oshy_14072015_Th_Las_EmbracNos camarades de THE LAST EMBRACE annoncent d’entrée la couleur, leur nouvel opus sera résolument plus progressif ou ne sera pas. Et il suffit de voir la tracklist de ce troisième album électrique (après Inside en 2005 et Aerial en 2009) pour se dire qu’effectivement, il n’y a pas tromperie sur la marchandise. Six chansons seulement au compteur pour presque cinquante-cinq minutes de musique. Deux chansons dépassent les dix minutes, en particulier un « The Field Of Minds » dépassant allégrement les dix-huit minutes.

Après six années de silence discographique en électrique, sans oublier la jolie incartade acoustique d’Essentia (chronique ici), il semble naturel que THE LAST EMBRACE face ainsi preuve d’une belle ambition. Le titre même de cet opus donne une partie des clés de la démarche empruntée. Le disque montre et démontre de nouvelles inspirations, empruntant des chemins plus aventureux, teinté bien plus rock progressif et métal mélodique que sur ses prédécesseurs. Avec « In My Own » difficile de ne pas penser à un ANATHEMA avec cette touche atmosphérique subtilement tissée minute après minute. La guitare et les cordes se mélangent harmonieusement, preuve que l’expérience Essentia a plu en interne. Toute cette expérience accumulée se voit réinvesti sur cet album. Ne souhaitant pas faire les choses à moitié, le groupe a fait de nouveau appel à un véritable quatuor à cordes et à des musiciens additionnels pour jouer les arrangements écrit par le claviériste Pierre-Henri. « Nescience » se veut plus direct et agressif avec quelques jolis morceaux de bravoure que ne renierait pas un TRANSATLANTIC.

Vient ensuite le plat de résistance avec ce « The Field Of Minds » riche et touffu. Les parties instrumentales sont forcément assez longues, le groupe alterne les tableaux mélodiques, variant les intensités et les thèmes. Voici l’écueil principale de ces longues chansons, finir par lasser et perdre l’attention de l’auditeur. Il n’en est heureusement rien ici, on se laisser voguer par les vogues et les creux mélodiques avec sérénité. « The Fear Of Loss » s’avère être une petite pépite acoustique, guitare et chant uniquement. « Let The Light Take Us » revient hanté, en instrumental, des rivages typés ANATHEMA avant que The Winding Path ne vienne se conclure en beauté avec un «White Bird » assez rock pro old-school dans la lignée d’un JETHRO TULL, la présence d’une flute faisant forcément beaucoup. Un dernier mot sur le son. Rien à redire de ce côté-là, c’est du bon boulot. Le rendu général, limpide, chargé d’énergie porte la patte de Francis Caste qui confirme son talent pour mettre admirablement en son le talent des artistes avec lesquels il travaille.

Bon, donc si nous faisons la synthèse de tous ces éléments, vous comprendrez bien que nous sommes tombés sous le charme de ce The Winding Path ambitieux oui mais surtout diablement riche. Oui Olivier surtout et également Pierre-Henri constitue l’ossature créatrice du groupe avec Sandy pour les paroles mais on sent un groupe plus unique jamais avec une contribution collective plus affirmée que jamais. Avec des sorties d’une telle qualité, nous pouvons espérer que l’avenir sera radieux pour THE LAST EMBRACE.

Oshyrya (8,5/10)

 

Site Officiel

Facebook Officiel

 

Longfellow Deeds Records – Season of Mist / 2015

Tracklist (54:39 mn) 01. On My Own 02. Nescience 03. The Field Of Minds 04. The Fear Of Loss 05. Let The Light Take Us 06. White Bird