testament_the_brotherhood_of_the_snakeSi l'on doit retrenir un fait marquant dès le début de l'écoute, c'est bien que le onzième album du groupe ne tarde pas à ouvrir les hostilités. "Brotherhood Of The Snake" démarre fort et sans prendre de gants, et saute aux conduits auditif de l'auditeur à l'instar d'un " Dark Roots of Earth " qui frappait fort d'entrée avec un " Rise Up " accrocheur et efficace (c'était il y a déjà quatre ans l'air de rien). Plus thrash, plus nerveux et plus rapide, avec la force de frappe de la section rythmique qui est à nouveau à son zénith. Peut-on rêver mieux que cette association du batteur Gene Hoglan et du bassiste émérite Steve DiGiorgio ? Du côté des guitaristes, le duo Skolnick / Peterson fonctionne à merveille, et les deux comparses ne sont pas avares de solis et de riffs tranchants. Quant à Chuck Billy il livre une performance à la hauteur de sa réputation, puissante, sans trébucher, quelque soit le registre (du chant clair au Death metal, le vieux routier est toujours à l'aise). 

Un poil moins accessible et plus thrash, mais qu'on ne se méprenne pas, les californiens n'ont pas mis d'eau dans leur vin et veulent toujours en découdre. Le nouvel album de Testament se démarque de son prédécesseur par ces accentuations plus aggressives.  Le groupe peut bien afficher trente ans au compteur, à l'écoute on peut se demander si le le Thrash de la Bay Area ne fait pas office d'elixir de jouvence. Une fois encore le groupe puise à l'envie dans ses gimmicks qu'il maîtrise et qui font sa marque de fabrique, on les retrouve tout au long de l'album, un " Stringhold " sonne comme un classique survitaminé. Les fans apprécieront de se retrouver vite en terrain connu ou l'on reconnait en quelques notes la griffe de Testament. Lorqu'un titre comme " Seven Seal " tourne un poil au ralenti, Chuck livre ses vocalises les plus rugueuses, tandis que les guitares cognent des riffs de pachyderme.  On y retrouve des réminiscences d'un " Practive What You Preach " (Neptune's Spear) et de  "The Gathering ", avec un son en béton. Dans une veine plus proche d'un Death Metal ravageur, un "Centuries of Suffering" devaste tout sur son passage. Il arrive bien souvent qu'un album entamé en force s'essouffle sur la durée, ici il n'en est rien, l'album s'achève sur trois titres énergiques et accrocheurs en guise de conclusion. En 2016, on peut compter sur Testament pour porter haut et fort le flambeau du Thrash metal de la Bay Area, l'outsider s'impose une fois encore comme l'un des leaders inctontestés du genre. Les amateurs du genre apprécieront cet album solide et percutant.

Hamster (09/10)

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Nuclear Blast / 2016

Tracklist (45 minutes) : 1. Brotherhood of the Snake 2. The Pale King 3.    Stronghold 4. Seven Seals 5. Born in a Rut 6. Centuries of Suffering 7.  Neptune's Spear 8. Black Jack 9. Canna-Business 10. The Number Game