oshy_22052016_Hum_FortreOn va commencer cette chronique en faisant du mauvais esprit et en soulignant que, pour une fois, Gus Monsanto enchaine un nouvel album avec les mêmes camarades de jeu sans pété un plomb et s’être viré comme un malpropre. A-t-il enfin pris un du plomb dans la cervelle et trouvé un semblant de stabilité ? Tant mieux en tout cas car ses talents de chanteur crèvent les yeux. Trois ans après un Raided Land surprenant de qualité (chronique ici) voici les allemands de retour avec un cinquième album sous le bras, Thieves of The Night.

Après un Eternal Empire (2008) publié dans une certaine indifférence, HUMAN FORTRESS avait su prendre le temps (cinq ans) pour rebondir et trouver du sang neuf pour revenir plus fort. Avec Raided Land, ce comeback s’accompagnait d’un retour aux sources vers un heavy métal plus traditionnel. Les trois rescapés des origines, Todd Wolf et Volker Trost (guitares) et Apostolos Zaios (batterie) construisaient de solides fondations pour chaque chanson à coups de riffs aiguisés et de rythmiques métronomiques avant que la couche plus mélodique ne vienne parfaire et magnifier l’édifice avec les claviers et le chant. « Wasted Years » faisait cela à merveille sur Raided Land. Fort du soutien renouvelé de leurs fans, HUMAN FORTRESS continue ici sur la même lancée et enfonce encore le clou. Les refrains se doivent de claquer et d’être particulièrement accrocheurs pour marquer durement l’auditeur. Cette recherche évidente de la mélodique qui fait mouche est évidente pour chaque nouvelle chanson. « Amberstow » affiche de belles promesses mais ne convainc pas entièrement. Les chansons proposées s’avèrent assez calibrées, autour des quatre minutes et offrent, dans l’ensemble de bons moments. Il n’y a pas ici de quoi hurler au génie mais les allemands connaissent leur affaire. La musique se veut plus visuelle que jamais, avec un petit côté épique via un interlude instrumental « Smite On The Anvil ». HUMAN FORTRESS n’a pas à rougir du résultat obtenu.

Thieves of the Night s’écoule avec naturel sans anicroche ni faute de goût évidente. Les allemands se sont appliqués pour poursuivre leur lancée. Difficile cependant d’échapper au sentiment d’avoir déjà entendu tout cela sous de légères variations et dans l’ensemble ce disque apparait un poil moins convaincant et efficace que son prédécesseur. HUMAN FORTRESS doit désormais faire ses preuves sur scène, il ne pas dire qu’ils soient très prolixes de ce côté-là à leur corps défendant sans doute.

Oshyrya (07/10)

 

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AFM Records / 2016

Tracklist (54:29 mn) 01. Amberstow 02. Last Prayer To The Lord 03. Rise Or Fall 04. Thieves Of The Night 05. Thrice Blessed 06. Hellrider 07. Just A Graze 08. Vicious Circle 09. Smite On The Anvil 10. Dungeons Of Doom 11. Gift Of Prophecy 12. Alone