Author Archive

Aegirson – Requiem Tenebrae

aegirson2004Premier album pour cette jeune formation bourguignonne après deux EP parus en 1997 et 1999. Oscillant dans un style à la croisée du heavy et du goth avec des relents blacks symphonique, ce Requiem Tenebrae nous propose 12 titres relativement variés et arrangés avec soin. Le point fort de la formation est de compter pas moins de trois chanteurs masculins aux timbres différents, en voix clairs et death ainsi que d'un excellente chanteuse. Il est un peu dommage que la production bien que claire et équilibrée soit un peu en dessous des standards actuels. Mais cela n'empêche pas de se faire une idée de ce " Requiem Tenebrae ".

De prime abord, Aegirson est composé de bons musiciens avec en particulier Priscilla Leroy qui se taille la part du lion car ses claviers sont omniprésents et inspirés. Les autres musiciens ne sont pas en reste avec Geoffroy Beaumont, guitariste soliste expérimenté et JB Chalmandrier, dont la basse, sobre et efficace, s'offre un petit solo inspiré sur l'intro de Behing the gates of hell. Le tout est soutenu par la frappe précise de Bertrand Minary. On sent que Aegirson n'est pas né de la dernière pluie. Et le contenu ? Awaiting delivrance est un morceau d'une rare beauté, Jackie Aelterman (qui a quitté le groupe) s'impose comme une des toutes meilleures chanteuses de l'hexagone avec un feeling absolument incroyable. Ce morceau, à lui seul, peut justifier l'achat de cet album.

Dans l'ensemble les climats sont diversifiés bien que les tempos soient rarement élevés, cette variété vient de l'utilisation judicieuse de guitares en clair et des claviers aux arrangements riches et aux sonorités nombreuses. Et bien sûr les différentes voix du groupe jouent un rôle essentiel dans les différentes ambiances de cet album avec même l'apparition de Thierry Lebourg de Dyslesia pour un pur morceau de heavy fort réussi au demeurant, Lost in fairyland. Ce n'est pas d'ailleurs la seule réussite de cet album, on peut citer aussi le morceau d'ouverture Escape avec son riff plombé et ses claviers black ou Terra Incognita avec son ambiance à la Therion (tout comme Behind the gates of hell, autre très bon morceau de cet album) ou encore Depth ave son refrain puissant appuyé par plusieurs voix. La démarche de Aegirson se situerait dans la voie d'un Tristania sans pour autant être un clone, loin de là, car grâce à la variété des influences de ce Requiem Tenebrae, Aegirson nous propose là une belle entrée en matière. 

Vik (07/10)

 www.aegirson.com 

Thundering records / 2004

Track listing (61:59) 01. Escape 02. Terra Incognita 03. Queen of the desert 04. Forsaken 05. Behing the gates of hell 06. Not the end 07. Awaiting deliverance 08. Depth 09. Interlude 10. Lost in fairyland 11. The wolves leader 12. Aelin amarth

 

L'air de rien, c'est tout de même le sixième album de Korn en neuf ans, on ne peut pas dire que ces jeunes gens aient chômés. Passé du stade de méga révélation metal avec le séisme qu'a causé le premier album éponyme, le groupe de Bakersfield est actuellement une des plus grandes formations de metal tous styles confondus, grâce à la qualité irréprochable de leurs albums. Soit, les fans hardcore pourront dire que sur Untouchables, le groupe s'est laissé prendre au jeu du succès et a signé des compos plus commerciales (et encore …) que Jonathan Davis s'est montré moins agressif que par le passé, mais bon, ce garçon a vraiment un belle voix et il sait chanter ( à titre d'exemple sur ce nouvelle album les mélodies de Break some off, Here it comes again ou Everything).

Enfin, bref que les fans de la première époque de Korn se rassurent, ils sont revenus à leur son du début, en rupture avec l'évolution entamée sur Untouchables. Dès les premières notes de Right now (excellentissime, du grand cru ! ! !), le son est proche de celui de l'album éponyme bien que l'album soit produit par Korn et Jonathan Davis et enregistré par Franck Filipetti (qui a également travaillé sur Untouchables). La basse de Fieldy (nommé Dog sur cet album) nous explose directement à la gueule. Très mixé en avant, avec un son cradingue ( mélange d'un légère disto avec des cordes qui frisent plus que jamais), sa super technique de frappé du pousse est bien mise en valeur. C'est un régal d'ecouter ce bassiste, le plus doué de la scène néo, qui, pour cet album n'hésite pas à nous balancer des petits grooves à le Flea des Red Hot Chili Peppers (comme sur Everything I've known, un des titres phares de l'album). Le son de la batterie de David (nommé Wally Balljacker) est sourd comme sur le premier album, il a pour l'occasion simplifié son jeu et la paire rythmique est solide et efficace, percutante à souhait. Les guitares de James the Gorilla et de Sir Headly sont comme à leur habitude génératrices de super riffs, d'une rare efficacité avec toujours ces petits arrangements bourrés d'effets dont ils ont le secret.

Comme Jonathan Davis l'avait dit en interview, ce nouveau Korn est plus agressif, sa manière de chanter est l'élément principal de ce retour à plus d'agressivité. Il force d'avantage sa voix mais de nombreux passages plus mélodiques au chant se trouvent sur cet album car il serait dommage avec un tel chemin parcouru depuis leur début de laisser tomber cet acquis, une des forces de Korn. Et comme je l'ai dit plus haut, Jonathan sait chanter et il est excessivement doué dans la création de lignes vocales mélodiques imparables.

Alors quoi de neuf dans ce Take a look in the mirror ? Pas grand chose au final : le quintet continue à nous proposer sa musique unique écrite par le talent insolent de ses créateurs. Et cet album contient un collection de chanson absolument superbes, dans un style que Korn a su définir dès ces débuts. Même si Jonathan Davis se défend en interview de ne pas pouvoir faire de singles sur commandes, lui et sa bande ont réussi à en signer un nombre non négligeable sur cet album : le puissant Right now, les mélodique Counting on me (un Jonathan Davis à son top) et Hear it comes again (quasi commercial si il n'y avait pas ce refrain agressif), Did my time (avec un côté fusion bien venu et encore des lignes de chant irréprochables, un très grand morceau de Korn), Everything I've known avec un chant utra entraînant ou même encore Play me avec Nas (peut être pour faire la réplique à Linkin Park ?) qui vient poser un chant rap brut et puissant, aux origines de fusion à rapprocher de Rage Against The Machine ou Body Count, bref il n'y a quasiment rien à jeter sur cet album.

On pourrait chipoter en disant que Korn a parfois tendance à recycler certaines idées (comme sur Alive ou le refrain a un arrière goût de Got the life) mais c'est si peu qu'il serait malhonnête de les blâmer pour cela car cet album, sans faiblesse remarquable, est fait d'or pur, c'est une véritable bombe qui va marquer un tournant dans la carrière du groupe. Un carton, à n'en pas douter et plus qu'amplement mérité. On peut même rajouter que leur mérite est encore plus grand car la paire de guitariste démontrent une maîtrise qui laisse à désirer sur cet reprise de One (et encore le morceau se termine avant le solo de Kirk Hammet) vraiment dispensable.

Vik (08/10)

Epic – Sony / 2003

http://www.korn.com/

Track listing (..:..)
1. Right now 2.Break some off 3.Counting on me 4.Here it comes again 5.Deep inside 6.Did my time 7.Everything I've known 8.Play me 9.Alive 10.Let's do this now 11.I'm done 12.Y'all want a single 13.When will this end (avec en ghost track la reprise de One de Metallica).

BlazingEternity-AWorldToDrownInBlazing Eternity est un groupe danois qui nous propose là son deuxième album. Le quatuor aime beaucoup Tiamat (dernière époque) et surtout Anathema, à tel point que c'en est presque du plagiat. Pas la peine de s'étendre sur cet album, il est très ennuyeux, il ne se passe franchement pas grand chose sur ces 9 titres.

Le chanteur ne possède qu'un seul registre (très monocorde donc) et les musiciens sont vraiment pas inspirés. La production est tout à fait correcte et à part quelques éléments pas mal (la mélodie à la guitare sur "Cover me with your eyes", la chanteuse qui apparaît sur "Stars in july "qui, ce dit en passant, pourrait être une solution pour le futur de Blazing Eternity ainsi que l'instrumental Procession), pour le reste Anathema l'a déjà fait en mieux. Le manque d'inspiration pèse lourdement sur cet album, on ne retient quasiment rien de ce disque même après plusieurs écoutes. Aucun intérêt même pour les amateurs du genre.
 
Vik (02/10)

myspace.com/blazingeternity

Prophecy – Adipocere / 2003

Track listing (45:49)

01.Cover me with your eyes 02.To meet you in those dreams 03.A world to drown 04.Stars in july 05.(Don't) tell the world 06.Procession 07.En nat bliver det sommer 08.Monument 09.White