A l’entame de cette chronique, ma philosophie au sujet du premier album de nos compatriotes de WHISPERING TALES est claire, j’ai envie d’aimer ce groupe, de trouver sa musique géniale, de vous encourager, de vous expliquer lignes après lignes pourquoi il faut acheter Echoes of Perversion par palettes et l’offrir à tous vos proches pour Noël. Je croise les doigts pour que le groupe me donne des arguments pour étayer mon propos. Parlons de la forme d’abord qui est splendide. Le digiPak de l’album est soigné, avec un très belle artwork et un design du livret très soigné. Je suis très sensible à cet aspect des choses et je salue donc l’œuvre du graphiste illustrateur Jérôme Cros (http://cros.pro/index.php) qui n’est pas à son premier méfait (ROTTING CHRIST, THE OLD DEAD TREE).

Les français ont courageusement décidé de proposer d’emblée un album concept basé sur un récit fantastique développé par le bassiste du groupe Stéphane Castelli. Accessible via le site internet du groupe, cette histoire vous tiendra en haleine avec ses meurtres et ses mystères. Mais encore mieux, écouter l’album qui est l’illustration sonore de cette aventure. Revenons justement à Echoes of perversion.

Je dois confesser que le premier contact a été une déception. Je trouve que les interludes permettant de faire avancer l’histoire ne sonnent pas très bien, les accents sont assez marqués et on a du mal à croire aux personnages. C’est long avec ici et là des bruits sans que je parvienne à comprendre ce qui se passe. Les compositions sont dans l’ensemble réussies mais si elles manquent dans l’ensemble de tranchant. J’ai eu du mal à discerner parfois une ligne mélodique directrice et on suit comme on peut les méandres du chant («Last Dilemma» ou «Anesidora»). Les guitares me paraissent également un peu trop en retrait par rapport au chant et aux claviers. Le son général de l’album manque de tonus de d’impact. Comme pour l’ensemble du groupe, saluons le travail accompli et en particulier le chant de Lucie. Elle assure avec les honneurs même si elle en fait parfois en peu trop en particulier dans les aigus et si l’accent français m’a souvent écorché les oreilles. Attention également de ne pas vouloir trop en faire comme sur «The Fall».

J’en demandais beaucoup à WHISPERING TALES, je voulais aller trop vite. Le groupe est encore jeune et fait preuve d’un réel talent qui devrait pouvoir rapidement éclore. Malgré ses défauts, l’album reste agréable. Je vous encourage à donner sa chance au groupe en vous procurant Echoes of perversion pour une somme modique.

[6,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.whisperingtales.com/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/whisperingtalesmetal

 

2011, Autoproduction

Tracklist (57:37 mn) 01. In Mens Sana 02. Collapsed 03. Victor’s Run 04. Last Dilemma 05. The Lonely Grave of Anne Parreti 06. The Tools of my Redemption 07. The Samâ’ 08. The Fall (featuring Chaos Heidi from Asylum Pyre) 09. Aligning the Cylinder 10. Anesidora 11. The Ritual 12. Scent of Darkness 13. Puppets for Revenge 14. Until the Dusk 15. Close Your Eyes, Anjia 16. Alone With my Fear 17. A Lost Friend 18. The 6th Part (featuring Seb from Galderia) 19. Epilogue