Sans trop savoir pourquoi, je sens que cette après-midi avec les italiens d’EVERSIN va être assez longue. Et une première écoute confirme que je n’ai pas tiré le haut du panier et que le tube d’Efferalgan posé à côté de mon bureau va y passer. Le groupe est né eu début des années 2000 sous le nom de FVOCO FATVO. Trois albums sont sortis sous ce nom-là. En 2010, ils signent un contrat d’exclusivité avec Alkemist Fanatix Europe, un agence de management et change leur nom en EVERSIN. De cette nouvelle entité nait un quatrième album, Divina Distopia en 2010 puis un cinquième cette année, Tears On The Face Of God.
Les transalpins annoncent d’entrée la couleur en présenant leur musique comme le son de la guerre. Un beau programme en perspective. Et effectivement on ne peut pas leur enlever un certain talent pour « agresser » l’auditeur via une musique très agressive et tranchante. La guitare mène les débats et enchaine salves sur salves. Le premier titre « For The Glory Of Men », un instrumental, n’est pas désagréable et pose de solides bases au niveau technique. Les choses se gâtent par la suite avec le début du chant. Franchement la performance d’Angelo Ferrante me casse les oreilles du début à la fin. Il en fait des tonnes et le soufflé retombe assez rapidement. A travers cette moulinette, les compositions tournent rapidement en rond, cela gâche franchement le plaisir. La guitare a parfois quelques fulgurances qui sauvent les meubles mais Tears On The Face Of God sonne quand même bien poussif. EVERSIN a souhaité mélanger puissance et technique, une musique à la fois violente et épique mais la mayonnaise ne prend pas. La présence de Tony “Demolition Man“ Dolan (ATOMKRAFT, VENOM, MPIRE of EVIL) au chant sur un titre apporte un léger mieux mais sans jamais vraiment convaincre. Le son de la batterie est très brut et la production en général est assez décevante.
Finalement, je me demande si EVERSIN n’aurait pas mieux fait de proposer un album instrumental à même de faire émerger les qualité techniques et de composition des italiens. Ici le chant n’est pas à la hauteur, Ferrante s’égosille plus qu’il ne chante (« Nuclear Winter » ou « Under The Ocean ») alors que derrière c’est souvent pas trop mal. Difficile de percevoir le vrai potentiel d’EVERSIN dans ces conditions…
Oshyrya (05/10)
My Kingdom Music / 2012
Tracklist (45:41 mn) 01. For The Glory Of Men 02. Prophet Of Peace 03. Nightblaster 04. Tears On The Face Of God 05. Nuclear Winter 06. Death Inc. 07. The Tale Of A Dying Soldier 08. Under The Ocean