Archive for octobre, 2015

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01. Pour quelqu’un qui découvrirait le groupe avec ce nouvel album, que pouvez-vous nous dire vous concernant ?

Alessio Fassoli: SYNAPSES est un projet Death metal en constant évolution. Devoutness est notre deuxième album et sort chez Cimmerian Shade Recordings. Notre style s’avère frais et moderne avec une touche issue des années 90. Si vous êtes des amateurs de death, vous ne pouvez pas vous tromper avec ce nouvel opus !

 

02. Si vous deviez résumer le groupe en trois mots, quels serait-ils et pourquoi ?

Death, technique et modern. Graham Landers (Deepsend Records) nous définit comme un groupe de death metal technique et modern avec un état d’esprit et une attractivité old school. J’ai toujours trouvé que cela collait bien à notre identité.

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03. Quelle était votre idée, votre ambition au moment d’entamer le travail sur votre nouvel album ?

Mon ambition personnelle est de proposer des albums de death metal qui resistant au temps. Nous pensons avoir atteint cet objectif grâce à notre originalité et la qualité de notre son. Présomptueux ? Eh bien si on se contente d’avoir de petites ambitions, on n’obtiendra qu’un album de m…

 

04. Que peux-tu nous dire de la composition et de l’enregistrement de cet album ?

J’ai composé l’embryon de ces chansons et les bases rythmiques sur un ordinateur avant que l’ensemble ne soit réarrangé ensemble. Nous avons de notre mieux pour que lors de l’enregistrement, nous puissions obtenir le meilleur résultat final possible. Nous nous sommes concentrés à trouver les paroles qui convenaient le mieux… Nous avons coupé, allongé, jeté… cela génère un certain chaos avant que tout prenne forme, ne soit joué et que nous décidions que cela nous convient. La production fut assez simple artistiquement parlant, très complexe au niveau technique.

Deux ans de travail pour arriver aux premières prises, des milliers de tests pour l’enregistrement des guitares, de la basse, de la batterie, de nombreux mixages différents avant de trouver notre son et terminer l’apprentissage des chansons en studio. Cette entreprise nécessite des gars un peu fous à posteriori, mais cette démarche nous a permis de créer un disque que nous n’aurions jamais pu nous permettre en travaillant dans un studio professionnel que tu payes à l’heure. Bien sûr, nous aurions pu choisir une production plus traditionnelle mais cela ne correspondait pas à l’idée que nous nous faisions de Devoutness.

 

05. Quels sont vos attentes et vos espoirs pour le groupe ?

Nous voulons créer du death metal en bénéficiant du maximum de liberté, espérant que certains métalleux seront fiers de nous compter dans leur collection. Tout s’est bien déroulé et nous continuerons à nous dépasser. Voyons ou cette aventure nous mène…

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Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

01. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

C’est difficile de répondre à cela, je tombe régulièrement en amour devant les créations de différents artistes. Mais mes amours du passé restent: PANTERA, NIN, DEATH, CANNIBAL CORPSE, SUFFOCATION, CONFESSOR, SAMAEL, BJORK, MESHUGGAH, DECAPITATED, PINK FLOYED, MEGADETH et NILE. Ce sont là de véritables histoires d’amour, les autres ne furent de des aventures sans lendemain.

 

02. Premier album acheté ?

Un bootleg de LED ZEPPELIN comme ceux que l’on trouve parfois dans les magasins pas chers.

 

03. Dernier album acheté ?

Condemned de CONFESSOR, je le cherchais depuis des années!

 

04. D’où est venue l’étincelle qui t’as donné envie de devenir musicien ?

Plus jeune, mon père a laissé un jour sa guitar et son ampli dans ma chambre et j’avais reçu l’instruction de ne pas y toucher. Et j’avais ce riff dans ma tête… na na naaaaaa na na na naaaaaaaa “Smoke on the Water”. Comment aurais-je pu résister ?

 

https://www.facebook.com/Synapses.official

 

Tous nos remerciements à SYNAPSES et Scott de ClawHammer PR

The Arrs – Khronos

oshy_24102015_Th_ArrAvec notre réputation de maîtres équarisseurs de groupes metalcore, français de surcroît, Soleil Noir a constitué une vraie surprise lors de sa sortie en 2012. Malgré les tares congénitales mentionnées ci-dessus, THE ARRS parvenait à rendre un copie propre et solide, un enchaînement impressionnant de salves d’une rare intensité. Et tout cela malgré des changements de line-up et un contexte difficile en ce qui concerne le marché musical hexagonal. Trois ans après Soleil Noir (chronique ) et six ans après Heros / Assassin (chronique ), les parisiens sont de retour avec un nouvel opus, le surprenant Khronos.

Surprenant oui en particulier sur la forme. D’abord le titre, en alphabet latin et en grec, évoquant la figure mythologique du titan Cronos, dieu primordial personnifiant le Temps et la Destinée. Il apparaître d’ailleurs sur la pochette très originale signée Remy d’Headsplit Design (www.headsplitdesign.fr). Nous sommes ici loin de l’univers visuels un peu interchangeable des groupes de metalcore outre-Atlantique. Cette thématique du temps qui passe, des puissances qui agissent dans l’ombre et de notre mortalité irriguent l’ensemble des treize compositions.

Dès les premières secondes de Khronos, THE ARRS impressionne par la puissance et l’énergie dégagée. A l’image des émotions procurées à l’époque par « Du Berceau à la Tombe » sur Soleil Noir, le quintet frappe fort d’entrée avec « Kombat ». Ils attrapent l’auditeur directement à la jugulaire pour ne plus le lâcher pendant près de quarante-cinq minutes. Les débats sont menés tambours battants, aussi bien du côté de la section rythmique que de la paire de guitariste. Ils n’amusent pas la foule et abattent un sacré boulot aussi bien en rythmique qu’en lead. Les maîtres du rythme maltraitent leurs instruments pour notre plus grand plaisir et ils ne s’économisent pas. Derrière le micro, Nico n’est pas en reste et offre une belle prestation. Son chant extrême apporte le supplément d’âme et d’énergie à ces chansons. Cependant, il passe parfois dans un registre assez éraillé à la Tomas Lindberg. Saluons aussi le choix de THE ARRS de privilégier l’efficacité à la démonstration technique un peu stérile. Les compositions se veulent racées, optimisées autour des quatre minutes. Cela oblige à aller à l’essentiel en retirant toutes les fioritures inutiles. Khronos a aussi été l’occasion pour les parisiens d’inviter des guests à prendre part aux festivités. Citons la présence sur une chanson de membres de BENIGHTED, BLACK BOMB A ou HANGMAN’S CHAIR.

Pour son retour sur le devant de la scène, THE ARRS frappe toujours aussi fort et devraient faire taire même les détracteurs les plus acharnés. Tout n’est pas parfait mais l’enthousiasme reste au rendez-vous face à la motivation et le talent affiché ici. THE ARRS continue de proposer ce qu’il sait faire de mieux sans vraiment se réinventer mais toujours avec efficacité. Cela laisse rêveur quant à la possibilité de voir une tournée commune de deux poulains de l’écurie Verycords, imaginez THE ARRS et MASS HYSTERIA partager la même scène ! Miam, nous en salivons d’avance.

Oshyrya (08/10)

 

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Verycords / 2015

Tracklist (44:45 mn) 01. Kombat 02. Acta non verba 03. Hors norme feat. Alex from OBEY THE BRAVE 04. La quête 05. Du ciel et de la terre 06. Les rives du temps 07. Khrónos feat. Ju from BENIGHTED 08. IV Horizons 09. La 25ème heure 10. Titans 11. Nos erreurs 12. Prophétie feat. Poun from BLACK BOMB A 13. Le journal de ma haine feat. Kubi from HANGMAN’S CHAIR

Mass Hysteria – Matière noire

oshy_23102015_Mas_HysterLes musiciens semblent s’en étonner eux-mêmes mais malgré les difficultés et l’adversité, MASS HYSTERIA continue son bonhomme de chemin et affiche une belle santé malgré déjà plus de vingt ans de carrière. Voici le huitième chapitre de leur quête avec un Matière noire à la pochette magnifique. La version collector s'avère être particulièrement soignée au niveau de la présentation. Verycords a fait des efforts pour offrir aux fans un beau package et ceci sans augmentation de prix. Avant de rentrer dans le vif du sujet, signalons qu’il s'agit du premier album avec Frédéric Duquesne (BUKOWSKI) à la guitare, à la suite du départ de Nicolas Sarrouy.

L'Armée des ombres (chronique ici) avait impressionné par l’énergie et la force déployées par le groupe sur plus de quarante minutes. Matière noire reprend sur le même ton et ouvre les hostilités avec un « Chiens de la chasse » accrocheur et jouissif. Difficile de ne pas secouer la tête et taper du pied en rythme dès les premières écoutes. MASS HYSTERIA n’a rien perdu de son savoir-faire, de sa fougue et de ra rage. Mouss a su encore une fois ciseler des paroles percutantes et affiche une conviction rarement mis en défaut. Même chose pour un « Vae Soli » mené lui aussi à tambour battant. Ses camarades ne sont pas en reste. La section rythmique composée de Raphaël et Vincent Mercier abattent un énorme boulot. Les guitaristes Yann Heurtaux et Frédéric Duquesne font, eux-aussi de leur côté, feu de tout bois au niveau des rythmiques. Nos compatriotes parviennent à renouveler l’exploit de mélanger avec talent et grâce puissance et douceur, grosses guitares et touches mélodiques. Des lignes de claviers ou des samples intelligemment positionnés ici et là rendent le propos beaucoup plus digeste et accessible. Les chansons s’en trouvent d’autant plus magnifiées pour le plus grand plaisir de l’auditeur.

Matière noire s’inscrit dans la pleine continuité de son prédécesseur mais reconnaissons que MASS HYSTERIA parvient à se renouveler tout en conservant sa patte et cette identité si reconnaissables. Les fans seront aux anges et gageons que ce huitième opus saura augmenter encore la notoriété du groupe sur la scène française. En quatre / cinq minutes maximum à chaque fois, les parisiens déploient leur savoir-faire et imposent leur loi. Tout n’est pas génial, certains titres s’avèrent plus faibles (« Plus que du métal » ou encore « L'espérance et le refus ») mais cela ne nuit pas trop à Matière noire dans son ensemble. Une impression plus que positive prédomine largement.

Le quintet parisien revient cette année en grande forme et rappellent à tous qu’il faut compter sur eux en France et en Europe. Le concert à guichets fermés à l’Olympia le 5 avril 2013 n’a pas été qu’un épiphénomène et MASS HYSTERIA ambitionne de faire encore mieux dans les mois qui viennent. Ils le méritent vu la qualité du travail fourni ici.

Oshyrya (8,5/10)

 

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Verycords / 2015

Tracklist (49:21 mn) 01. Chiens de la casse 02. Vae soli ! 03. Vector equilibrium 04. Notre complot 05. L'espérance et le refus 06. Tout est poison 07. L'enfer des dieux 08. A bout de souffle 09. Matière noire 10. Plus que du métal 11. mère d'Iroise