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dio-thisisurlifeLe premier problème auquel quiconque doit faire face lorsqu'une conversation à propos d'un tribute album démarre est l'éternel flot de complaintes à propos de l'absence de tel ou tel artiste et/ou groupe, ou la présence d'un autre qui n'a au final rien à faire là et vient un peu gâcher la fête.

Mettons les choses au clair tout de suite, pour des raisons de santé mentale et de longueur acceptable d'un article sur ce site, nous allons nous mettre d'accord là tout de suite et maintenant sur un fait simple et précis : accepter cette fête pour ce qu'elle est et pour les personnes qui y sont, laissons nous porter par l'ambiance et décider si cette célébration de la vie de Ronnie vaut le coup pour les gens qui y sont présents et pas pour ceux qui auraient pu y être.

Et bon dieu cette fête démarre bien, même pas le temps d'ouvrir une première bière qu'Anthrax nous envoie un bien bon « Neon Knights » dans les dents. Précis, concis et appréciable, nous voilà dans l'ambiance. Cela ne va pas changer tout de suite puisqu'un des meilleurs titres de l'album nous fait l'honneur de sa présence dès le début des hostilités. Tenacious D nous ont longtemps convaincu qu'ils trimballaient l'épée sacrée transmise par Ronnie et ils savent bel et bien la manier, nous prouvant cela avec une excellente interprétation convaincante de « Last In Line ».

Alors que Adrenaline Mob nous font plaisir avec leur version de (surprise, surprise) « The Mob Rules », on commence à se regrouper autour du bar pour laisser passer quelques minutes un peu plus douloureuses offertes par Corey Taylor. Mr Slipknot nous fait l'honneur de sa présence mais aurait pu tout aussi bien rester chez lui pour une fois. A force d'être partout, il semble que Corey ne sache plus vraiment  où il en est, Satchel (Steel Panther) s'essouffle vite à la gratte et Corey ne semble pas trouver sa place sur un « Rainbow In The Dark » qui manque tout simplement de nous convaincre, ou même de nous intéresser, c'est mou et pas particulièrement à la hauteur de ce que l'on a entendu précédemment.

Heureusement Ms Lizzy Hale a un peu plus de poumons (comme si l'on ne le savait pas déjà) et nous donne un petit coup de jus sur « Straight Through The Heart », dommage que Saxon et Motorhead n'aient pas réussi à pondre quelque chose de moins mou sur « Starstruck » histoire de suivre cela. Biff ne trouve pas sa voix (ou tout du moins pas comme on le souhaiterait) et l'ensemble n'est pas à la hauteur de ces deux groupes de légende ou du maître auquel ils rendent un hommage attendu.

Heureusement il n'y a pas de (mauvaises) surprises qui nous attendent pour la suite des hostilités sur au moins deux titres. Que cela soit le choix peu aventureux mais parfaitement rendu de Scorpions de nous bercer avec « The Temple Of The King » qui reste juste assez larmoyant pour coller dans le registre des allemands ou Doro « la reine des hommages appuyés » Pesch qui vient y mettre de son grain avec « Egypt (The Chains Are On) » (un choix surprenant d'ailleurs, on s'attenderait à quelque chose de plus couillu venant d'elle, mais ça marche alors n'allons pas nous plaindre!)

Le déjà connu mais toujours efficace « Holy Diver » de Killswitch Engage nous aide un peu à redémarrer la soirée sur quelque chose de plus entraînant mais vient aussi poser les seules moments hurlés de l'abum, on ne s'en plaindrait pas si l'ambiance ne retombait pas aussitôt avec « Cach The Rainbow » par l'ami Glenn Hughes. Un artiste formidable et une interprétation sans faute déçoit pourtant par le choix peu judicieux de placer ce titre après la machine de guerre Killswitch. Glenn arriverait presque à nous mettre les larmes aux yeux avec son approche bluesy sans faille mais nos yeux commencent aussi à se fermer, bercés que nous sommes par cette douce mélodie.
Vite ! Une autre bière pour nous réveiller avant la suite de la fête, et ce passage au bar tombe bien pour nous faire rater « I » par Jimmy Bain. Ce vieil ami de Dio est un bassiste fantastique mais a le malheur de nous rappeler pourquoi les bassistes restent bassistes, et ne cherchent pas à se glisser derrière un micro en temps normal…

Pour éviter de me faire des enemis je préfère rester au bar et observer la fête de loin quand Rob prend le micro pour « The Man On The Silver Mountain » qui nous rappelle tout ce qui ne va pas avec le Metal God en ce moment. Pas de voix, pas d'intérêt, pas de secousse pour un titre pourtant originellement si puissant. On passe directement à Metallica et son « Ronnie Rising Medley ».
Les quatre cavaliers ne nous ont pas arnaqués ce coup-ci et prouvent qu'ils peuvent encore faire des choses bien quand ils se décident enfin à mettre les pieds dans un studio. Malgré les petits accrochages pendant certains passages entre deux titres (pourquoi vous vous arrêtez complètement les gars ? Aucun intérêt ici, vous ne le faites pas pendant le reste du titre alors pourquoi maintenant ? Lars avait besoin de souffler?) on remue tout de même bien la tignasse et on se laisse aller avec un titre qui nous rappelle que nous faisons tout de même face à un tribute de haute volée.

On fini avec Dio lui même sur une version fantastiquement nue et émouvante de « This Is Your Life » qui nous donne tous les frissons nécéssaires avant d'ignorer le titre bonus par Jasta et de rentrer chez nous « with rainbows in our eyes ».

La fête avait ses hauts et ses bas mais a tout du moins le mérite de rassembler une bonne proportion d'artistes surdoués rendant hommage à Dio sous toutes ses formes, quelle que soit l'époque ou la bannière sous laquelle il évoluait quand il nous offrait les uns après les autres tous ces sublimes titres.

The King is dead, long live the King.

Necrotaupeslinger (08/10)

www.facebook.com/OfficialRonnieJamesDio

Rhino / 2014

Tracklist : 01.Neon Knights (Anthrax) 02.Last In Line(Tenacious D) 03.The Mob Rules (Adrenaline Mob) 04.Rainbow In The Dark (Corey Taylor) 05.Straight Through The Heart (Halestorm) 06.Starstruck (Motorhead with Biff from Saxon) 07.Temple Of The King (Scorpions) 08.Egypt (The Chains Are On) (Doro) 09.Holy Diver (Killswitch Engage) 10.Catch The Rainbow (Glenn Hughes) 11.I (Jimmy Bain) 12.Man On The Silver Mountain (Rob Halford) 13.Ronnie Rising Medley (Metallica) 14.This Is Your Life (Ronnie James Dio) 15.Buried Aliva (Jasta)

 

Slough Feg – Digital Resistance

SloughFeg_DigitalResistanceInfluence annoncée: Iron Maiden, Thin Lizzy et Skyclad
Attentes du chroniqueur: Du metal pêchu, digne descendant du Dance of Death de la vierge de fer et autres collaborations entre l’écossais Ian Anderson et son ami Dickinson.
Résultat final : Des guitares prises au dépourvues par la production, une basse sans inspiration mais pourtant mise en avant, une voix qui traine, traine, et cela malgré les différentes tentatives de sauvetages plus ou moins inspirées.
Slough Feg nous offre ici un album à thème, marqué par la peur des avancées technologiques et de la trace que cela laisse sur les nouvelles générations. Il y a bien un problème de technologie ici pour les américains, mais twitter n’y est pour rien, c’est plutôt au niveau de la table de mixage que le problème se pose. Visiblement, pousser les boutons de haut en bas et essayer diverses combinaisons selon les titres ne suffit pas à produire un album.

Digital Resistance est poussif et peu entrainant, l’auditeur faisant face dès le départ à une intro peu ragoutante qui ne fait qu’annoncer la décontenance à venir. L’inspiration 80’s de la toute puissante NWOBHM est bien présente mais il semble que les américains ont encore une leçon (ou deux, ou trois…) à apprendre à ce niveau-là, puisque les seuls moments de gloires ne sont au final que des riffs prémâchés trop repompés et moins inspirés que les grands moments de Killer et du nombre de la bête des anglais d’Iron Maiden. Comme annoncé précédemment, la production ne sait trop où donner de la tête quand la voix part en débâcle et que les guitares ne retrouvent plus leur chemin. On passe de la production datée mais correcte à la démo peu acceptables et jamais on ne ressent un grand moment tant attendu ou l’on se dit que les choses vont trouver leur place.

Annoncée comme le grand problème de l’enregistrement, la voix ne sait pas trop quoi faire de ses lignes de chant, trop faible ou trop peu convaincante, on se dit que les neufs mois en studio auraient mieux fait de ne pas se terminer, et ce n’est pas en envoyant la basse en éclaireur histoire de couvrir le tout que l’on va rattraper les choses, surtout quand la batterie n’a pas été prévenue de cette stratégie peu avenante et se débat dans le fond pour essayer de garder le rythme sans sonner trop dissonante.

Vous l’aurez compris, Slough Feg ne trouve pas son chemin ici, ne convainc que lors de deux ou trois riffs qui n’ont même pas la dignité de se trouver dans le même titre, et ce n’est pas l’adulation de certains de nos collègues et concurrents qui retrouvent dans ces quelques titres le bonheur d’un album sobre et percutant (parce que c’est bien en ce moment de sonner peu convaincant, ça donne des impressions de grandeur véritable et analogique) qui vont me faire changer d’avis, je ne suis pas convaincu parce que l’on a même pas vraiment chercher à me convaincre, je m’en vais donc vers d’autres horizons et vous laisse avec une note aussi maigre que ces compositions.

Necrotaupslinger (03/10)

Site officiel : www.sloughfeg.com

Facebook :  www.facebook.com/sloughfegofficial

Metal Blade Records / 2014

Tracklist (40:41) : 1.Analogue Aengers 2.Digital Resistance 3.Habeas Corpsus 4.Magic Hooligan 5.Ghastly Appendage 6.Laser Enforcer 7. The Price Is Nice 8.Curriculum Vitae 9.The Luddite 10. Warrior's Dusk

 

The Exploited – Repos forcé

exploited_members1Les dernières nouvelles concernant le groupe punk étaient bien inquiétantes, le chanteur Wattie Buchan avait eu un malaise cardiaque lors d'un concert le 13 février 2014 à Lisbonne, forçant le groupe à annuler le reste de la tournée.

Wattie va mieux, il a désormais la permission de quitter l'hopital pour se reposer chez lui. Il n'y pas de date définitive pour un triple pontage.  The Exploited va retrouver le chemin des studios mais tout plan d'enregistrement, et toute tournée sont repoussés d'un an. 

En attendant les rééditions promises par Nuclear Blast sont en train de sortir. Pour mémoire il s'agit de "Beat The Bastards" (+ "Official Live-Bootleg" Bonus DVD), "Fuck The System" (+ 4 titres bonus), "The Massacre" (+ 4 titres bonus).

www.the-exploited.net