Admettons que ce jeune groupe autrichien ait commis en 2008 un premier disque plus proche du faux pas que du chef-d'oeuvre. Allons droit au but, la jeunesse n'excuse pas tout cela dit, comme dans The Healing on retrouve en guise de point fort une production musclée qui met en avant des gros riffs agressifs. En prime le groupe possède une réelle maitrise de son propos, voilà tout ce qu'on peut retenir de réellement positif. Le groupe n'a toujours pas fait le choix d'une langue en particulier, mais de tous les problèmes auditifs que pose ce disque, c'est finalement loin d'être le plus important.
Le défaut majeur de Riotology, c'est de n'être qu'un succédané, une sorte de Chimaira sous aspartame (pour n'en citer qu'un, on pourrait ajouter une liste longue comme le bras d'influences mal digérées). Et il y a cette désagréable impression de recette appliquée consencieusement, une succession de braillements, riffs lourds, puis le chant clair langoureux aux refrains. Alors forcément, avec un bagage aussi léger et simpliste, et un tel manque de personnalité, difficile d'aller au delà de l'ennui. Et pourtant, Artas ne ménage pas ses efforts, mais hélas même un titre sous stéroides tel No Pasaran ne déclenche pas l'enthousiasme et ressemble à un vieux cliché. On peut comprendre l'envie de Napalm Records de ne pas rater le coche du metalcore (cela dit depuis le temps que ça dure cette affaire, il n'y a pas mieux à faire ?). Et du point de vue d'Artas on imagine bien l'envie de percer à tout prix, au plus vite. Dommage, il y a du savoir faire, c'est incontestable, mais quel gachis.
Hamster (03/10)
Napalm Records / 2011
Tracklist (67:40) 1. A Journey Begins 2. Fortress Of No Hope 3. The Day The Books Will Burn 4. The Suffering Of John Doe 5. Rassenhass 6. O5 7. No Pasaran 8. The Grin Behind The Mirror 9. Gipfelsturmer 10. Le Saboteur 11. Mediafada O5 12. Ashes of Failure 13. Between Poets and Murderers 14. A Martyr’s Dawn 15. Surrounded By Darkness We Are Able To See The Stars…
Dejà 10 albums au compteur pour le groupe teuton, l'air de rien en près de 17 ans d'existence. Cette fois c'est sous l'égide d'AFM records que le Thrash Death matiné d'influences celtiques va s'exprimer. Les amateurs du groupe ne devraient pas être dépaysés, cornemuse en intro, gros riffs de guitare, chant féminin sur Biróg’s Oath, les labels, le line up… peuvent changer, mais peu importe, les allemands gardent le cap quoi qu'il arrive. Pas toujours pour le meilleur, j'avais trouvé la production frolant le brouillon indigeste dans l'album Crogacht en particulier lors des passages rapides, et ici on a encore le même problème à la batterie avec la caisse claire étouffée dès que le groupe s'emballe. Pour le reste c'est du solide, ce qui rend d'autant plus regrettable que le son ne soit pas toujours à la hauteur, heureusement sur les passages folks celtiques, ça sonne juste.
AMPHETAMIN est un groupe rémois né en 2006 sous l'impulsion de Sebastian, le principal compositeur. Ce projet va mettre du temps à grandir et gagner en maturité. Près de deux ans ont été nécessaires à la formation définitive du groupe: Sebastian, JB en décembre 2006, suivi de Laurent en août 2007 puis Lily en Avril 2008. Ils continuent à progresser, AMPHETAMIN a donné son premier concert le 27 février 2009 et il propose depuis fin 2010, Substitute, un premier EP de 5 titres.