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Impureza – Alcázares

Nous avons connu Impureza avec leur précédent album, La Caída de Tonatiuh qui pratiquait un savant mélange de death-metal agrémenté d’influences flamenco. Les prestations fiévreuses des Orléanais ont fini de nous convaincre : Impureza, c’est du costaud. Alcázares, troisième album, arrive après huit ans d’attente.

Pourquoi changer une formule qui marche ? Impureza ne s’est pas posé la question ; le groupe continue sur sa lancée et y va à toute berzingue. Le death-metal prodigué par le quatuor est sans concession mais reste accessible au néophyte. Les incartades flamenco sont pertinentes, presque cinématographiques (l’intro « Verdiales », « Castigos Eclesiásticos », « Ruina del Alcázar »…). Elles apportent un vrai plus et affirment une personnalité forte.

Le premier morceau « Baja las tizonas de toledo » résume tout le savoir-faire du groupe en six minutes et vingt-sept secondes. La suite est tout aussi épicée : violente (« Covadonga ») mais toujours marquée par l’identité ibérique assumée du groupe (le tube « Pestilencia »). L’album s’écoute avec beaucoup d’intérêt et de plaisir. Il se termine avec le dantesque « Santa Inquisición » qui finit d’inscrire Impureza au Panthéon des formations qui comptent.

Alcázares, enrobé d’une superbe pochette nous évoquant Iron Maiden, est un donc album fort qui se démarquera sans aucun doute de la concurrence.

(9/10)

Site Officiel : https://impureza.bandcamp.com

Season Of Mist /2025

01. Verdiales 02. Bajo las Tizonas de Toledo 03. Covadonga 04. Pestilencia 05. Reconquistar Al-Ándalus 06. Murallas 07. La Orden del Yelmo Negro 08. Castigos Eclesiásticos 09. El Ejército de los Fallecidos de Alarcos 10. Ruina del Alcázar 11. Santa Inquisición

Gaahl est une sommité dans l’univers du black-metal ; un être complexe qui a bourlingué un peu partout ; qui a produit des albums exceptionnels avec Gorgoroth et God Seed ; qui est LE vocaliste le plus terrifiant du metal noir ; qui a fait un courageux coming-out ; qui est devenu un mème (« Verre de vin…Silence…Satan ! »). Quatre années ont été nécessaires pour que le Norvégien donne une suite à l’excellent E.P The humming mountain. Évidemment, l’annonce de la sortie de ce deuxième album de Gaahls Wyrd a évidemment piqué notre curiosité.

Braiding the stories est la suite logique de ce que Gaahl a entrepris depuis plusieurs années. Il nous livre une musique bien plus subtile (« Voices in my head ») que la moyenne. Ici, le chanteur tente, ose et ne cesse de surprendre tout au long de ce qui restera, pour l’instant, son album le plus aventureux. L’agression n’est plus dominante, ce sont les ambiances qui prédominent. Et si le Norvégien maîtrise totalement son sujet, peut-on vraiment encore parler de black-metal ?

Ce second opus, s’il n’abandonne pas certains gimmicks du genre (« Root the will »), n’a plus grand chose à voir avec la musique des débuts. Nous naviguons désormais dans un dark metal d’excellente facture. Habile et imaginatif, cet opus est plein d’emphase (« Visions and time » très Swans dans l’esprit). Les influences bien loin du metal noir se bousculent et enrichissent un propos déjà bien intense. Ce qui fait de Braiding the stories un indispensable. Et qu’il soit black-metal ou pas n’a vraiment plus d’importance.

Nico (9/10)

Site Officiel : https://gaahlswyrd.bandcamp.com

Season of mist /2025

1. The Dream 2. Braiding the Stories 3. Voices in My Head 4. Time and Timeless Timeline 5. And the Now 6. Through the Veil 7. Visions and Time 8. Root the Will 9. Flowing Starlight

Vader – Humanihility

Avec plus de 40 ans de carrière au compteur, la bande à Peter n’a plus grand-chose à prouver. La preuve ? Depuis 2020, les Polonais s’étaient murés dans un silence radio, se contentant de sortir depuis leur dernière plaque Solitude In Madness deux lives à l’intérêt discutable et un box reprenant des vieilleries. On en venait presque à croire que le groupe se contenterait de capitaliser sur son abondant catalogue pour enchaîner les rééditions et les apparitions sur scène sans le moindre effort, le cul confortablement posé sur ce trône de sous-headliner qui agrémente les fins d’après-midi ou les débuts de soirée en festival…

Et là, après cinq longues années, enfin du neuf !

Bon, on va directement faire retomber l’engouement : on reste sous la barre des 10 minutes (9:16, pour être exact) pour trois morceaux dont un morceau spécialement enregistré pour devenir l’hymne du Mystic Festival qui se tient chaque année à Gdansk. Peter et ses acolytes nous avaient habitués à de nombreux EP, mais il faut avouer qu’un si maigre butin après 5 ans, c’est léger. D’autant plus qu’il y a à boire et à manger.

Au rayon des bonnes surprises, on notera les deux premiers titres, « Genocide Designed » et « Rampage ». C’est du Vader PUR JUS. Rythmique qui mène les compos tambour battant, Peter et son timbre si caractéristique… Ouais, le groupe reprend là où il s’était arrêté. Originalité zéro, prise de risque nulle, mais les fondamentaux sont là, Vader fait du « plat du pied – sécurité ». On en demande pas plus. Par contre, on ne retiendra d’« Unbending (Mystic Festival Anthem 2025) » que sa rythmique très basique (on dirait du Rammstein époque premiers albums) et son manque de mordant. Le rythme donne certes une légère impression de martialité, mais la compo peine à décoller et ne convainc pas.

Un retour aux affaires bien maigre, en fin de compte, mais aussi et surtout la première sortie de Vader avec Mauser depuis 2008 (son dernier album avec Peter ? L’énorme Impressions In Blood en 2006, excusez du peu). Alors, premier tour d’échauffement avant un vrai retour aux affaires ? Seul l’avenir nous le dira.

6,66/10

Facebook officiel

Nuclear Blast Records / 2025
Tracklist (9:16) 1. Genocide Designed 2. Rampage 3. Unbending (Mystic Festival Anthem 2025)