Archive for janvier, 2011

Alter Bridge – AB III

oshy_22012011_alterbridgAprès une reformation de Creed, un changement de label et une petite virée sous forme d’album et de tournée avec le Slasher pour Myles Kennedy, voilà qu’Alter Bridge nous revient enfin avec un troisième album plus qu’attendu. Enfin attendu, on parle ici évidemment des fans du groupe puisque nous sommes face à une formation qui a su aussi bien déchaîner les foules que provoquer l’inintérêt le plus total chez les auditeurs peu adeptes de ce style… Car si Alter Bridge fait bien tout pour se démarquer de son alter ego Creed, c’est avec la même bipolarité que chacun des albums du groupe sont accueillis par les amateurs de musique.

Pourtant il serait presque impossible de dire que ce nouveau disque après trois ans d’absence ne mérite pas une petite écoute. En effet la voix de Myles n’est allé qu’en s’améliorant et le travail de Mark Tremonti à la guitare est tout simplement phénoménal (une guitare d’ailleurs également bien plus prise en charge par Myles que sur les opus précédents).
Le groupe nous offre ainsi un album long mais compacte, une envolée surréaliste dans un autre univers développé par des lignes de chant splendides et des atmosphères qui seraient étouffantes si elles n’étaient pas empreintes d’une telle délivrance.

Des premières notes de Slip to The Void où le chanteur aux mille visages sonne étrangement comme un certain Jorn Lande jusqu’au dernier couplet de Words Darker Than Their Wings, le travail est abouti et convaincant. Si les deux singles que sont Isolation et All Hope is Gone ne sont peut-être pas les extraits les plus transcendants d’un disque foisonnant, ils tiennent pourtant la route, marquant avec brio les parties d’un chemin en quatorze titres qui nous emmène tour à tour vers la tristesse et l’espoir.
L’album se veut plus sombre, plus plombant que ses deux petits frères, et ce n’est que sur un troisième titre au nom pourtant peu rassurant de Ghost of Days Gone By que l’on trouve les premières sonorités qui nous laissent apercevoir la lumière : des riffs proches d’une scène alternative de la côte Est des Etats-Unis, un son maîtrisé et des envolées sur les refrains qu’on retrouvera par exemple sur d’autres titres comme Fallout, alors que la ballade Wonderful Life sait se faire entendre en évitant les écueils du genre et en restant solidement ancrée dans la thématique du disque.

ABIII se veut au final touchant et addictif, mais ne saura en aucun cas amener à lui les auditeurs que Blackbird avait laissé de marbre. Car si les signes distinctifs sont sans conteste présents, Alter Bridge n’a au final que peu changé sa formule et votre humble serviteur s’est même une fois retrouvé perplexe, s’étant endormi en écoutant ABIII et devant vérifier à son réveil lequel des albums du groupe il était en train d’écouter… Une anecdote qui en dit long mais en même temps si peu sur un disque qui saura vous procurer beaucoup de plaisir si vous décidez de vous y aventurer…

Necrotaupeslinger (08/10)

 www.alterbridge.com 

myspace.com/alterbridge

Roadrunner Records – 2010

Tracklist (66:07 mn) 01.Slip to The Void 02.Isolation 03.Ghost of Days Gone By 04.All Hope is Gone 05.Still Remains 06.Make It Right 07.Wonderful Life 08.I Know It Hurts 09.Show Me a Sign 10.Fallout 11.Breathe Again 12.Coeur d’Alene 13.Life Must Go On 14.Words Darker Than Their Wings

Orden Ogan – Vale

Après nous avoir mis sur la voie de Orden Ogan avec son Easton Hope, AFM se fend d'une réédition du second album du groupe qui les a fait émergé. Là où l'album de 2010 offrait une belle diversité mais avait le don de m'ennuyer il faut se pencher sur Vale dont l'ossature est du même acabit. Sur ce coup-là, les allemands suivent leur démarche sans détour. Alors que penser de ce disque blindé jusqu'au dernier sillon, vaut-il les préoccupations positives dont il a fait preuve ? C'est tout de même incroyable de se retrouver face à deux albums construits sur le même schéma et que l'un vous fasse vibrer et que l'autre vous laisse pantois face à votre intérêt limité. C'est à proprement parlé ce qu'il est advenu avec Vale, ses dix-sept compositions ont retenu mon attention comme n'avait pu le faire son successeur.

C'est difficilement compréhensible, comme quoi il suffit de refrains mieux amenés, des riffs qui marquent plus au cœur, des petites choses somme toute assez sommaire qui pourtant font la différence. Orden Ogan avait déjà acquis son style, des compositions épiques et riches sur fond de heavy et de power, des hymnes de guerriers au long cours qui parcourt les champs de bataille les uns après les autres quasi sans répit. Une propension à sortir des morceaux à tiroirs déclinant des aspects riches sous toutes leurs faces avec un chanteur qui parvient à véhiculer de l'émotion, du solide dans son travail vocal.

Orden Ogan n'est pas le chantre du heavy que l'on veut nous faire croire mais il faut reconnaître que leur discographie est solide et leur musique sait être aventureuse et intéressante.

Clayman (08/10)

 

FaceBook Officiel

 

AFM Records / 2011

Tracklist (74:17 mn) 01. Graves Bay 02. To New Shores Of Sadness 03. Winds Of Vale 04. Farewell 05. Reality Lost 06. This Is 07. This Was 08. Something Pretending 09. The Lord Of The Flies 10. … And If You Do Right 11. What I'm Recalling 12. A Friend Of Mine 13. The Candle Lights 14. We Are Pirates!(Folk Version) 15. Winds Of Vale (Demo) 16. Welcome Liberty (Orchestral Version) 17. The Yearning Remains

Son : Micro du chanteur trop bas pour Trick Or Treat, bon pour tous les autres.
Lumières : Bien pour une première partie pendant Trick Or Treat, simples mais bien pour Helloween.
Affluence : Elysée-Montmartre complet mais pas plein comme un oeuf (…et tout le monde n'est pas resté suite à une certaine annulation de dernière minute…)
Ambiance : Festive.
Moments forts : I want OuuUUuuUuuUUUuUUUUTT!!! (et Future World jusqu'à la pause "faisons chanter le public" un peu trop longue) (ceci dans la subjectivité la plus totale, il va sans dire).

Le truc bien avec les concerts tronqués… c’est que le compte-rendu est beaucoup plus rapide à écrire.

Je pars tôt pour aller à ce concert, mi-parce que je veux être devant pour Strato, mi-parce qu’en cet après-midi à tendances pluvieuses il vaut mieux être sous le « rebord » devant l’entrée de l’Elysée-Montmartre. Je retrouve des fans de X Japan sur place, ça m’éclate toujours de voir à quel point le monde est petit. Après une migration de l’autre côté, moins peuplé donc plus de place à l’abri de la pluie, bon nombre de papotages divers et variés, et après 30 bonnes minutes de retard (?) nous entrons enfin dans la salle…

Trick Or Treat débute la soirée. Tiens… la tête du chanteur me rappelle vaguement quelque chose ? Bah, c’t’un italien, ils ont tous/souvent des têtes vaguement en amande et des bouclettes de partout… Il chante bougrement bien pour un italien, il fait peu concurrence aux mouettes, dommage que son micro soit si bas d’ailleurs… Je m’étais fait la même réflexion pour le chanteur de Secret Sphere en première partie de Gamma Ray, en fait ? Chanteur remplaçant d’ailleurs ? Et il avait fait le même parallèle avec Carla Bruni (sauf que là il n’a pas poussé la blague jusqu’au bout !) *instant superposition d’images* Aaaaaaah c’était les mêmes bouclettes ! La même voix ! La même tête ! Il venait d’un truc plein de « t » ce chanteur remplaçant, c’est vraiiiii !
…Contente de l’avoir retrouvé donc, c’est vraiment un bon chanteur et un bon frontman.

Trick Or Treat est en fait… un groupe conceptuel. Si si. Basé sur l’idée des farces et attrapes / monde et blagues d’enfants (« trick or treat » étant la phrase-type des enfants qui frappent à la porte des voisins le soir de Halloween pour leur réclamer des bonbons, j’précise au cas où). Musicalement ça donne du heavy-speed plein de plans marrants, ça n’est pas fait pour se prendre au sérieux, même si ça n’est pas non plus du tralalapimpoum continu (surtout une chanson vers la fin qui était quand même plus sombre). C’est pas mal, les musiciens sont bons, par contre le bassiste est certes très bon dans la pratique de son instrument mais je ne suis pas persuadée qu’il soit autant dans le trip « n’importe quoi généralisé » que les autres. Le chanteur et le claviériste ont l’air d’être les deux à assumer le mieux ce délire, les autres s’y sont mis au fil des morceaux… sauf le bassiste, qui est resté très sérieux du début jusqu’à la fin, ça faisait un peu bizarre.

Visuellement… aaaah déjà il faut saluer l’effort de coordination des pantalons. Des trucs moulants zébrés, chacun sa couleur : force rouge, force blanche, force rose, force bleue, force grise… il y en a pour tous les goûts ! C’est absolument merveilleux… Le chanteur nous sort également un serre-tête « oreilles de lapin » rouge, et pailleté s’il vous-plaît, un gant de Mickey (très pratique pour « la signalétique métal » !), à un moment il se tape un délire « fusiiiiiiooonn » à la Dragon Ball Z avec le claviériste (pas sûre que grand monde ait capté, dans tous les cas ça faisait « geste complètement débile » : tout à fait raccord avec le reste du concert)… au bout du compte on n’est même plus étonnés qu’il nous annonce une reprise de Cindy Lauper, c’est limite logique de la part de ce genre de groupe !

Une première partie agréable donc, je pense que ça aurait été lassant au bout d’un moment, ou sinon il aurait fallu plus de chansons « qui déboitent en variant les humeurs » type celle un peu plus sombre de la fin. Mais 30mn ou ce genre c’était bien, ça met en jambes et ça met définitivement de bonne humeur.

Puis vient le tour de Stratovarius… en théorie. Parce qu’évidemment quand on voit O.G. arriver sur scène, suivi des membres de Strato qui le suivent en rang d’oignons, tous en vêtements définitivement pas de scène… c’est pas bon signe.
A l’occasion d’une interview la veille j’avais entendu dire que Timo était malade depuis quelques jours, ça ne voulait pas passer, à tel point que le concert pourrait être compromis… donc déjà avant le concert je savais que c’était 50/50 (voire 40/60, faveur à l’annulation) : là je me dis que ça sent le roussi à 98%… Et gagné : intoxication alimentaire du Timo K. en Pologne il y a quelques jours, ça ne veut vraiment pas passer, ‘sont franchement pas ravis d’annuler (Timo et Jens partiront avec limite la larme à l’oeil, Mattias et Lauri étaient tout sauf heureux… quant à Jörg je crois qu'il a préféré laisser parler la bouteille pour exprimer son sentiment du moment!), mais ils ne peuvent pas faire autrement et autres promesses de revenir bientôt… d’usage.

Voilà.
Et Jörg qui était revenu… (je rappelle qu’il a été opéré pour un cancer de la thyroïde récemment, il y a peut-être un mois ou moins : il a certainement dû lutter comme un malade pour pouvoir être là sur cette partie de la tournée).
Le public n’en a pas rajouté, se contentant de les applaudir etc, pas une seule réaction négative… c’est toujours ça de positif, j’oserais dire.
Ca explique peut-être le retard de 30mn, aussi.
Certains étaient venus principalement pour Strato, ce billet de concert avait été un cadeau de noël assez répandu, surtout pour Strato bis… ben walou. Les fans de X préfèrent partir, pour ma part je reste même si bon… il me manquera quelque chose dans ma soirée, c’est certain !

L’attente pour Helloween a été interminable. Peut-être parce que je broyais un peu du noir, ou certaines personnes autour dont le comportement me saoulait, ou leur comportement me saoulait parce que je broyais du noir… peu importe. « For Those About To Rock » démarre enfin, ce qui est toujours la marque du début de concert pour Helloween.

Alors bah… c’était bien. Ils sont très pros. Je persiste à dire que Weikath m’éclate avec son attitude « humour froid et dixième degré ». Parfois ils en font trop dans le côté pro / calculé d’avance, mais le plus souvent ils sont dans le juste milieu entre le « préparé d’avance » et le « faisons comme si on improvisait » : c’est tout ce qui importe.

Mais bon… moi la seule époque qui m’éclate vraiment dans Helloween c’est quand Kai (Hansen) y était encore. Au chant, idéalement. Depuis… c’est bien, ça arrache, mais il y a un je ne sais quoi qui fait que ça reste froid (même sur les albums très bien comme le dernier). A la rigueur s’ils avaient joué « Mr. Madman » (ma préférée de leur dernier album), mais bon hein ! Ca bouge bien dans le public, mes lunettes sont à deux doigts de quitter mon nez quelques fois, mais… c’est sur « Ride The Sky » et surtout « I Want Out » + « Future World » que le public se défoule le plus (à savoir énoooooooormément, parce que c’était déjà beaucoup avant), comme que de par hasard !

Je ne sais pas trop quoi dire de plus… j’aime beaucoup Helloween, mais j’étais clairement venue principalement pour Stratovarius. J’ai donc passé un bon moment, voire un très bon moment (je n’aurai certainement plus de voix demain à cause des rappels de Helloween !), mais… je sais que j’aurais passé un bien meilleur moment si Strato avait pu jouer. D’où un sentiment mi-figue mi-raisin à la sortie, j’hésite à attendre les musiciens… mais c’est surtout Strato que je voudrais voir, forcément, pour les encourager malgré cette énième tuile etc… (+ de toute manière Helloween c’est toujours l’enfer pour les coincer à la fin d’un concert, trop de mauvaises expériences avec eux !), m’enfin vu les circonstances ils sont sûrement déjà partis, et même s’ils ne sont pas partis… je n’ai que des paroles creuses assez basiques qui me viennent en tête. Et ça renforcerait sans doute le côté « mi-raisin » de la soirée. Donc… je pars tôt, juste le temps de remettre mon dos un peu en place et let’s go meet Mr. Lovely Subway.

Ah si, autre truc positif de la soirée : beaucoup de commentaires positifs sur le dernier album Strato, qui est en effet très bien, les gens étaient d’autant plus désolés que Strato n’ait pas pu jouer ce soir. Ca fait toujours plaisir à entendre. (+ Ils étaient vraiment plus « désolés » qu’autre chose, ça aussi c’est bien.)

Truc négatif de la soirée : IL Y AVAIT UNE SEANCE DE DEDICACES DE STRATO CHEZ GIBERT LA VEILLE ?!?!? ‘Vindieu d’vindieu, je n’en avais absolument pas entendu parler… Enfin, la plupart de « mes trucs à signer » sont chez ma mère, donc pas sûr que ça soit une grande perte… mais ça rajoute au côté « grand ratage » de cette période, j’espère qu’ils reviendront -bientôt-.

Set-list de Helloween :
Are You Metal
Eagle Fly Free
March Of Time
(solo guitare : Sascha Gestner)
Where The Sinners Go
Steel Tormentor
(solo batterie : Dani Loeb)
I'm alive
You Stupid Mankind
Forever And One (Neverland)
A Handful Of Pain
The Keeper's Medley
(- Keeper Of The Seven Keys
+ The King For A 1000 Years
+ Halloween)

I Want Out
– Premier rappel –
Ride The Sky
Future World

– Second rappel –
Dr. Stein

– Polochon –