us 08. Victim 09. Tonight The World Dies 10. Fiction 11. Save Me

 

Asphyx – Live Death Doom

assphypatate27082010Après Suffocation il y a peu, voici Asphyx qui vient enfin combler de bien belle manière (à la fois au format CD et DVD) une énorme lacune dans sa discographie, à savoir le live officiel (si l'on excepte le DVD bonus sur l'édition limitée du dernier album). Tous ceux qui ont pu récemment assister à un show d'Asphyx peuvent en témoigner : les Bataves n'ont pas leur pareil sur scène pour nous mettre une bonne grosse mandale de death old school dans les dents, et ce premier live permettra enfin à tous ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion d'assister à un de leurs concerts de découvrir ce que donne Asphyx en live. Par ailleurs, le deuxième disque justifierait, à mes yeux, l'achat de cet album, mais j'y reviendrai plus tard.
 
Le premier disque renferme un live "classique", où la part belle a été faite aux nouveaux morceaux qui gagnent encore en intensité en live. Martin Van Drunen est en voix et bavarde avec les spectateurs en allemand entre les morceaux, les musiciens sont bien en place et on ressent cette osmose qui règne au sein du groupe (il suffit de les voir, notamment au Hellfest ou au Summer Breeze, se faire une accolade sur scène avant le concert pour comprendre à quel point le groupe est soudé). Niveau son, la qualité est bonne, sans pour autant donner l'impression d'avoir été retouchée en studio : cet album live sonne exactement comme ce que j'ai pu entendre cette année au Summer Breeze, et cela me réjouit plutôt : Asphyx n'a pas besoin d'artifices, de post-prod', etc. pour nous offrir un résultat probant. Un très bon point, mais le meilleur reste à venir…
 
En effet, le disque 2 renferme un set "spécial Doom" joué par le groupe à l'occasion d'un festival à Essen. Bon, on pourrait passer des heures à palabrer sur cette étiquette Doom collée au Death proposé par Asphyx : certains estimeront que l'on se rapproche en effet du Doom, d'autres pencheront plutôt pour un Death mid-tempo. Personnellement, l'étiquette m'importe peu. L'important, à mes yeux, est que ce live fasse son effet et me scotche au mur… Mission accomplie ! Asphyx joue sur les ambiances, les passages lents gagnent en noirceur et en lourdeur, les accélérations font toujours aussi mal, et le choix des morceaux renforce encore l'efficacité de la setlist… 
 
Au final, Asphyx nous livre un produit solide, indispensable pour tous les fans du groupe et, par extension, à tous ceux qui aiment leur Death lourd et menaçant.

Mister Patate (08/10)

www.asphyx.nl 

www.myspace.com/officialasphyx

www.facebook.com/officialasphyx

Century Media Records / 2010
Tracklist : Disc 1 (57:45) 1. Vermin 2. Scorbutics 3. MS Bismarck 4. Bloodswamp 5. Death The Brutal Way 6. The Sickening Dwell 7. Asphyx II (They Died As They Marched) 8. Abomination Echoes 9. Eisenbahnmörser 10. The Krusher 11. Riflegun Redeemer
Disc 2 (50:51) 1. Asphyx (Forgotten War)2. Wasteland Of Terror 3. The Rack 4. Cape Horn 5. Last One On Earth 6. Rite Of Shades 7. Pages In Blood 8. Diabolical Existence

 

Entretien avec André Olbrich

   

Ne croyez jamais, jamais les rumeurs que vous pouvez entendre sur les groupes. Par exemple Blind Guardian: ça fait des années que j’entends dire qu’ils ne sont pas très bavards en interview, presque hautain. A tel point que ça m’avait découragé de faire leurs sorties de concert pour me faire signer des broutilles. Résultat, en interviewant André Olbrich, je me retrouve face à un moulin à paroles adorable. Pendant ce temps, Hansi Kürsch joue à la pipelette à côté pour un autre média. Après ces interviews en parallèle, les deux se plient très gentilment au jeu de la séance photo post-interview. Quand on vous dit qu’il n’y a rien de pire qu’une rumeur!
Ca tombe bien qu’ils soient si bavards après tout: en 11 ans de fanatisme acharné j’en ai accumulé des questions à leur poser à l’occasion. La sortie d’At The Edge Of Time, leur nouvel album, me donne l’occasiond’obtenir une réponse à certaines… 

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