Archive for mai, 2011

Arkona – Stenka Na Stenku (EP)

oshy_29052011_ArkonARKONA est un groupe métal russe de folk avec ici et là des influences proche du death metal. Leurs paroles sont très largement inspirées du folklore russe et de la mythologie slave. Leur musique incorpore divers instruments russes traditionnels. Le groupe a été fondé en 2002 et a sorti jusqu'à présent 5 albums, une démo, une compilation et 2 concerts DVD. Le groupe a signé en 2008 avec le label autrichien Napalm Records ce qui lui permet d'atteindre un nouveau public potentiel en Europe.

Comme ses collègues scandinaves en ont déjà fait la preuve, ce métal folk slave a beaucoup de charme. Les mélodies sont assez simples mais toujours très efficaces et tout un chacun reprend en chœur le refrain ou bout de 3 ou 4 minutes. Les titres de cet EP ne font pas exception. Le premier, "Stenka Na Stenku" n'est qu'un petit avant goût de l'album à venir mais et les 5 autres compositions sont exclusives et n'apparaissent sur aucun autre album. L'ensemble est assez sympathique et montre bien l'étendue de la palette des russes à travers des versions alternatives ou des reprises. 

Très récemment, les Hongrois de DALRIADA on déjà fait la démonstration qu'il fallait compter sur les groupes d'Europe de l'Est sur le créneau du Pagan Folk Metal. ARKONA est également un challenger qu'il faudra surveiller de près. Cet EP est assez varié pour se suffire à lui même et représente une très belle introduction à la musique des russes. 

За Ваше здоровье !

Oshyrya (07.5/10)

www.arkona-russia.com

myspace.com/arkonarussia

Napalm Records / 2011

Tracklist (24:33 mn) 01. Stenka Na Stenku 02. Valenki 03. Goi, Rode, Goi! (Acoustic Version) 04. Skal (feat. VARG) 05. Duren’ [Svarga cover] 06. Noviy Mir (“Ođđa máilbmi”) [Shaman cover]

 

oshy_23052011_AmorphBien revigorés après avoir dignement fêté leurs vingt ans d'existence, on attendait les finlandais d'AMORPHIS au tournant avec ce dixième album, The Beginning Of Times. En totale continuité avec le précédent opus, Skyforger, ce nouvel album développe un même concept et évoque à nouveau le Kalevala (une épopée composée au XIXème siècle par Elias Lönnrot, folkloriste et médecin, sur la base de poésies populaires de la mythologie finnoise. Il est considéré comme l'épopée nationale finlandaise et compte parmi les plus importantes œuvres en langue finnoise). Vous pouvez donc déjà en déduire que les éléments folk sont encore plus que jamais bel et bien présents.

JE dois avouer ma surprise à l'écoute de ce disque. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas écouter AMORPHIS et je gardais en mémoire beaucoup plus agressive et rentre dedans. Désormais, sans que cela soit péjoratif, le groupe propose une musique très accessible qui pourrait plaire au plus grand nombre. Sans rire, en écoutant les premières mesures, on pourrait aisément imaginer écouter des compositions de NIGHTWISH. Bien sûr, Tomi Joutsen alourdit les débats en adoptant parfois un chant plus bourrin mais rien de bien insurmontable. Cela m'évoque parfois même BATTLELORE pour les accents folk et le chant guttural (« My Enemy »)
Les finlandais ont nettement choisis l'efficacité à la démonstration technique. Toutes les compositions sont ciselées, ajustées pour être super mélodiques et faire mouche auprès de l'auditeur. Et le pari est réussi haut la main, la musique d'AMORPHIS est très agréable et c'est du miel sous la langue, doux et sucré, sans agressivité (« Mermaid » & « You I Need»). Le son est solide et la production claire, puissante à souhait.    

La référence à NIGHTWISH n'est pas innocente puisque Joutsen bosse avec Marco Hietala depuis Eclipse (2006). Et les deux groupes souffrent d'un syndrome en commun, ils tombent parfois dans la facilité en proposant des titres sympathiques mais vraiment trop faciles: « Reformation » par exemple. Tout est ici mignon mais désespérément cliché et on voit arriver les notes suivantes à 4 km à la ronde. Dommage que l'effort manque de constance alors que le Valhalla est à portée de main. Quand on voit qu'AMORPHIS peut surprendre et charmer via un « Song of the Sage » très progressif et presque rétro avec ses harmonies vocales complexes et ses sonorités seventies.

Il est difficile de dépasser les clichés que l'on peut soit même se créer. Je vois désormais AMORPHIS sous un tout autre jour. Et ce que j'entends me plait énormément. Une vraie bonne et grosse surprise.

Oshyrya (08/10)

amorphis.net 

www.myspace.com/amorphis

Nuclear Blast Records / 2011

Tracklist (40:24 mn)
01. Battle for Light     02. Mermaid     03. My Enemy     04. You I Need     05. Song of the Sage     06  Three Words     07. Reformation     08. Soothsayer     09. On a Stranded Shore

 

 

In Flames – Sounds Of A Playground Fading

InFlms190511Contre

In Flames est un peu la base, la fondation de ma découverte du death dit mélodique (même s'ils ne sont pas les seuls) et lorsque les décriés Reroute to Remain et ses successeurs sont arrivés à mes oreilles, je n'ai jamais renié le groupe, bien au contraire je considère même qu'ils ont poursuivi leur propre parcours de maturation, l'âge aidant, leur musique a évolué tout en conservant une certaine dose de rage dans un melting pot de metal dit moderne aux forts apports de choses synthétiques, de rythmiques grosses comme le poing de Mike Tyson dans la gueule avec une production mettant en exergue les basses et un chant bien plus éloigné des fondements death du combo.

Un genre de musique pour les "djeunz" en mal de sensation de la part de quelque trentenaire prêt à ne pas se laisser déborder par les modes. In Flames ne suit pas la mode, il la crée (!). Aujourd'hui Jesper Strombläd, l'homme à l'origine de ce groupe suédois, n'en fait plus partie laissant certes des anciens tenir le groupe, des musiciens présents depuis quinze ans, et pourtant dès l'entame de Sounds Of A Playground Fading quelque chose se brise. On comprend alors que le blondinet s'en soit allé, son départ ne peut pas être uniquement dû à son addiction à l'alcool. Ce dixième album sort chez Century Media, les concurrents du label historique du groupe Nuclear Blast, et on se prend à croire que c'est le label lui même qui s'est débarrassé de son poulain prolifique et accessoirement pourvoyeur d'euros.

Sounds Of A Playground Fading est la pause récréative du quintet, un album cassant vingt ans de carrière où les mélodies sont impossibles à retenir faute d'inspiration, où le chanteur s'époumone pour rien, où les riffs sont trop pompés sur le passé ainsi que la dynamique des morceaux que l'on veut nous faire croire crue et puissante. Le grand mal de cet opus c'est sa mollesse prédominante même si quelques sursauts d'énergie figurent en bonne place soit en début de morceau soit de façon générale comme sur un calamiteux « The Puzzle » c'est un feu de paille qui laisse rapidement place à un manque d'inspiration doublé d'un cruel ressenti popisant. L'intro de « All for Me » sonne l'espoir du passé mais le constat est vite fait sur la tromperie, ce titre s'embourbe. « The Attic » est un instru tout mou et inutile tout comme l'interlude moisi « Jester's Door ». Seuls le très dynamique « Fear Is The Weakness » et le richement structuré « A New Dawn » avec ses violons peuvent espérés sauver les meubles. Quand arrive le très pop et sans âme « Liberation », on se dit : « Finalement, c'est bien mieux ainsi, la délivrance nous est livrée directement par le groupe sans devoir quémander la permission de sortir… ». Un triste résultat et un constat amer pour une sommité du metal… (04,5/10) Clayman

Pour

L'amertume n'est pas toujours là ou on le croit… Quand Clayman à poussé son râle d'agonie en livrant ses premières impressions sur le dixième opus des suédois, je craignais le pire et repoussais l'écoute. Pour finalement me retrouver avec une bonne surprise entre les esgourdes ! Il faut se faire une raison, une bonne fois pour toutes, In Flames ne fait jamais ce qu'attendent les fans du groupe au risque parfois de dérouter sérieusement nombre d'entre eux. En particulier les plus anciens qui attendent désèspérement un album à la sauce episode 667 dans la tronche.

Cela fait un bon moment que le groupe s'est éloigné du Death Métal mélodique d'antan, les choses étaient pourtant claires à la sortie de Reroute To Remain. A l'évidence, le groupe était une fois encore attendu au tournant, l'absence de Jesper Strombläd allait-elle laisser des traces ? Soyons clairs oui et non. Ce dixième album sort sous l'égide de Century Média, le groupe s'est affranchi définitivement du label Nuclear Blast après l'avoir viré au profit de Ferret Records il y a quelques années (le label teuton aura tout de même profité pendant 10 ans des retombées des ventes, pas loin de 2,5 millions mine de rien). On retrouve la griffe sonore d'In Flames, au rayon agressif des relents thrashs et un bon paquets de titres dynamiques qui ne sont pas boursouflés par des tonnes d'effets (reportez vous à Reroute To Remains), un retour organique mais pas au point non plus de nous ressortir un Episode 666 version 2011, en revanche The Puzzle, Darker Times, Enter Tragedy tabassent au poil et cela n'a rien d'un feu de paille au milieu d'un océan de guimauve ! L'album dure pas loin d'une heure mais pas une seule fois l'envie de zapper d'un titre à l'autre à la recherche d'une dose de speed, l'album accroche. Retour à ton organique, des compos variées, on peut tout de même regretter Jesper sur certains passages de guitare rythmique, mais dans l'ensemble Bjorn relève le défi et s'en tire bien.

Il est certain que des fans y trouveront (comme toujours) matière à ne voir là qu'une soupe indigeste. In Flames ouvre un nouveau chapitre un poil plus mature, sans se renier. Difficile au bout de 20 ans de carrière d'être totalement novateur, pourtant le groupe parvient à changer de cap en conservant cette identité qui fait qu'on reconnait d'emblée le groupe (pas comme The Haunted qui à bien déféqué dans la colle récemment). Le son est musclé, le ton organique, ce sont des faits qui sautent aux oreilles, ce n'est pas du cinoche qu'on voudrait nous faire croire. In Flames livre un dixième album solide, il ne s'agit pas d'une soupe mièvre avec deux morceaux croustillants qui surnagent (autant dire qu'ils n'ont rien faut de valable depuis 15 ans dans ce cas). Pas de reniement, comme d'habitude depuis un moment le groupe lâche un titre vraiment faiblard, Liberation, de la trempe molllassonne d'un "Chosen Pessismist". Au delà de cette faute de goût; pas de quoi hurler au scandale…. Soyons clairs sur un point si vous n'avez pas aimé les derniers albums, FUYEZ, les autres y trouveront de quoi satisfaire leurs cages à miel.

Hamster (08/10)

Site Officiel :  www.inflames.com

Facebook :  www.facebook.com/inflames

Myspace Officiel :  www.myspace.com/inflames

Century Media / 2011 

Tracklist (53:49)
1. Sounds Of a Playground Fading 2. Deliver Us 3. All For Me 4. The Puzzle 5. Fear Is The Weakness 6. Where The Dead Ships Dwell 7. The Attic 8. Darker Times 9. Ropes 10. Enter Tragedy 11. Jester’s Door 12. A New Dawn 13. Liberation