01. Peux-tu présenter à nos lecteurs HELL OF A RIDE ? Pourquoi avoir choisi ce nom de groupe ?
Eh bien le groupe date de fin 2009 mais il y a eu divers changements de line-up. Nous étions deux à l’origine du projet puis le batteur nous a quitté, il a été remplacé par Thibs, nous avons intégré un autre guitariste, le premier bassiste est parti et Franck est arrivé. A partir de là, nous avons sorti un premier EP en 2011 Fast as Lightning que nous avons à disposition sur notre site afin de nous faire plus largement connaître. Pas mal de concerts se sont enchainés ensuite. Et nous trouvions dommage que les gens après les concerts ne puissent pas acheter l’album ou trouver sur musique sur les différentes plateformes musicales. Et nous avons reçu entre temps la proposition de Send the Wood Music de le sortir en physique, disponible chez les bons disquaires et les plateformes digitales nous ne voulions pas d’une simple ressortie, nous voulions l’agrémenter. Nous avions sous la main divers concerts acoustiques, pour lesquels nous avions beaucoup travaillé pour réarranger nos chansons à ce format. L’idée est donc venue de faire une version deluxe de l’EP complétée de ces titres acoustiques. Nous étions alors en 2013 et le travail sur l’album avait déjà débuté. Celui-ci est sorti mi-octobre. Mais entre temps là aussi des concerts et un changement de batteur, un nouveau Thibaut qui nous a rejoint au début 2015. Il avait déjà évolué avec BUKOWSKI.
02. Depuis Fast as Lightning en 2013 vous avez pris pas mal de temps avant de sortir l’album pourquoi ?
Les événements se sont enchainés comme tu peux le voir sur notre réponse précédente. Au début nous avons avancé sans support ni label et cela prend du temps. Il a fallu se faire connaître, assurer les dates, travailler pour les concerts acoustiques… Nous avons bien avancé pour composer l’album mais la sortie physique de l’EP a aussi demandé pas mal de travail donc nous avons pris le temps de bien faire. Il fallait préparer le disque, préparer sa sortie, pour que tout se passe bien. Finalement deux ans ce n’est pas très long, cela semble un rythme normal. Peu de groupes sortent un disque tous les ans.
03. Quelles sont vos principales influences ?
Les influences sont nombreuses, du hard rock classique à la AC/DC, Frank Zappa mais aussi des groupes plus récents comme PAPA ROACH… C’est large, nous appartenons à la grosse famille du rock, heavy rock américain de LYNYRD SKYNYRD à ALTER BRIDGE. Des racines anciennes avec un son très moderne. Le territoire américain est beaucoup plus vaste et le rock a pu se développer spécifiquement. Si l’opportunité se présentait un jour de se produire outre-Atlantique en première partie d’un groupe américain bien installé, ce serait un bonheur immense. Le but est de partagé notre musique, le fruit d’un gros travail.
04. Que peux-tu nous dire des sessions d'enregistrement de Bête Noire ? Pourquoi le choix de bosser avec Charles Massambo ?
Oui nous avons modifié notre façon de travailler car nous avons appris de Fast as Lightning. Nous avions déjà des maquettes enregistrées par nos soins mais nous étions bien mieux préparés. Nous nous connaissions déjà avec Charles "Kallaghan" Massabo et cela a énormément aidé, facilité le processus d’enregistrement. Pour l’EP, nous avions du apprendre à nous connaître alors que là, tout était naturel. Cela aide pour communiquer, évaluer les propositions de chacun et discuter des meilleures options pour le groupe. Pour l’EP c’était le début du groupe, certains membres venaient à peine de l’intégrer.
Là nous étions plus confiants en notre capacité. Par exemple sur deux titres nous ne sommes pas partis d’un riff mais d’une ligne de chant pour construite le morceau. Les guitaristes ont dû s’adapter au chant et pas l’inverse. Pour l’album, pendant trois mois, nous nous sommes arrachés pour produire le maximum de compositions, Kallaghan a pu y mettre sa patte, nous avons retravaillé certaines chansons, ajoutant ou retirant des passages… Nous voulions progresser vis à vis de l’EP, en terme de production mais aussi d’écriture. Nous avions beaucoup d’idées mais il fallait pouvoir dégager de la cohérence.
05. Pourquoi un mixage à Los Angeles ?
Pour l’EP, Kallaghan habitait encore en France mais ensuite il a rencontré une américaine et il est parti s’installer là-bas avec l’opportunité d’y bosser et d’avoir un studio là-bas. Mais nous sommes restés en contact avec lui et c’est tout naturellement que nous l’avons sollicité pour l’album. Nous l’avons fait venir en France pour mettre en boite l’album car nous n’avions pas les moyens d’y aller. Donc il est venu mais nous n’avons pas fait cela conventionnellement en enregistrant dans un studio mais tout a été fait dans le salon de Djej qui s’est transformé en home-studio. Kallaghan a ramené son ordinateur et sa carte son et voilà. Et donc de retour chez lui, aux USA, il a travaillé sur ces pistes et a rassemblé le tout pour le mixage. Voilà pourquoi c’est fait sur Los Angeles.
06. Le chant en en anglais été une évidence ?
Certains d’entre nous dans le groupe dont Djej le chanteur ont déjà eu des expériences passées avec du chant en français. Mais c’était dans un autre contexte mais là ce n’est pas adapté à notre projet, à note délire autour de ce heavy rock US. Cela passait nettement moins bien en français qu’en anglais. Quant au titre, oui il est en français mais il s’agit d’une expression qui est utilisé en anglais et aux Etats-Unis. Cela résume bien la thématique, en écrivant et en enregistrant nos démos ce thème s’est imposé, lutter contre ses démons… Cela donne un côté frenchie, malgré le choix d’un rock américain.
07. Que peux-tu nous dire de la pochette, comment avez-vous travaillé avec Fred Vervisch ?
C’est un dessinateur de BD qui travaille beaucoup sur le contraste et nous avions bien accroché sur son style. Et en pensant à Bête Noire, ce contraste entre la lumière et l’obscurité s’imposait encore plus. Et nous pensions que lui pouvait vraiment transmettre cela dans un dessin. Nous lui avons soumis l’idée et il a été d’accord. Les idées et les propositions se sont enchainées jusqu’au résultat final. La symbolique est forte.
08. Vous avez réalisé un clip avec lyrics pour enregistré un clip pour « Aphrodisiac cadillac », est-ce devenu un passage obligé ?
C’est un moyen de diffusion important et cela complétait bien notre concept et les visuels de l’album. Donc nous ne faisons pas des millions de vues mais cela s’avère être un outil précieux pour se faire connaître. Nous attachons beaucoup d’importance à tout cela, à nos visuels, pour lancer la promo de l’album. Nous faisons avec nos moyens.
Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)
Chronique de l’album ici