Archive for août, 2012

Yesterrock ne réédite pas que des disques « évidents » : il fallait un certain flair pour remettre à disposition de l'auditeur du nouveau millénaire le premier essai de Joanna Dean, Misbehavin', paru en 1988. En effet, la chanteuse américaine n'a connu qu'une carrière éclair, le temps d'enregistrer ce premier essai puis un disque avec le groupe Bad Romance dont elle était la cheville ouvrière. Depuis, les nouvelles de la chanteuse se font rares.

Le sort semble avoir été un peu injuste avec Joanna Dean car en tant que chanteuse et compositrice, la belle était dotée d'un bon lot d'atouts qui apparaissent nettement sur ce Misbehavin' qui n'est – rappelons-le – qu'un premier essai. Avec sa voix puissante et gouailleuse, son sens de la mélodie et de l'accroche rapide, Dean pouvait être comparée à une Janis Joplin actuelle mais aussi à une de ses contemporaines, Alannah Myles. Rappelons que cette dernière eut à l'époque un énorme succès avec son premier disque dans un genre assez proche de celui de ce Misbehavin', à savoir un hard rock bluesy aux accents rocailleux mais assez léché toutefois pour toucher les radios US.  Il est donc triste que Joanna Dean ait quelque peu « raté le coche ». Car certains de ses titres s'avèrent très agréables comme ce « Ready To Saturday Night » en ouverture et en single ou, quasiment du même niveau, le morceau « Kiss This » qui fut l'objet d'un clip video. De même la ballade « Once Is Engough » ou le puissant « Burnin' Rubber » témoignent du gros potentiel d'une chanteuse qui avait inconstablement du chien. Il serait mesquin d'ergoter sur les quelques faiblesses du disque, comme ce trop évident « I Miss The Money » ou cette reprise un peu maladroite du légendaire « Gimme Shelter » des Pierres roulantes. 

Car pour une première tentative, Joanna Dean montrait énormément de talent et de capacités musicales. Cette bienheureus réédition de son premier opus ne peut que nous faire regretter sa disparition rapide de la scène musicale. 

Baptiste [7,5/10]

 

Site consacré à Joanna Dean

Yesterrock / 2012

Tracklist (41:18) : 01. Ready for Saturday Night 02. Kiss This 03. Misbehavin' 04. I Miss the Money. 05. Once Is Enough 06. Dirty Fingers. 07. Burnin' Rubber 08. She's Been Hearing About Me 09. Gimme Shelter. 

Interview par mail avec REPLOSION (Mike Galletto – batterie), août 2012

 

01. Après des mois de travail, l'album est sorti il y a quelques semaines de cela. Quel est ton sentiment le concernant ?

D’abord bonjour à tous et merci pour cette interview. Et bien, je dois dire que je suis heureux et fier de l’album Resting Place Of Illusion et les réactions sont très bonnes.

 

02. Pourrais-tu présenter le groupe et ses membres ?

Nos sommes 5 personnes qui ont toujours écouté voir étudié la musique, du métal mais également de nombreux autres genres. Notre claviériste vient de la musique classique mais il est constamment à la recherche de nouveaux groupes à découvrir. Notre chanteur a des influences plutôt pop, je joue personnellement du métal ainsi que du jazz. Notre bassiste est plutôt orienté thrash et prog et notre guitariste s’intéresse plus particulièrement à la fusion. L’objectif du groupe est de mélanger ces influences au sein d’un son métal. Cela prend beaucoup de temps et il est périlleux de trouver les bons partenaires.

 

03. Comment s’est déroulé l’enregistrement de ce nouvel album ?

Nous voulions que ce cd sorte un peu des entiers battus et propose un son différent des albums prog-power actuels. Nous avons choisi de passer moins de temps en édition, moins de machines au profit de la performance humaine. Nous avons laissé passer certaines erreurs, des choses auraient pu encore être améliorées bien sûr. Mais les plus grands artistes et les plus grands albums ne sont pas dénués de défauts. Cela fait plus d’une décennie que la musique métal sonne parfaitement sur cd et de façon catastrophique sur scène. Il est temps de revenir à l’humain. Nous avons bénéficié d’un super équipe de production (dysFunction Production & records) et nous avons été capable de marier leurs contraintes de production et nos envies musicales.

 

04. Le titre et la pochette de l’album sont assez mystérieux. Que devons-nous comprendre et avez-vous développé un concept spécifique pour cet album ?

Oui effectivement la pochette du cd renferme de nombreux messages et revèle les thèmes principaux de nos paroles. Il s’agit de l'extension de l’être humain, ses expressions, ses idées et concepts de vie. La tête de la femme précise également le sens de notre nom REPLOSION. Cela vient de notre chanson « REsting PLace Of IlluSION » dans laquelle un personne seule essaye de sortir de sa tête et se rendre réel ses espoirs et ses rêves.

05. L’album est intéressant mais je pense que votre principale faiblesse concerne le chant. Je en souhaite pas de mal à Fil mais sa performance manque nettement de puissance et de caractère. Qu’en penses-tu ?

Nous respectons toutes les opinions et nous tiendrons compte de ta suggestion. Heureusement c’est la première fois que nous recevons ce type de réaction à propos du chant. Tu sais, nous sommes très heureux, et de nombreuses chroniques le soulignent la puissance, la mélodie et la personnalité du chant. Notre point de vue est que Fil est le point de rassemblement de nos influences prog et power métal. En accord avec les producteurs, nous avons d’ailleurs décidé de mettre en avant la voix pendant la phase de mixage. D’habitude les albums métal nécessitent un volume moyen/bas au niveau des lignes de chant, nous avons fait le choix d’un autre équilibre.

 

06. A l’écoute de l’album j’ai le sentiment qu’en mélangeant tant d’influences (thrash, power, prog metal, rock des années 70…) vous vous êtes égarés en chemin. Il manque une véritable ligne directrice. Que vouliez-vous faire en vous lançant dans cette aventure ?

A nouveau, ton opinion n’est, pour l’instant, heureusement pas vraiment partagée. De nombreuses chroniques soulignent que notre nous avons bien digéré nos influences, de façon professionnelle. Nous n’avons jamais dit que nous voulions être le groupe de prog ou de power métal parfait, nous souhaitons juste proposer de la bonne musique tout en assumant nos influences. Nous refusons de fournir des copies carbones d’autres chansons, c’est d’un ennui… Nous avons composé et enregistré cet album en mariant au mieux nos goûts musicaux pour rendre notre musique intéressante. Nous pensons que ceux qui écoutent nos disques partagent cette opinion. Le métal en génétal et le prog-power meurt petit à petit sous le poids de décennies de productions identiques et interchangeables…

 

07. Avez-vous des projets pour faire une tournée en Italie ou ailleurs en Europe ?

Nous sommes actuellement en train de le planifier. Nous annoncerons cela bientôt via notre site internet (www.replosion.com)

 

08. Que peux-tu nous dire sur la scène métal italienne ?

Ce n’est pas facile, aussi bien en Italie qu’à l’étranger. Nous faisons face à une période très troublée, entre le problème du piratage, l’illusion de pouvoir enregistrer facilement grâce à la technologie, les menaces constantes sur les réseaux sociaux… Chaque groupe n’est qu’un grain de sable dans le désert et c’est le chaos total. C’est dur aussi pour la nouvelle génération de métalleux qui font face à des nouveaux groupes qui ne les reflètent pas et qui sont obligés de se réfugier chez les classiques comme IRON MAIDEN, MOTORHEAD ou METALLICA.

 

09. Quels sont vos espoirs et vos attentes pour REPLOSION ?

Nous voulons juste que les gens écoutent notre musique…

 

10. Merci, les derniers mots t’appartiennent…

Et bien, si vous voyez au sein de votre plateforme de musique digitale préférée que le dernier titre de Resting Place Of Illusion dure 17 minutes, ne vous effayez pas… Il s’agit en fait d’une piste fantôme qui apparait après 6 minutes… Allez-y écoutez ! Eheheh…

Comme d’habitude, le questionnaire Métal Chroniques pour conclure cette interview:

1. Quelle est ta chanson favorite ?

« Bohemian Rhapsody » de QUEEN

 

2. Premier album acheté ?

The Edge of Thorns – SAVATAGE

 

3. Dernier album acheté ?

Split your Lips des HARDCORE SUPERSTAR

 

4. Quel son ou bruit aimes-tu ?

Le son de mon réveil car cela signifie que je suis toujours en vie ! Eheheh C’est une blague ! Je préfère écouter la nature quand je suis seul, sans personne autour de moi…

 

5. Quel son ou bruit détestes-tu ?

Tous les sons qui représentent d’une façon ou d’un autre un abus envers la musique… Bien sûr c’est un sentiment subjectif qui prend racine sur l’idée personnelle que je me fais de la musique.

 

Chronique de l'album ici

Munruthel – Epoch of Aquarius

Il faut une première à tout et je m’attaque aujourd’hui à un album de Folk Pagan Métal slave made in Ukraine. J’ai longtemps été sceptique face aux possibilités des groupes venus de l’est mais les récentes sorties des russes d’ARKONA m’ont cloué le bec. Les clichés ont la vie dure et j’admets humblement que l’on trouve de très belles choses de ce côté du continent européen. Me voici donc en présence d’une réédition, le troisième album des ukrainiens de MUNRUTHEL. Epokha Vodoleya (Epoch of Aquarius) est sorti à l’origine en 2006 et nous revient agrémentée d'une nouvelle pochette et de  deux titres bonus (des reprises de BURZUM et DEAD CAN DANCE). Ce projet a été enfanté par Vladislav « MUNRUTHEL » Redkin qui assure ici le chant, la batterie et les claviers.

La musique proposée est assez séduisante, à la fois puissante et mélodique. Les orchestrations et les interventions parlées sont nombreuses et donnent un effet visuel, typé musique de film, très agréable. Entre les guitares pesantes, les rythmiques parfois extrêmement véloces, les chœurs et les différents types de chants mêlés, les ukrainiens sont parfois assez proches d’un DIMMU BORGIR, les accents folks en plus. Sans atteindre la démesure des norvégiens, MUNRUTHEL parvient à offrir un cocktail assez rafraichissant. Le chant en russe, enfin je suppose, apporte également une touche d’exotisme sympathique à nos oreilles. Epoch of Aquarius reste un album assez extrême qui ne plaira pas à tous. A l’image d’un ARKONA (encore eux) ou d’un SVARTSOT, le chant guttural du sieur Redkin pourrait heurter les âmes les plus fragiles et faire disparaître à leurs yeux la douceur et même la « beauté » qui se dégagent de certaines mélodies (« Epoch of Aquarius »). Et pourant, cette opposition entre une musique accessible et un chant extrême donne tout son charme à l’album. Côté bonus, les reprises sonnent bien, le groupe a mettre sa patte sur ces chansons.

Grâce à MUNRUTHEL, nous revenons ressourcés de ce voyage dans les steppes ukrainiennes, dans ces paysages sauvages et semés de dangers. Avec ses moyens, le groupe a su transmettre son identité spécifiquement slave. Il s’agit là d’une belle réussite.

Oshyrya [08/10]

 

Site Officiel

 

Svarga Music – Gardarika Musikk – Club Inferno / 2012

Tracklist (63:08 mn): 01. On the Verge of the Worlds (Prologue) 02. The Raven Croak 03. In Leaves Whisper or in Bursts of the Thunder… 04. Epoch of Aquarius 05. I Was Confide by the Dawns… 06. Echo of the Forgotten Battles 07. On the Verge of the Worlds (Epilogue) 08. Black Sun (Dead Can Dance cover) 09. Tomhet (Burzum cover)