Archive for novembre, 2019

Mortuary n’est pas le premier nom qui vient à l’esprit quand on parle de metal extrême hexagonal. C’est injuste tant le groupe a prouvé par A+B qu’il pouvait se mesurer aux plus médiatiques : Loudblast et Agressor. Pour fêter leur trente ans de carrière, les Nancéiens balancent un pavé dans la mare : leur sixième album. The Autophagous reign.

L’affaire débute avec un hymne. Tel l’ouragan Dorian, « Delete/replace » balaye tout sur son passage. Vocaux râpeux, riffs précis, tout y est bon et fonctionne à l’énergie. On enchaîne sans débander avec le véloce « The sapiens order ». Même formule, même réussite. Et ainsi de suite.
Les tauliers, Pat Germonville (vocaux) et Jean-Noël « Razor » Verbecq (basse), tiennent leur boutique avec l’aplomb de ceux qui ont de la bouteille. Trente ans au service du metal de la mort n’ont pas émoussé leur inspiration et leur rage. Dans The autophagous reign suinte une agressivité bienvenue. Mieux encore, les propos ne sont pas bêtes et méchants. La déliquescence de la société, l’écologie (le brillant « Recycled »)… Tout y passe ; on n’en ressort pas indemne.

En douze titres, Mortuary se replace de lui-même en haut de la chaîne alimentaire. The autophagous reign est une pierre angulaire du death-metal ; un classique instantané. Et, au vu de sa prestation fiévreuse au dernier Muscadeath, nous ne pouvons que vous conseiller de guetter leur venue dans vos contrées. Après leur passage, il est fort possible que l’herbe ne repousse pas.

Nico (9,5/10)

Site Officiel : https://www.mortuary-fr.com

Xenokorp /2019

01. Delete / Replace 02.The Sapiens Order 03. A Curse in Disguise 04. Dominate Modus Operandi 05. Disposable 06. Eternal 07. Onwards to the Terminus 08. Recycled 09. Memorial in Vivo 10. Cheptel 11. Monuments 12. Under the Cross* 13. Drowned into the Unreal* 14. Mummified for Eternity* * (Uniquement disponible sur l’édition limitée)

Depuis des semaines, je n’avais plus goût au Metawl.

Non, pas vraiment : depuis des semaines, j’étais devenu un Boomer, un vieux con rouillé, coincé dans ses habitudes. Pourquoi porter aux nues un groupe comme Vitriol (qui fait pourtant du très bon taf sur To Bathe From The Throat of Cowardice) quand on peut se replonger avec délice dans les premiers méfaits d’Immolation ou de Dying Fetus ? Pourquoi accorder ne fût-ce que 20 minutes à Daemon, le dernier album de Mayhem en date, quand on peut se vautrer dans A Grand Declaration Of War ? Au lieu de faire son kéké en interview en mode « ouais mais non, j’étais prêt à buter Euronymous », Necrobutcher aurait pu demander à Attila de fermer sa gueule et d’arrêter de diluer le charme de Mayhem dans de nouvelles sorties à l’intérêt discutable.

Le point culminant ? Celui qui a suscité en moi une prise de conscience radicale de mon état ? Vendredi dernier. Veille d’un long week-end et jour de sortie de The Repentless Killogy, dernière offrande live de Slayer. 21 titres, 91 minutes : sur le papier, la garantie d’un bon moment avec mes idoles. J’étais prêt, la veineuse dans la main droite, le poing gauche fièrement dressé vers le ciel, prêt à reprendre en chœur les refrains tout en faisant abstraction de la lente agonie du groupe depuis le décès de Jeff.

Ha, Jeff… Je me souviens encore du jour de son décès comme si c’était hier. Assommé par le Jack ingurgité en after du Neurotic Deathfest, je m’étais endormi, écrasant une larme en pensant à ce fier héros de la gratte terrassé par les suites d’une nécrose due à la morsure d’une araignée. Plus tard, j’ai appris que c’est l’alcool qui l’a tué. Terrassé par la Keken. Voilà qui écorne le mythe…

Mais je m’égare. Ce live de Slayer, donc. Comment dire. Les cris de Tom sont devenus aussi crédibles que les menaces de Rose Hreidmarr quand on parle mal du dernier Baise Ma Hache. Mes derniers repères se sont écroulés. J’avais du mal à concevoir un monde sans Slayer. J’en venais soudain à souhaiter que ce live n’ait jamais existé. Certes, on n’est pas au niveau de médiocrité d’un Diabolus In Musica, mais quand même, c’est rude.

J’ai donc pris une décision radicale : m’ouvrir au monde, voir ce que d’autres personnes pensent ou recommandent.

Internet est un lieu terrifiant. Un lieu où des gens recommandent Deafheaven. « Nan, mais c’est de l’émotion pure. T’as jamais vraiment éprouvé de tristesse en écoutant de la musique si t’as pas écouté Sunbather de Deafheaven ».

ALORS excuse-moi Jean-PostBlack, mais toi, t’as jamais vu One Way Mirror en live pour oser dire une énormité comme ça.

Il est donc temps de se remettre en chasse. De sortir des sentiers battus. D’oser remettre en question des idées préconçues. Et cette rubrique sera l’occasion, dans les semaines à venir, de parler de Metawl, de chroniquer des albums en trois lignes, de me pencher sur d’éventuelles recommandations

 

 

 

Le groupe DUSK OF DELUSION lance une souscription nationale pour le financement participatif de leur nouvel album.

https://fr.ulule.com/watchyour6/

Le nouvel album « Watch Your 6 » est un roman-musique qui portraitise l’Histoire du premier conflit mondial. Il n’est pas ici question de raconter les grandes batailles telles que nos professeurs savaient (ou ne savaient pas) le faire, mais plutôt de raconter ces hommes et ces femmes, anonymes dans la foule qui traversent le conflit avec leurs sentiments et leurs émotions.

Dans chaque chanson, le groupe associe une émotion forte et l’histoire d’un de ces soldats ou civils qui nous parle de cette émotion en nous rendant compte de sa guerre.

Pour accompagner la musique, le groupe souhaite aussi tourner un clip ambitieux avec des soldats en costumes et dans des lieux historiques des régions lorraines et champenoises.

 

https://fr-fr.facebook.com/Duskofdelusion/