Burzum – The Ways Of Yore
Posted by Mister PatateJuil 6
Les escapades musicales de Varg, épisode 3451 : après un nouveau détour par la case prison en France, Varg revient à nouveau hanter nos journées, nos soirées, nos nuits avec un énième album post-prison. Son prédécesseur étant déjà très faiblard (pour ne pas dire chiant), je craignais déjà la première écoute du nouvel album de celui qui est passé de pilier du Black norvégien à celui de fada adepte des déguisements (soldat ou chevalier, choisissez votre camp) et, accessoirement, musicien de moins en moins inspiré. Là où Mayhem fête ses trente ans avec classe, Burzum accuse le poids des années et nous propose un nouvel album anecdotique.
En fait, si le groupe ne s’appelait pas Burzum, personne ne s’intéresserait à ce Ways Of Yore, tant il est désespérément chiant. Bordel, il ne se passe RIEN, on dirait un match de foot de l’équipe de Grèce, et encore, les Grecs, dans les derniers instants, ils mettent un goal. Ici, que dalle. C’est faussement contemplatif, répétitif à souhait et cheap as fuck (putain, ce chant moyenâgeux, on dirait Hubert de Montmirail avec un rhume des foins carabiné). On pourrait coller l’étiquette « ambient » sur cet album, mais encore faudrait-il qu’il parvienne à nous charmer, à nous transporter. Ici, le seul sentiment suscité par Burzum est l’ennui. Pour toi, cher auditeur, j’ai perdu de précieuses minutes de ma vie à subir cette galette et à chier quelques lignes qui serviront d’avertissement aux générations futures : Burzum, not even once !
Chaque album vient encore écorner un peu plus le « mythe » Burzum. À ce rythme-là, dans 5 ans et autant d’albums, les derniers irréductibles lâcheront le morceau et Varg pourra alors laisser libre cours à ses pulsions dans les bois, une cotte de mailles sur la poitrine et une lance à la main. Bon débarras.
Mister Patate (ennui/10)
Byelobog Productions / 2014
Tracklist (68:35) 1. God from the Machine 2. The Portal 3. Heill Óðinn 4. The Lady in the Lake 5. The Coming of Ettins 6. The Reckoning of Man 7. Heil Freyja 8. The Ways of Yore 9. Ek Fellr (I Am Falling) 10. Hall of the Fallen 11. Autumn Leaves 12. Emptiness 13. To Hel and Back Again
2 comments
Commentaire by Soleil Noir on 08/02/2016 at 1:30
Salut, cette chronique est à la hauteur de la méconnaissance esthétique de celui qui l’a écrit concernant la musique, pour qui connait Burzum et l’évolution artistique et philosophique de Varg. Impensable de laisser passer ce cassage en règle d’un des chef d oeuvre de Varg.
Il compose la musique avec son âme, avec son sang, alors je peux concevoir que tu n’aimes pas ce cd, certes, mais musicalement, esthétiquement, cette oeuvres atmosphérique est très aboutie et n’est pas la seule.
L’instrumentation est peu variée car on est là en face d’une musique essentiellement électronique, là où Varg arrive à toucher l’auditeur, c’est par le jeu sur les timbres, la recherche de différentes sonorités, de différentes facette d’un même son qu’il va développer dans le détail.
Là on est plus du tout en face d’une oeuvre black metal mais vraiment d’une oeuvre atmosphérique aux inspirations légèrement folklorique (je n’aime pas ce terme à la mode), on sent plutôt l’influence de mélodies qui ont été reprises dans un corpus musical propre à certains pays nordiques.
A noter également la présence parfois de percussions qui viennent ponctuer le jeu répétitif sur les nappes de son.
On est souvent en face de mélodies introspective de l’homme face à l’immensité glaciale de la nature et de son questionnement envers lui même et l’univers dans lequel il se trouve.
Cette oeuvre est résolument une composition aboutie et mûrie qui fait place au cisellement d’une pierre après l’avoir dégrossi des années auparavant à coup de guitares saturées et de blast beat…
Ne vous attendez pas à trouver une oeuvre metal qui arrache les oreilles, non, cette ouvre n’est ni plus ni moins une oeuvre d’introspection sonore…
Commentaire by Mister Brute Porn on 08/02/2016 at 20:37
Merci pour ce commentaire long, structuré, non injurieux et sans faute d’orthographe. Ca change des trolls qui viennent chier sur notre paillasson. Même s’il ne me fera pas changer d’avis vis-à-vis de cet album, il me fait plaisir.