Archive for août, 2014

Son : bon
Lights : pas mal
Affluence : beaucoup de monde
Ambiance : boueuse
Moment fort : Malevolent Creation

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Au vu de la qualité des éditions précédentes, j’avoue que le Méan faisait figure de prétendant au meilleur fest d’un jour de l’année, à plus forte raison étant donné que cette année marquait le dixième anniversaire du festival. Hélas, une programmation un peu moins évidente combinée à des conditions climatiques dignes d’un mois d’avril et quelques problèmes d’orga a débouché sur une journée en demi-teinte. 

Possession avait la lourde tâche d’ouvrir le fest, juste après une première averse assez brève mais diluvienne. Le public se presse donc sous la tente pour assister au premier set du jour. C’est bourrin, pas toujours super carré (la faute au genre, c’est pas du death technique calé au poil de fion) et le groupe ne se ménage pas. Pas forcément ma tasse de thé, mais une entrée en matière plutôt intéressante. Petit passage au parking après Possession pour cause d’oubli d’un truc dans la voiture et deuxième averse, de grêles cette fois. Le parking tourne vite à la gadoue, les voitures sont garées n’importe comment (sérieux, l’orga, après le parking anarchique de l’année passée, vous pouviez pas prévoir ne fût-ce que deux volontaires pour gérer le parking ?), ce qui promet des moments de joie au moment de partir. Finalement, le temps de laisser passer l’averse, on rate Obliteration et on se place pour Dead Congregation qui joue extrêmement tôt pour des raisons de transport. Ici aussi, ça tourne rapidement au rouleau compresseur, le groupe aligne les morceaux avec conviction, ce qui semble plaire au public nombreux sous une tente de plus en plus difficilement accessible par son accès principal : on patauge dans la boue.

Et là, l’orga aurait dû intervenir. Honnêtement, c’était si compliqué d’être un poil prévoyant ? Les averses étaient annoncées, l’orga se félicitait d’avoir vendu plus de préventes et devait donc se douter que l’affluence serait plus élevée que l’année passée et que la combinaison de ces deux facteurs déboucherait sur de la boue. Il aurait suffi de prévoir de la paille ou des copeaux de bois à étaler aux zones stratégiques pour éviter que ces points (les toilettes, l’entrée de la tente et l’accès au fest) ne tourne au marécage. Au final, des palettes en bois seront placées au niveau de l’entrée du fest, mais la boue collée aux chaussures les rendait tout aussi casse-gueule. Pour un fest qui fête ses 10 ans, ça faisait assez amateur. Mais revenons à la musique.

Avatarium aura été la suprise du festival à mes yeux. Infiniment plus doux et mélodique que le reste de l’affiche, le groupe livrera une prestation tout en nuances et maîtrisée de bout en bout. J’ai beau ne pas être si fan du genre, je dois reconnaître que j’aurais envie de classer ce groupe dans mon top 3 du jour… et de faire l’impasse sur Aeternus qui ne m’aura pas vraiment convaincu. Après la pause « calme » du jour, Aeternus me laisse rapidement de marbre, à plus forte raison parce que j’attends Inquisition de pied ferme après la déception lors de leur passage à l’Extremefest 2012.

Et au final, Inquisition livrera un set plutôt efficace, avec un son bien meilleur qu’à l’Extremefest. Alors oui, le jeu de scène est minimaliste (normal, ils sont deux), mais la force de frappe du duo est évidente et son Black Metal sort des sentiers battus. Un des bons moments du jour, suivi par la claque Death du jour avec Malevolent Creation qui sortira un show tout en puissance et en tabassage. Le groupe est survolté (étant le seul groupe de Death pur et dur du jour, ils avaient a priori envie d’en mettre plein la gueule du public), les morceaux s’enchaînent à une vitesse dingue et le groupe clôture sur un « Malevolent Creation » qui fleure bon les dents déchaussées et le sang sur les rangers. Une bonne claque sur le museau.


Mais les retards s’accumulent, et Nifelheim monte sur scène avec plus d’une demi-heure de retard. Il fait froid, il fait humide, les clowns du Black/speed/thrash redoublent d’efforts pour aligner les grimaces et les morceaux, mais je décroche rapidement et fait même l’impasse sur le headliner et le « special ritual » de l’année… pour retrouver ma bagnole couverte de boue. La sortie du parking est dantesque, et j’en profite pour remercier le gars qui m’a poussé jusqu’à la sortie. Si tu me lis, toi, le chevelu qui a poussé successivement une Opel Astra et une Seat Ibiza vers 22h, je te remercie, parce que putain, sans l’entraide entre Metalleux, je me demande comment on serait sortis de là. Avec l’aide d’un tracteur, peut-être ?

Pour ses 10 ans, le Metal Méan nous a proposé un w-e balnéo avec bain de boue. Oui, je suis dur, mais une orga aussi bien établie aurait pu (dû) nous proposer quelque chose de plus carré. Je reste donc sur ma faim et j’espère que l’orga en tirera des leçons pour nous proposer une onzième édition qui fleure un peu moins l’amateurisme sur certains points.

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01. Imagine que quelqu’un vit depuis vingt ans dans une grotte. Pourrais-tu résumer le groupe en quelques mots ?

Je dirai que nous proposons un mélange entre la vitesse d’un SLAYER, le côté accrocheur de BON JOVI ou des BACKSTREET BOYS et l’application, le sérieux d’un STEVE VAI. Et je ne dis pas que je suis aussi bon techniquement que ce dernier (rires). Bref dans tous les cas il s’agit d’un groupe spécial.

 

02. Mais si on revient aux débuts du groupe, tel était votre projet, mélanger toutes ces influences ?

Oui en partie mais en fait à l’époque nous aimions beaucoup les groupes comme ANGRA, STRATOVARIUS et HELLOWEEN et nous nous disions dommage qu’ils ne proposent pas de titres plus rapides. Je m’éclatais en écoutant de beaux albums comme Visions de STRATOVARIUS avec trois chansons absolument géniales mais le reste s’avérait un peu ennuyeux. J’aurais voulu que tout l’album soit comme cela et même en plus rapide. Surtout qu’à l’époque j’écoutais beaucoup de thrash et de trucs très rapides donc ce rythme effréné me plaisait. J’aimais bien mais il y avait trop de ballades à mon goût.

 

03. Si nous revenons sur la période The Power Within. Quels souvenirs en gardes-tu ?

A posteriori nous sommes très heureux de cette période et de ce que nous avons réussi à faire à ce moment là. Je garde le souvenir d’une période très existante surtout en travaillant avec un nouveau chanteur qui venait d’intégrer le groupe. Cela a augmenté nos possibilités, ouvert de nouveaux horizons pour nous. Nous savions qu’il disposait d’une large palette vocale, du grave vers l’aigu et cela a excité notre inspiration. De point de vue de la composition de nouvelles chansons c’était vraiment cool. Avant je pouvais être limité en me disant je sais que mon chanteur ne peut monter au descendre que jusqu’à cette note et donc cela pouvait frustrer ma créativité. Là j’ai pu me lâcher et composer ce que je voulais.

J’aime beaucoup des artistes comme Kiske (UNISONIC) ou Kotipelto (STRATOVARIUS) et avec Marc j’ai trouvé un chanteur avec des qualités assez similaires. J’ai toujours trouvé que le mec de LABYRINTH était génial (NDLR : Roberto Tiranti), je rêvais alors de bosser avec un mec comme cela car lui peut tout chanter !

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04. Quelques mois avant la sortie de ce nouvel album comment vous sentez-vous vis-à-vis de ces chansons ?

Je continue à encore beaucoup l’écouter et je prends encore bien du plaisir. Avec le recul maintenant que le disque est fini et dans les tuyaux du label je peux l’écouter sans stress alors que je dois être attentif à tout lors des phases d’élaboration et d’enregistrement.

Donc maintenant que j’écoute ces chansons dans le train ou avec une bière dans la main lors de moments de détente, je me sens moins impliqué, plus extérieur et je peux bien plus en profiter. Tu oublies tous les efforts investis dedans. Certains artistes affirment ne jamais écouter leurs albums et cela me surprend toujours car je ne comprends pas cet état d’esprit. C’est ma musique et je la propose car je l’apprécie beaucoup. Donc je l’écoute encore très souvent en prenant mon pied. C’est la musique que j’aime tout ce que j’attends d’un groupe comme le nôtre.

 

05. Comment avez-vous travaillé pour composer Maximum Overload ?

Nous avons agit différemment cette fois-ci car d’habitude je trouve tout seul dans mon coin avant de soumettre des démos et de travailler avec les autres membres du groupe. Cette fois-ci nous nous sommes retrouvés avec Fred (Leclercq, basse) pour travailler et composer tous les deux ensembles. C’est la première fois que nous agissons ainsi. C’est cool car ainsi nous évitons les batailles pour telle ou telle chanson car nous avons investis tous les deux sur toutes les chansons. Si je travaille égoïstement de mon côté je risque de vouloir favoriser mes chansons, sans permettre aucun changement.

Je composais un morceau et lui complétais ensuite par sa création puis je prenais la suite, et tout ça pour une seule et même chanson. Dans le passé, je me suis retrouvé parfois bloqué pour cette chanson car je ne trouvais pas une suite qui convienne. Là à deux, l’un peut compenser l’autre dans le processus créatif. Nos backgrounds sont assez similaires au niveau musical, nous nous comprenons bien et nous complétons à merveille. Et nos différences enrichissent également notre musique. Cette façon de faire a bien fonctionné cette fois-ci et nous risquons bien d’agir ainsi également pour la suite.

Pour The Power Within je crois avoir tout composé à l’exception d’une chanson. Donc je voyais arriver un nouvel album et je me désespérais un peu de devoir à nouveau composer dix nouvelles chansons tout seul. C’est épuisant car l’inspiration connaît parfois certaines limites. Donc à deux c’est toujours mieux.

 

06. Il s’agit de votre deuxième disque avec Marc Hudson. Cela a-t-il été différent cette fois-ci alors que vous connaissez mieux ?

Oui il y a forcément eu une évolution même si les chansons restent l’œuvre de nous deux, Fred et moi. Mais il a forcément apporté sa pierre à l’édifice de ce nouvel album car il nous connaît désormais mieux, il sait comment nous travaillons et il aussi plus d’expérience en studio pour l’enregistrement. Il a proposé quelques idées sur le chant, en ajoutant ici ou là un cri ou une montée dans les aigus, ce genre de suggestions. Et c’était cool. Il se sent plus ancré dans le groupe et c’est bien mieux ainsi.

Lors de la phase de démo, j’enregistre les lignes mélodiques du chant à la guitare pour ainsi donner les instructions à Marc et lui faire entendre ce qu’il doit proposer. Les paroles sont stupides et seront difficiles plus tard. Après je lui donne les démos, il les écoute énormément pour s’en imprégner et apprendre sa partie et alors en studio il pose ses lignes de chant et nous pouvons alors modifier telle ou telle chose selon les suggestions des uns et des autres.

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07. De ton point de vue quelles sont les principales évolutions entre The Power Within & Maximum Overload ?

Je ne vois pas chaque album comme une progression vis-à-vis du précédent. C’est une image de DRAGONFORCE en 2014 tout simplement, ni meilleur ni moins bon que nos travaux précédents. Je suis fier de tous nos albums qui étaient un bon reflet à l’époque de ce que nous étions, avec nos forces et nos faiblesses. Cela montre de quoi nous étions capables à ce moment précis. Nos personnalités sont capturées dans chacun de nos disques, les goûts et influences de cinq ou six mecs…

 

08. Que peux-tu nous dire des sessions d’enregistrement de Maximum Overload ? Pourquoi avoir choisi de travailler avec Jens Bogren aux Fascination Studios en Suède ?

Là aussi nous avons agit différemment de notre habitude car nous agissions avant toujours de la même façon pour l’enregistrement en studio avec Karl Groom en Grande-Bretagne, avec toutes les guitares mises en boite dans notre studio à la maison… Nous travaillons avec Karl depuis l’époque de nos premières démos, cela fait plus de dix ans sans forcément connaître sa carrière d’artiste avec THRESHOLD ou les autres groupes prog que tu mentionnais. J’ai tout découvert à posteriori dans être trop fan de ce type de musique. Mais c’est un super producteur et nous sommes 100% satisfaits de son travail avec nous.

Cette fois-ci nous avons voulu changer pour voir autre chose tout en sachant que nous retravaillerons tôt ou tard à nouveau avec Karl. Il y a de fortes chances que le prochain soit également réalisé avec Karl ou Jens. Nous avions entendu beaucoup de bonnes choses à propos de Jens et en écoutant les albums qu’il avait produit nous avons essayé d’imaginer ce que cela pourrait donner avec nous. Tu fais en réalité à chaque fois un pari en choisissant un producteur et surtout en changeant. Je dois bien avouer avoir été très stressé en me demandant si c’était vraiment une bonne idée d’agir ainsi. Pourquoi changer alors que ce sera bon avec Karl. Mais les autres étaient enthousiastes et ou pire si c’était catastrophiques nous aurions un plan B.

Je m’inquiétais aussi pour toutes les parties avec des chœurs, assez massives, et je ne crois pas que Jens avait l’habitude de gérer cela. Et c’est important à mes yeux même si beaucoup trouve que ce genre de chœurs sonne de façon un peu ridicule et pompeuse. Et effectivement ce n’est pas trop son truc à Jens, son background est plus du côté de la musique gothique. Mais à partir du moment où Jens a compris ce que nous voulions et où nous voulions aller, il a fait du beau travail. Et c’est cool. Nous avons utilisé différents studios en Suède, l’un pour la batterie et le studio de Jens également. Cela a pris assez longtemps car le processus avance par étape selon les disponibilités des uns et des autres.

 

09. En composant, comment trouvez-vous le bon équilibre entre les différentes marques de fabrique de DRAGONFORCE, les soli stratosphériques… ?

Il me semble que nous sommes désormais plus en contrôle de notre style et tu remarqueras que sur nos deux derniers albums les passages consacrés aux soli de guitares sont désormais bien plus courts. Si tu n’aimes pas spécialement les soli de guitares DRAGONFORCE n’est pas un groupe pour toi et je suppose que ces fans là ne s’intéressent pas beaucoup à nous. Cette évolution a été naturelle mais tout a fait consciente car moi-même je n’apprécie plus tellement d’écouter des chansons qui durent systématiquement dix minutes avec de très longs soli. Et je n’apprécie plus non plus de les jouer.

Avant je faisais des efforts pour composer des chansons de sept ou huit minutes que cela me semblait être nécessaire, notre norme. Donc je me disais qu’il me fallait une introduction à la guitare puis du chant puis le refrain puis un passage instrumental à la guitare, puis quatre soli… Et donc si tu veux mettre systématiquement cela dans chaque chanson tu arrives rapidement à des durées de huit minutes. Désormais je suis assez heureux de n’avoir que deux soli de guitares car cela sonne mieux. Et je peux également écrire des mélodies vocales toute la journée mais cela devient de plus en plus difficile pour moi de proposer de bonnes sections instrumentales. J’ai peut de finir par me répéter, mon inspiration n’est pas illimités comme certains autres.

La composition est dure, dans le passé j’avais tellement d’idée que je pouvais composer des titres de treize minutes mais avec le temps cela s’avère plus ardu. Je ne compose pas pour les autres, pour proposer ce que les gens veulent entendre, le processus reste égoïste et je compose ce que j’ai envie et la tendance va plutôt vers la concision, des compositions plus courtes et ramassées.

 

10. Avec le recul que penses-tu de vos débuts avec la démo téléchargeable gratuitement sur le net… ?

C’était une période très heureuse et amusante à vivre tu sais. Nous étions tellement heureux de pouvoir propose notre musique et faire partie d’un groupe, de notre groupe ! Etant plus jeune j’écoutais et jouais plutôt du black ou du death métal principalement parce que nous ne connaissions personne qui savait chanter et nous avions la fausse impression que dans l’extrême tout le monde peut chanter. Vers dix-huit ans j’étais aussi attiré par une musique plus rock ou power mais pas de chanteur de ce style l’horizon. Donc cette première démo nous remplissait de joie, c’était très cool de notre point de vue.

Nous n’attendions rien de spécial, de devenir populaire, faire la musique était le plus importante. Nous avons pu profiter alors du développement d’internet et je n’y connaissais personnellement rien. C’est tout le travail d’Herman (Lee, guitares) qui découvrait ce nouveau monde et était super excité par les nouvelles possibilités offertes. J’ai eu ma première boite mail car il me l’a créée. Si nous avions pu émerger avant nous aurions peut-être pu rencontrer encore plus de succès et gagner des fortunes mais nous sommes loin de nous plaindre car sans internet nous n’aurions peut-être jamais vu le jour.

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11. Le 3 juin 2014, le groupe annonce le départ de Dave Mackintosh, leur batteur depuis 2004. Celui-ci annonce son départ comme la poursuite de sa carrière vers le Rock Progressif. Dave Mackintosh est remplacé par Gee Anzalone. Que s’est-il passé ?

Oui c’est bien ça, Dave est avec nous depuis dix ans et on peut comprendre qu’à la fin il en avait marre de ce type de musique, à jouer tout le temps des tempi d’enfer. Nous restons très bons amis et nous comprenons bien sa démarche. Il a raison d’agir ainsi s’il peut s’épanouir avec travers de nouveaux projets. Il joue sur l’album et il l’apprécie. Le timing était bon. Nous avions déjà vu Gee plusieurs fois quand il jouait avec KILL RITUAL, lors de festivals par exemple. Il est aussi venu voir notre show à Milan et nous sommes restés à discuter ensuite près du bar à boire des verres et être bourrés.

Fred et moi avons vu certaines de ses vidéos sur internet en train de jouer et par chance nous sommes même tombés sur une vidéo sur laquelle il joue une de nos chansons, « Fallen World » qui en plus est particulièrement rapide. Donc nous avons été impressionnés et nous nous sommes dits qu’un jour ce serait le bon musicien si Dave nous quittait. Donc quand l’opportunité est arrivée nous l’avons contacté en espérant que d’autres groupes ne nous avait pas devancés car nous aimons son style et sa façon de jouer. Il est excellent et il aime le groupe et c’est important que ce ne soit pas qu’un boulot alimentaire.

 

12. Comment travaillez-vous en général les visuels de vos albums ?

Pour certains albums précédents, nous avons simplement trouver un visuel qui nous plaisait sur internet et nous avons alors acheté les droits de l’image en question. Pour Inhuman Rampage nous avons trouvé la bonne image et nous l’avons modifiée pour s’adapter à nos besoins. Pour Ultra Beatdown nous avons commissionné un artiste qui a réalisé la pochette pour nous. Pour The Power Within nous l’avons faire nous même car elle est assez simple et avec le recul franchement pourrie. Je hais cette pochette.

Pour ce nouvel album, pour la première fois, nous avons trouvé une idée de visuel et j’ai proposé un petit croquis pour montrer ce que nous voulions à l’artiste choisi qui est brésilien (Caio Caldas, http://cadiesart.com/) il a déjà travaillé pour pour DORO ou DESTRUCTION… Le concept est venu de nous et il l’a mis en image. L’idée est que de nos jours nous sommes submergés d’informations venant de toutes parts et souvent il y a en a tellement que tu ne sais plus quoi en forme. Nous avons trouvé cette idée en discutant tous les trois avec Herman et Fred. Nous avons trouvé cela cool…

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13. Pire et meilleur souvenir de tournée ?

Quand tu commences tu adores souvent tourner car tu peux jouer tous les soirs, beaucoup t’amuser en étant souvent payer, boire des bières, faire le con et traverser de nombreux pays que tu ne connaissais pas. J’avais un peu d’expérience des tournées avec mon groupe précédent et j’aimais cela. Nous avons aussi monté le groupe pour cela, pour tourner. Quinze ans plus tard, j’aime toujours cela. La première fois c’était cool !

J’aime tout à propos des tournées, bouffe et boissons gratuites, que du bonheur. Même si parfois certains concerts sont plus difficiles avec un public pas réactif, ce n’est pas grave et cela ne suffit pas à gâcher la fête d’être en tournée. C’est mieux que de creuser des trous dans les rues. Le Japon a été extraordinaire, ce fut un rêve, une nouvelle expérience.

 

Et enfin "Le Quizz De Métal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

1. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

En ce moment j’aime beaucoup beaucoup « Freedom Call » de FREEDOM CALL. C’est génial !

 

2. Premier album rock acheté ?

MOTÖRHEAD avec Iron Fist

 

3. Dernier album acheté ?

Le dernier FREEDOM CALL en fait, très sympa !

 

04. Un album a-t-il été à l’origine de l’étincelle qui t’a fait vouloir devenir musicien ?

Oui bien sûr, il s’agit d’une chanson « Aces High » d’IRON MAIDEN. C’est cela qui a fait que je me suis intéressé au métal, cette mélodie, ce riff du début m’a scotché ! J’étais chez un ami et il mis cette chanson alors qu’à ce moment là le métal ne m’intéressait pas.

 

05. Et finalement, Arsenal ou Chelsea ?

Tu sais quoi cela ne m’intéresse pas. Je ne critique pas mais je trouve le football particulièrement ennuyeux. Et le pire c’est que j’habite à côté d’un stade, celui de Nottingham Forest. Mais cela me laisse froid ! (rires)

 

Tous nos remerciements à VeryCords

 

Chronique de l'album ici

Site internet

Dragonforce – Maximum Overload

oshy_24082014_DragonforCertains regardent les britanniques de DRAGONFORCE avec beaucoup de condescendance, se moquant allégrement de leurs gimmicks et de leur esprit un peu geek. Nos amis s’en tapent comme de leur première chemise et poursuivent leur bonhomme de chemin, avec succès il faut bien le reconnaître, sans dévier de leur philosophie : proposer un power-métal tonitruant, très rapide et joyeux à même de ramener à la vie les plus dépressifs d’entre nous. Maximum Overload est déjà leur sixième album, les britanniques ont voulu battre le fer tant qu’il chaud deux années seulement après la publication du précédent, The Power Within (chronique ici).

DRAGONFORCE devait encore une fois travailler avec une certaine pression sur les épaules car The Power Within avait rassuré quant à la capacité des britanniques à continuer avec un nouveau chanteur, Marc Hudson, mais nous attendions encore plus avec ce nouvel opus, que le groupe puisse démontrer qu’il peut se renouveler et proposer des chansons véritablement adaptées aux capacités vocales de nouvel arrivant. Nous allons heureusement être rapidement rassurés sur ces deux points.

Les plus grincheux se trompent en pensant que la recette DRAGONFORCE est simple à décrire. Bien sûr ces rythmes d’enfer et ces soli de guitares stratosphériques constituent la marque de fabrique du groupe mais il ne faut savoir dépasser les apparences et creuse la question. Tout l’édifice du groupe est construit sur des mélodies solides et souvent très très attrayantes qui vont vous imprimer l’esprit pour de nombreuses semaines. Il faudrait être malhonnête pour ne pas reconnaître un vrai à talent à Sam Totman et Frédéric Leclercq, les principaux compositeurs de ce disque, pour nous pondre des refrains frais et accrocheurs. Oui effectivement ils ne réinventent pas la roue et utilisent les bonnes vieilles recettes power métal mais c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe. Vous trouverez donc ici les influences des cadors comme IRON MAIDEN, HELLOWEEN ou JUDAS PRIEST. Bien digérées, ces inspirations font encore une fois des merveilles sur Maximum Overload une fois assaisonnées à la sauce DRAGONFORCE. Ce disque contient son lot de brûlots qui feront des malheurs sur scène chantés à tue-tête par une foule en délire : « The Game », « No More » et surtout « Three Hammers » vous rentreront de force dans le crâne et vous aurez un mal de chien à vous en débarrasser.

Et cerise sur le gâteau, le groupe progresse, expérimente et évolue. Les compositions sont plus compactes et resserrées, DRAGONFORCE a acquis une grande expérience après 15 ans d’existence et évite désormais les longueurs et les fioritures stériles et excessives. Les soli de guitares sont toujours bien présents mais l’overdose des débuts a disparu. Marc Hudson s’en sort comme un chef et impressionne par sa prestation. Ajoutez à cela la participation sur trois titres de Matt Heafy (TRIVIUM) au chant qui apporte une (très) légère touche plus agressive. C’est pas beau ça ? Alors tout n’est pas parfait bien sûr et nos amis pêchent parfois par facilité avec des titres trop basiques comme « Symphony of the Night » très STRATOVARIUS ou une reprise sans grand intérêt du « Ring of Fire » de Johnny Cash. Mais pour un fan des classiques power/speed métal comme votre serviteur ce petit écueil se pardonne très facilement face au plaisir ressenti à l’écoute de Maximum Overload. La production est excellente avec un son puissant et limpide savamment concocté par Jens Bogren au Fascination Street Studios en Suède.

J’étais le premier à m’être lassé de DRAGONFORCE avec les albums Inhuman Rampage (2006) et Ultra Beatdown (2008). Saluons le second souffle apporté par l’arrivée d’un nouveau chanteur. The Power Within contenait déjà bien des promesses mais Maximum Overload montre un DRAGONFORCE inspiré et au top de sa forme. Si vous êtes amateurs de speed/power-métal ce disque est fait pour vous et vous ne le regretterez pas. Espérons que le départ de Dave Mackintosh et son remplacement par Gee Anzalone ne change pas cette heureuse lancée. Une belle confirmation !

Oshyrya (8,5/10)

 

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VeryCords / 2014

Tracklist (49:39 mn) 01. The Game 02. Tomorrow’s Kings 03. No More 04. Three Hammers 05. Symphony of the Night 06. The Sun is Dead 07. Defenders 08. Extraction Zone 09. City of Gold 10. Ring of Fire