Horrendous – Anareta

Cela fait presque un an maintenant, à quelques semaines près, que j’ai fait la connaissance de Horrendous. Je vais passer le cap des présentations vu que Mister Brute Force s’était intéressé en brossant très justement le portrait de leur premier album The Chills (sa chronique ici) et que je vous avais fait part de mon admiration pour leur seconde sortie longue durée Ecdysis (ma chronique ici). Je vous renvoie donc à ces deux chroniques en guise d’introduction ! On rentabilise et valorise le travail d’équipe chez Metalchro ! sachez-le !

En plus ça tombe bien car Horrendous est un groupe qui illustre bien le concept de continuité ! De ce fait comme pour les albums précédents il reste fidèle à son label d’origine Dark Descent Records. Horrendous s’est adjoint les services de Brian Smith (site ici) qui a une nouvelle fois réalisé un splendide artwork à couper le souffle ! C’est la même histoire en ce qui concerne la production qui de nouveau a été parfaitement réalisée par les Subterranean Watchtower Studios (facebook ici) qui s’occupe de manière magistrale de la production depuis les balbutiements de la formation sur la démo Sweet Blasphemies (2009). Comme sur The Chills et Ecdysis elle éclipse largement tout ce qui se fait dans le Metal en terme de son ! Puissante et claire avec juste ce qu’il faut de saturations, de rondeurs, de profondeurs et de basses ce qui rend le tout toujours plus Heavy et percutant !

Si le groupe opte toujours pour une démarche résolument progressive avec ses compositions alambiquées « Ozymandias », il a néanmoins délaissé les arrangements (claviers et chœurs) pour une approche axée sur les guitares. De fait seul quelques arpèges « The Solipsist (Mirrors Gaze) » ou « Sum Of All Failures » et toujours énormément de lead guitares et de solos typiquements Heavy Metal (NWOBHM) comme sur « Sirea » ou « Polaris » persistent ainsi que les accroches rythmique orientée Thrash Metal et Death Metal Oldschool « The Nihilist » ou « Acolytes » mais il y en a sur chaque morceau de l'album. La musique garde donc toute sa majesté et son éloquence même si Horrendous a choisi de travailler de manière plus brute ses structures ! Il se hisse sans vergogne au dessus de formations tel que Gruesome par exemple qui se borne à calquer leurs plans sur Death (le groupe). Nos américain eux prennent de la hauteur et aidé par son talent certain pour la mélodie se créent leur propre identité en envoyant par la même valdinguer tous ses rivaux ! C’est tellement géniale comme musique que peu à peu au fil des écoutes toutes les références vintages s’effacent et font palce à une réelle modernité ! Horrendous rend homage et évoque ; il est vrai mais à sa sauce et au XXIème siècle !   

Les vocalises de Damian Herring et Matt Knox les deux guitaristes chanteurs de Horrendous  évoquent toujours autant les registres de John Tardy ( Obituary), Martin van Drunen (Asphyx) ou Chuck Schuldiner (Death). Le jeu de batterie toujours très dynamique de Jamie Knox n’est pas en reste et est omniscient sur la  totalité des morceaux !

Horrendous sort de très bons albums comme il enfile des perles ! Le temps pour lui n’est plus à incarner une révélation ni même à faire l’élève assidue et appliqué qui rentre bien dans le rang. Comme son nom l’indique Anareta (terme grec en astronomie) hisse le groupe bien au dessus de la mêlée et impose le groupe comme un leader, un meneur qui n’a plus rien à prouver. Il se paye même le luxe de ne pas choisir entre la masse de formations Metal progressif très (trop ?) arrangé ou celle plus Oldschool et trace lui-même sa route en dehors de toute compromission ! Cela mérite la reconnaissance et ça passe par une note hors norme pour l’ensemble de sa jeune carrière sans aucun faux pas !

FalculA 10/10


Facebook Officiel
Bandcamp Officiel où Anareta est en streaming intégral


Dark Descent Records – Clawhammer PR / 2015 
Tracklist (44:16) : 1. The Nihilist 2. Ozymandias 3. Siderea 4. Polaris 5. Acolytes 6. Sum of All Failures 7. Stillborn Gods 8. The Solipsist (Mirrors Gaze).

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Horrendous – Ecdysis

horrendous-ecdysisIl y a encore quelques jours je ne connaissais pas Horrendous… Oui vous pouvez me faire BOUUH ! Il y a tellement de sorties de nos jours que j’avoue ne plus savoir où donner de la tête. C'est un trio américain ayant déjà sorti un premier album en 2012 chez Dark Descent Records que du coup je vais m’empresser d’écouter car autant ne pas tourner autour du pot, ce Ecdysis m’a conquis !

On peut rapprocher la démarche musicale de Horrendous de celle de groupes de metal extrême comme Tribulation , Aeternus ou Morbus Chron voire Enslaved avec lesquels il partage un goût pour la musique progressive et retro loin des stéréotypes du metal extrême contemporain en termes de son et de composition. Autant dire tout de suite que les adeptes de bourrinage direct et sans fioritures risquent de rester de marbre devant la démarche progressive du groupe. Tout d’abord attardons nous sur l’excellent travail réalisé sur le son. Il est remarquable et c’est le genre de productions qui sied particulièrement à mes oreilles. Des guitares au son clair avec juste ce qu’il faut de saturation. Une basse se faisant ronde et chaude qui est mixée de manière valorisante. La batterie quant à elle a ce son organique et rebondi avec du relief, tout ce que j’aime quoi.

La musique se fait tours à tours black, death metal oldschool, thrash et surtout heavy metal et progressive. Il n’y a que de bons morceaux toujours très alambiqués et très efficaces. Quel bonheur ces parties heavy metal nombreuses, l’interlude "When The Walls Fell" taille carrément la part belle aux riffs emprunts à la NWOBHM, tout comme ces aérations progressives distillées tout au long de l’album et toujours opportunes qui nous laissent entrevoir des nappes de claviers discrets, des arpèges de guitares acoustiques ou des chœurs en arrière-plan . Les vocaux sont extrêmes alternant black et death mais ils m’évoquent souvent les grands hurleurs de l’histoire du thrash metal ou le timbre de John Tardy ( Obituary). Le titre que je trouve époustouflant et très représentatif du propos que je viens de vous exposer est Nepenthe. Il débute sous forme d’une marche doom metal puis s’emballe dans une embardée black death et se mute progressivement en swedish death metal avant de faire un break inattendu à 02 :50, vraiment surréaliste, avec l’insertion de nappes de claviers et de chœurs incantatoires pour finalement se terminer dans une cascade luxuriante de riffs et de leads heavy metal. Testez pour voir si je raconte des bobards !
L’artwork enfin à l’air bien soigné et est vraiment cool… j’ai hâte de voir ce que ça donne en physique !

A l’arrivée on a un très bon skeud de metal extrême tout simplement, retro heavy/thrash à souhait et à l’emphase progressive qui laisse sur le cul ! Pour le metalhead qui daigne bien vouloir prendre son temps à découvrir la superbe musique de Horrendous ça sera un réel plaisir. Quant aux autres, ils passeront leur chemin et iront paitre du deathcore … Meuh’ !

FalculA (08/10)

www.facebook.com/HorrendousDeathMetal

Dark Descent Records / 2014

Tracklist (43:54) 1.The Stranger 2.Weeping Relic 3.Heaven's Deceit 4.Resonator 5.The Vermillion 6.Nepenthe 7.Monarch 8.When the Walls Fell 9.Pavor Nocturnus 10.Titan

 

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Horrendous – The Chills

Le vintage, l’old school, la nostalgie, ça fonctionne du tonnerre pour le moment. Bon, vu la gueule des trucs modernes qui sortent aujourd’hui, ça peut se comprendre, mais il arrivera certainement un jour où l’on s’en lassera. Chez moi, ce jour commence, petit à petit, à pointer le bout de son nez. Pas de bol pour Horrendous, eux qui jouent cette carte-là à outrance, ils devront sortir du joli pour me persuader…

Au menu : du Death ricain pur jus, AOC, cuvée fin des 80’s. Ca fleure bon la Floride, le riff suintant, l’époque où les Obituary et autres Autopsy (ouais, je sais, ils ne viennent pas de Floride… et alors ?) perçaient au grand jour comme autant de champignons vénéneux. Mouais, bon début, Horrendous se place assez haut dans la hiérarchie de ces nouveaux groupes américains qui rendent hommage à leurs pères fondateurs.

Mais ce n’est pas tout.

Ajoutons à cet ingrédient principal une pincée suédoise, un petit je-ne-sais-quoi qui fait frétiller le tympan, un grésillement dans la gratte, un feeling, un groove qui secoue la tignasse. Cette chaleur étouffante du sud des States dissimule une bouffée de fraîcheur scandinave, le petit effet Kiss Cool inattendu. Bien. Très bien, même, ça s’annonce finalement un peu mieux pour eux.

Mais ce n’est pas tout.

Dans son tour du monde du Death Metal, Horrendous a fait un détour aux Pays-Bas, et l’ingrédient récupéré chez les Bataves est un soupçon de Pestilence et un chant largement inspiré de Mister Van Drunen himself. Fermez les yeux, ouvrez grand les oreilles, et le visage qui vous viendra à l’esprit lorsque vous entendrez ce chant est celui de ce bon vieux Martin. Saisissant !

Vous l’aurez compris, Horrendous a tout compris. Non content de surfer sur la tendance actuelle, ce jeune groupe est parvenu à regrouper les meilleurs éléments de trois scènes différentes pour forger un Death Metal qui conviendra à un large public. On en redemande !

[8,5/10] Mister Patate

Site officiel : xxx
Myspace officiel : www.myspace.com/horrendousdeathmetal

(Dark Descent Records / Clawhammer PR – 2012)
Tracklist 1. The Womb 2. Ripped to Shreds 3. Altars 4. The Somber (Desolate Winds) 5. Fleshrot 6. The Ritual 7. Fatal Dreams 8. Sleep Sickness 9. The Eye of Madness

 

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