Archive for août, 2013

oshy_11082013_Unconventio_DisruptAprès THE HYSTERIA (chronique ici), le label Memorial Records nous gâte en ce moment. Voici donc UNCONVENTIONAL DISRUPTION un beau rejeton né en 2007 de l’association de Max (guitares) et Gory (joli nom, très poétique – chant) à Milan. Max est un amateur fervent du sous-accordage et expérimente avec entrain sur sa guitare sept cordes. Après avoir complété le line-up, ils travaillent pour développer leur son et enregistrent un premier EP en 2009, In a Life of Death to Nothing. Stoppés dans leur progression par la perte de leur batteur, il faudra un an aux italiens pour trouver le bon remplaçant et reprendre leur marche en avant. Voici le résultat de cette renaissance, Flood of Euthanasia.

Rendons d’emblée hommage à UNCONVENTIONAL DISRUPTION pour leur capacité à faire un potin de tous les diables en quelques secondes. Selon les sources, les italiens évolue dans le genre « Sick Math Métal » ou « Experimental Death Metal ». au choix. Cela garantit en tout cas un réveil en fanfare tant les transalpins ne sont pas là pour amuser la galerie. Il suffit de voir le titres des chansons pour se rendre compte que les moments à venir de vont pas être de la franche rigolade. L’album commence pour une courte introduction faite de sanglots/pleurs féminins puis de cris d’horreur. L’ambiance est installée d’entrée. Ensuite c’est la guerre avec un chant directement influencé par le Grindcore. Les vocaux gutturaux ou hurlés de Gory s’accompagnent d’une musique extrêmement directe, rapide et brutale. Les riffs et les breaks multiples rappellent l’influence Math métal avec le son caractéristique des guitares sous-accordées et cette basse qui claque. En sept chansons d’une durée de quatre minute en moyenne, UNCONVENTIONAL DISRUPTION achève son œuvre et nos oreilles du même coup. Cela fait envie c’est sûr.

Le groupe de rap français SNIPER le disait dans une de ses chanson: il faut de tout pour faire un monde. Les fans de MESHUGGAH,COPROFAGO & CEPHALIC CARNAGE sauront apprécier ce drôle de cocktail transalpin.

Oshyrya

 

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Memorial Records / 2013

Tracklist (30:51 mn) 01. Introduction to Euthanasia 02. Getsemani’s Shadows 03. Don’t be Afraid to Kill a Dead Man 04. Honor of Disgust 05. Charge of Hypocrisy 06. Insect’s Grin 07. Cerebral Collapse 08. Deformed Souls

Gardenjia – EPO

oshy_11082013_GardenjLe groupe GARDENJIA est né en 2011 avec la parution d’un premier EP autoproduit, Ievads. Le line-up se compose des trois membres fondateurs Giuseppe Miglietta (guitares, claviers), Raffaele Galasso (chant, guitares, claviers), Antonio Martire (batterie, claviers) complété d’Ezio Contino (saxophone). Bien reçu dans les milieux autorisés, ce premier disque va tout naturellement débouché sur l’enregistrement d’un premier album, EPO en décembre 2012. Il sort une première fois avant que les italiens ne soient pris en mains par le label Memorial Records qui décide de republier EPO sous sa bannière. Pleinement associé à cette démarche, le groupe en profite pour remixer puis remasteriser EPO et ajoute également deux nouveaux titres.

Je dois bien avouer être complétement étanche à cette scène math-machin ou djent-truc. A l’exception de MESSHUGAH et un peu de PERIPHERY qui trouve un peu grâce à mes yeux le reste des albums que j’ai pu écouter me dépasse complétement. Malheureusement ce constat s’applique aussi à GARDENJIA. Pas fondamentalement inintéressant, je me retrouve devant un patchwork musical qui ne me parle pas. Cette recherche incessante de rythmiques bizarres, de riffs peu harmonieux me laisse pantois. J’ai besoin d’un ligne directrice mélodique, même tenue et avec EPO j’ai parfois l’impression d’écouter la superposition de deux chansons complétement différentes. J’ai plusieurs fois vérifié que mon lecteur de jouais pas deux albums en même temps. Je parviens à reprendre mon équilibre ici et là quelques minutes avant que les italiens prennent un malin plaisir à tout bouleverser. C’est fait pour, l’idée est de venir bousculer l’auditeur mais moi, je reste sur le bord de la route.

Alors que dire d’EPO ? L’ambiance est chaotique, sombre et violente. Différents types de chant se mêlent selon les compositions, du clair vers le growl ou les hurlements. Nos amis italiens expérimentent joyeusement, avec enthousiasme et laisse l’auditeur un peu seul face à ce maelstrom. « Epica » surprend agréablement et laisse quelques espoirs mais la suite va rapidement doucher mes maigres espoirs. Le propos se durcit alors nettement et je n’ai plus réussi à adhérer. La dernière chanson, « Ascension » se la joue même jazzy avec un saxophone. Comprenne qui pourra…

Pour reprendre les termes utilisés par GARDENJIA, «EPO is finally the beginning of our artistic dimension. EPO is our manifesto. The inclusion of the melody, in a context of violence sound, apocalyptic scenarios, travel within our dark side, and then .. the rising (Ascension)». Voilà, faites en ce que vous voulez, moi j’ai abandonné.

Oshyrya

 

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Memorial Records / 2013

Tracklist (76:19 mn) 01. Epica 02. Ante Rem 03. In Blue 04. Shapes of Greys 05. Touch of Glory 06. Fire Walk With Me 07. Giada 08. In Dusk 09. Epo 10. Ascension

oshy-10082013_Jame_LaBrL’abandon du nom MULLMUZZLER (bien naze) semble avoir donné des ailes à James LaBrie. Il enchaine depuis le début du siècle les belles sorties avec DREAM THEATER mais pas seulement. En solo également, contre toute attente, il fait preuve album après album de la même réussite, de la même maestria. Le chanteur canadien s’est lâché et son association avec le clavier Matt Guillory fait des merveilles, complétée par une équipe de choc: le virtuose de la six-cordes Marco Sfogli et le batteur suédois Peter Wildoer. Voici donc le cinquième album solo de LaBrie, Impermanent Resonance.

Dans la droite ligne d’Elements of Persuasion et Static Impulse, James LaBrie et ses camarades de jeu continuent de proposer un métal prog très moderne et rentre-dedans. L’idée de génie a été de durcir nettement le ton, ils n'ont pas hésité à ajouter des touches extrêmes ici et là. L’apport de Peter Wildoer a été majeur dans cette évolution. En plus de sa technique sans faille derrière ses fûts, ses growls apportent un plus indéniable. Sur des titres comme «Agony» ou encore «Undertow», le chant du suédois et celui de LaBrie se répondent et se complètent à merveille. Ajoutez à cela des riffs bien sentis, tantôt tranchants, tantôt mélodiques ainsi que des claviers omniprésents et vous obtenez un très beau mélange. Guillory possède un vrai talent pour proposer des mélodies attrayantes et LaBrie fait le reste. Les chansons les plus agressives évoquent un death métal mélodique à la IN FLAMES, SOILWORK alors que le reste des compositions s’inscrivent dans une tradition métal prog proche d’un DREAM THEATER («Back On The Ground»), le côté démonstration technique en moins. J’adore le groupe américain mais on sent bien que les musiciens se font plaisir, Petrucci ou Ruddess n’hésitant jamais à proposer de longs soli. Rien de tout cela ici, la chanson passe en premier et vous ne trouverez ni fioritures, ni longueurs inutiles ici. L’efficacité est le maître mot d’Impermanent Resonance. Pas une seule chanson ne dépasse la barre des cinq minutes, incroyable ! 

Si on voulait vraiment chercher la petite bête, nous pourrions souligner que la recette des trois derniers albums de LaBrie commence à vieillir et qu’il va falloir penser introduire un peu d'innovation là-dedans. Vous allez me dire que DREAM THEATER le fait bien mais bon, c’est un autre débat. Comme il a su le faire après MullMuzzler 2, le chanteur canadien devra à un moment ou un autre se réinventer pour durer en solo. Mais écartons ces quelques critiques et ne boudons pas notre plaisir avec ce très bel album. A un mois de la sortie du nouvel album de DREAM THEATER, les fans de métal prog enlevé et inspiré ont vraiment de la chance en ce moment !

Oshyrya (09/10)

 

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InsideOutMusic / 2013

Tracklist (49:51 mn) 01. Agony 02. Undertow 03. Slight Of Hand 04. Back On The Ground 05. I Got You 06. Holding On 07. Lost In The Fire 08. Letting Go 09. Destined To Burn 10. Say You're Still Mine 11. Amnesia 12. I Will Not Break