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coprofago-unorthodox

Les chiliens de Coprofago avaient créé la surprise avec leur album précédent « Genesis ». En effet on avait droit à un savant mélange de death/deathcore pas mal technique avec des influences et passages jazzy. Gros riffs dans la poire et originalité étaient les maîtres mots de cet opus.

Mais qu’en est il de Unorthodox Creative Criteria ? Et bien ça rentre dans le lard dès la première track. La production est énorme, il n’y a rien à dire de plus, ça bastonne et c’est du très gros son.
Bizarrement on sent un arrière goût de Fear Factory (ou alors c’est moi qui hallucine) mais les les riffs de grattes hachées et rentre dedans sont typiques du cyber power thrash (comme Dagoba par exemple). De plus le clavier est assez présent mais non de manière symphonique mais en petites touches de ci de là. Les samples sont légions et bien utilisés, sur certaines pistes ça donne un petit reflet electro pas dégueux. Le niveau technique avec des sortes d’impros (enfin c’est le sentiment que ça donne) n’est pas forcement présent sur tous les titres. On peut considérer que l’album est séparé en deux parties. Les cinq premiers morceaux sont très péchus tandis que les cinqs suivants sont un peu plus posés et barrés. Pour preuve le titre Hostile Silent Raptures contient tout ce que Coprofago est capable de faire, riffs monstrueux, voix énérgique, solos chaotiques de guitares et de basse tandis que le clavier et les samples soutiennent le tout. 

Ensuite le reste de l’album devient vraiment expérimental et progressif jazz si on peut dire. On sent qu’ils se sont lachés sur leurs envies et même si on est pas fan du genre, ça se laisse très bien écouter.
Pour finir on peut assimiler Coprofago au death à ce que The Dillinger Escape Plan est au metalcore, à savoir un groupe composé de musicieux de talent, sachant faire dans l’original sans nous bassiner avec une technique rebarbative et ennuyeuse. Bref très bon album que vous soyez mordu de poutrage intensif ou de musique barrée.

Vice (08/10)

https://myspace.com/coprofago

Sekhmet Records / 2005

Tracklist (40,33) : 01. Crippled Tracker 02. Inborn Mechanics 03. Neutralized 04. Merge Into 05. Fractures 06. Hostile Silent Raptures 07. Isolated Throught Multiplicity 08. Constriction 09. Motion 10. Wavelength

 

 

Aes Dana – Formors

AesDana_formorsC’est fou comment on peut se prendre pour un celte des temps anciens se balladant dans la forêt en compagnie des sidhes et autres korrigans lorsqu’on entends les premières notes de guitares et de bombarde de ce deuxième album d’Aes Dana. Etonnament, on éprouve une sorte d’allégresse dès que la flûte commence à virevolter. Mais trêve de digressions, ce nouvel opus montre à quel point les membres d’Aes Dana sont au sommet de leur inspiration. Petit rappel pour les novices, Aes Dana fait parti des groupes de folk/celtic metal comme Bran Barr, Cruachan, Belenos, Ashen Light, Wyrd et j’en passe.

Mêlant habilement black metal et musique folklorique ou traditionnelle pour la plupart d’entre eux. Le mélange a été décliné avec des groupes comme Moonsorrow ou Finntroll mais le cas d’Aes Dana on parle surtout de celtic black metal. Amorgen et Taliesin les deux créatrices du groupes ont su donner le truc en plus. Partant typiquement sur une rythmique mid tempo et catchy, les passages avec utilisations d’instruments comme la bombarde ou le pipeau interviennent lors des accèlérations donnant de la pêche et un entrain certain à la musique. Le chant de Vidar est quand à lui grogné, crié ou hurlé mais il remplit toujours efficacement son rôle. Les paroles toutes en français s’accordent parfaitement aux sonorités toutes droit sorties de Brocéliande ou d’Avalon.

Des passages accoustiques parsèment de temps à autres les morceaux et calment un peu la hargne et la puissance de Formors. En effet même si les bombardes et les flûtes donnent un petit coté festif, le black metal de Aes Dana reste violent, percutant, et hargneux. Comme à l’accoutumée les lyrics sont particuliérement réussies, racontant à chaque fois une histoire liée à la culture celtique. On prend autant de plaisir à écouter la saturation des guitares qu’à suivre le chant de Vidar. Cet album fait vraiment honneur à la scène black metal française et nos celtes nous ont encore régalé d’une petite perle folk et ça faisant un moment qu’on n’en y avait pas eu droit. Notez que si vous êtes fan de black metal ukrainien comme Nokturnal Mortum ou Dub Buk jettez une oreille dessus, vous ne serez pas déçus.

Vice (08/10)

 aesdana.free.fr 

 myspace.com/trueaesdana

Oaken Shield – Adipocere Records / 2005

Tracklist (46:20) :
1. Les Traces De La Branche Rouge 2. Formors « Mer De Glaces Et d’Ombre » 3. Formors « Exil » 4. Gwenardell 5. Le Combat Des Arbres 6. Les Griffes Des Oiseaux 7. Traque 8. Manannan Mac Lir