Archive for novembre, 2019

Kvelertak – Bråtebrann (vidéo)

Le groupe Kvelertak a mis en ligne le clip vidéo du titre ” Bråtebrann “, extrait de son nouvel album ” Splid ” qui sortira dans les bacs le 14 Février 2020 via le label Rise records :

www.facebook.com/Kvelertak

 

Le 5, 6 et 7 Décembre, Le Ferrailleur à Nantes accueillera une fois de plus le Nantes Metal Fest. Nous vous proposons une interview de François, organisateur du festival.

Bonjour François. Nous allons parler du Nantes Metal Fest dont tu es l’organisateur. Peux-tu nous faire un historique du fest’ pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore ?

Le NMF est un festival qui existe depuis 2011. Cette année, cette 8e édition aura lieu les 5, 6 et 7 Décembre au Ferrailleur.
A l’origine, l’idée du fest’ était d’avoir un mélange à la fois d’artistes locaux, de Nantes et du grand Ouest, mais aussi d’avoir des artistes venant d’un peu partout en France… Nous avons pu faire jouer tous nos groupes respectifs (The Four Horsement…) lors de la première édition. Sur trois jours, avec cinq groupes par jour. Cette première édition s’est bien passée. Nous avons pu mettre un petit peu d’argent de côté et faire d’autres éditions.

Qui en a eu l’idée au départ ?

L’idée vient de Bad, qui s’occupe de la sécurité au Ferrailleur. Il jouait dans un groupe qui s’appelait So What. Il a réuni certains copains, un noyau de 6/8 personnes au départ. Bad est parti il y a quelques années, mais les membres restant ont continué.

Comment sélectionnez-vous les groupes ?

Je fonctionne toujours de la même façon pour la programmation. Au mois de Février/Mars, je contacte les tourneurs avec qui j’ai l’habitude de travailler. Je regarde avec eux les groupes qui vont tourner sur la période du mois de Décembre et qui correspondent en terme de jauge et de prix à ce qu’on peut faire au Ferrailleur.
Ensuite, par rapport à ces groupes, nous en choisissons un par soir. La couleur musicale de chaque tête d’affiche va nous donner une ligne directrice pour le reste de la journée. Par exemple, si j’ai, le Jeudi, un groupe comme Betraying the martyrs qui est plutôt Metalcore, je vais choisir des groupes dans la même mouvance, voire du Deathcore. Le Vendredi est généralement consacré au Black-Metal ; le Samedi, on se focalise sur du Metal plus classique. Il y a vraiment beaucoup de paramètres. Mais nous privilégions des groupes qui tournent et se bougent. Du coin, ou pas.

Metalcore le premier jour, Black le deuxième. Je remarque qu’il n’y a pas beaucoup de death-metal, hormis Loudblast il y a quelques années…

C’est vrai, nous n’avons pas fait beaucoup de death-metal. Ce n’est pas une volonté de notre part, juste des opportunités qui ne se sont pas présentées. C’est le cas aussi pour le hard-rock, même si nous en avons eu Sticky Boys. C’est plus un concours de circonstances qu’autre chose.

Il n’y a un peu de hardcore aussi…

Pas tant que ça en fait, un peu avec L’esprit du clan, il y a quelques années, mais c’est à peu près tout.

Je pensais à Stinky, qui sont très, très bons.

Ils ont joué deux fois (NDLR : Et là, l’interviewer amateur que je suis a honte de ne pas avoir potassé son sujet à fond). C’est clairement mon groupe de hardcore préféré.

Depuis les débuts vous organisez le festival au Ferrailleur. Pensez-vous le déplacer dans une salle plus grande ?

Déjà, l’ambition de cette année, c’est d’être complet les trois jours de suite. Ça n’a jamais été le cas. Ensuite, le NMF a vraiment son essence au Ferrailleur. Il n’y a pas vraiment de volonté d’aller ailleurs, ni de grossir. Je pense que ce format là fonctionne. Il faut penser que si tu vas dans un lieu plus grand, tu prends plus de risques financiers. Et comme c’est un festival 100 % bénévole… La volonté est vraiment de rester au Ferrailleur.

Niveau programmation, j’évoquais Loudblast, Misanthrope lors de précédentes éditions. Avez-vous l’ambition d’avoir à l’affiche tous les groupes emblématiques de la scène française comme Agressor ou Mercyless ?

Il n’y a pas vraiment d’ambition d’avoir des groupes en particulier puisque encore une fois cette programmation est une histoire de concours de circonstances, de coût financier. Il faut vraiment que le groupe soit là au bon moment et que ça fonctionne.
Après, si le contexte fait qu’on peut avoir ces groupes-là, pourquoi pas. Après, sérieusement et franchement, il faut se méfier. Il y a des groupes « cultes » mais qui ne ramènent pas tant de monde que ça. Je ne fais pas référence aux groupes que tu as cités, mais il y a des groupes qui existent depuis longtemps et qui ne remplissent pas dans cette région. Je suis très regardant sur la notoriété concrète des groupes, même s’il y en a des très biens.

Quels sont les groupes qui ont été à l’affiche et dont tu es le plus fier ?

Bonne question. Finalement, ce n’est pas les têtes d’affiche dont nous sommes le plus fiers. Parfois, ce sont les petits groupes qui ouvrent et qui donnent une grosse baffe à tout le monde. C’était le cas avec Stinky et pas mal de groupes programmés en début de fest.
Après, pour parler des têtes d’affiche, nous sommes très heureux d’avoir Betraying the martyrs qui est un groupe qui tourne énormément à l’international et qui fait de très grosses tournées. C’est très chouette de les avoir. Mais je pense que l’on prend plus des claques et du plaisir dans la découverte et dans le fait de mettre sur scène des jeunes groupes. C’est plus chouette d’un point de vue de programmateur.

Quel est le groupe ou artiste que vous aimeriez avoir un jour ?

Il y en a pas mal ; Regarde les hommes tomber est un super groupe de Nantes ; ils ont pas mal explosé et doivent être un peu plus difficiles à avoir. Il y a aussi un groupe devenu inatteignable : Ultra Vomit. Après, il n’y a pas vraiment de groupes que je rêve d’avoir, à part peut-être Metallica au Ferrailleur (NDLR : François est le leader de The Four Horsemen, le meilleur tribute band de Metallica en France).

On a l’impression que vous vous faites plaisir dans vos programmations…

Aucun programmateur ne te dira qu’il programme pour son propre plaisir. Il le fait pour le public. Certains le font peut être, mais nous ne fonctionnons pas vraiment comme ça.

Que dire de plus, que le Nantes Metal Fest aura lieu les 5, 6 et 7 Décembre 2019 au Ferrailleur à Nantes et qu’il faut soutenir les petits festivals de passionnés, surtout quand la programmation est de qualité.

Carrément, surtout que cette année nous proposons pas mal de nouveautés niveau décorations ; on a une bière spéciale Nantes Metal Fest que l’on a fait avec des brasseurs locaux, ; des animations avec Jagermeister ; une guitare à gagner ; une loterie tous les soirs. Il y a pas mal d’à côtés pour améliorer l’expérience spectateur. L’ambition est, depuis l’année dernière, de développer l’identité du festival.

Crédit Photo: La Faute à Rélie.

Un grand merci à François pour ses réponses, sa sympathie et son engagement sur la scène metal actuelle.

Les liens pour plus d’information sur le Nantes Metal Fest c’est ici et .

Nico

 

Korn – The Nothing

Korn The Nothing - pochetteKorn affiche 25 ans au compteur (et des dizaines de millions d’albums vendus à travers la planète). De quoi effrayer ou provoquer un accident vasculaire cérébral à ceux qui, il y a un bail, ne voyaient dans ce groupe qu’un feu de paille au son épouvantable et qui maltraitait sans honte des guitares a 7 cordes. Sans oublier ce manque de respect pour les codes auxquels les metalleux de tous poils étaient habitués.

The Nothing, treizième effort du groupe, flatte d’emblée les fans les plus anciens (mais dont le pouvoir d’achat est toujours plus intéressant que les jeunes accros aux diverses plateformes de streaming), nous sommes en 2019, et le groupe confirme qu’il peut toujours livrer des compositions efficaces. Korn ne fait pas dans le message subliminal, cornemuse en hors d’oeuvre, un “You’ll Never Find Me” point fort de l’opus, dont la recette ne peut que prendre aux tripes les fans, suffisamment accrocheur pour se payer le luxe de convaincre au delà.
Il ne manque rien pour flatter la nostalgie. Tout ce qui fait la marque de fabrique du groupe est là : production en béton, gros riffs, chant torturé de Davis… et textes à la hauteur ou il déballe ses états d’âmes, et la douleur de la perte d’un être cher. Travaillant avec soin les parties de chant , Jonathan Davis à expliqué à ce sujet qu’il aurait pu tout boucler en deux semaines et qu’il a préféré prendre deux mois pour livrer avec authenticité ce qu’il a traversé à travers des textes cathartiques.
The Nothing est un album solide et accrocheur qui figure en bonne place dans la discographie du groupe, qui met un point d’honneur à varier les styles en mettant un poil de mélodies entre les riffs de mastodonte.  Des allures de dinosaures, certes, mais pas au point d’être fossilisé pour autant. Il va sans doute décevoir les quelques amateurs de Dubstep ou les esprits chagrins qui trouveront le groupe pusillanime voire un poil fainéant. Il n’empêche, Korn affiche en 2019 une fraîcheur intacte. Il faut s’y faire, le quintet de Bakersfield n’a pas l’intention de raccrocher les gants.

Hamster – 07/10

Roadrunner 2019 / 45 Minutes
01. The End Begins 02. Cold 03. You’ll Never Find Me 04. The Darkness Is Revealing 05. Idiosyncrasy 06. The Seduction of Indulgence 07. Finally Free 08. Can You Hear Me 09. The Ringmaster 10. Gravity of Discomfort 11. H@rd3r 12. This Loss 13. Surrender to Failure

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