Archive for août, 2002

In Flames – Reroute To Remain

In Flames fait partie de ces groupes dont les albums sont attendus comme le Messie."Reroute to remain" ne fait pas exception à cette règle, mais risque fort de déconcerter, voire d'en décevoir plus d'un… Principal changement, la production, exit les Fredman studio, c'est Daniel Bergstrand (Messhugah, Strapping Young Lad), qui remplace Fredrik Nordström.
In Flames bénéficie d'un son plus gros, plus puissant, mais tous les musiciens ne sont pas à la fête… Principale victime, la guitare solo constamment à la lutte avec la guitare et la section rythmique pour être un tant soit peu audible, même motif, même punition pour les claviers. Il faudra sans doute plusieurs écoutes pour s'acclimater au nouveau son du groupe.

"Reroute To Remain" ouvre l'album avec une intro aux claviers (idée intéressante, cela dit fallait-il lui donner un son désuet, typé années 80, pas loin du groupe Andromeda ?). Le morceau garde les caractéristiques d'In Flames dans sa composition, les riffs accrocheurs, et les lignes mélodiques (malgré une production qui les relègue au second plan). Autre nouveauté, les choeurs mélodiques, très travaillés, certes, mais là encore le mixage ne les met pas en valeur, loin de là…
Avec "System", on est en terrain connu, plutôt rentre dedans, avec un son de batterie omniprésent, là encore, le groupe dynamite la vieille recette et insère un couplet chanté par Anders (vois torturée, par les effets surtout, avec d'ailleurs un vague soupçon de Wall of Voodoo à certains passages de l'album). Là encore le clavier à un son, particulier… Cela dit la compo reste intéressante, très structurée avec ses variations de tempo. "Drifter" ne fait pas de quartier, la batterie est encore au premier plan avec les guitares rythmiques, chant aggressif et choeurs mélodiques, le solo de guitare du morceau est le plus audible de l'album… "Trigger" assez classique de la part d'In Flames dans sa structure, le chant d'Anders subit encore des effets un peu trop appuyés.

"Cloud connected" est le morceau le plus puissant de l'album, mid tempo avec dans le fond quelques parties de claviers… Le son de guitare est vraiment énorme et colle au mur… Toujours les variations des parties de chant (mais quand Anders hurle c'est tout de même dans ce registre qu'il est impressionnant), et le soliste au placard… "Transparent", un morceau ou la section rythmique s'en donne à coeur joie, en guise d'intro Daniel Svensson blaste son kit de batterie et on perçoit un son de basse monstrueux… "Dawn of the new day", morceau accoustique ou l'on peut apprécier vraiment le chant mélodique d'Anders (moins d'effets). Toutefois la compo reste assez convenue… "Egonomic", le morceau suivant très speed, histoire de faire oublier la ballade, refrains mélodiques au menu, et toujours la prégnance de la batterie et des guitares ryhtmiques….

"Minus", là encore, on reconnait le style du groupe de Göteborg dans les arrangements entres parties mid tempo/ chant aggressif et les accélérations, toujours maîtrisées. "Dismiss The Cynics", est de la même trempe, avec un passage mélodique mid tempo. "Free Fall" : intro de boite à musique, mais le reste n'a rien d'une comptine, là les effets sur le chant sont à la limite du supportable, la compo est portée par des guitares rythmiques toujours aussi lourdes et ne laissent que la portion congrue aux aspects mélodiques (claviers, guitare et choeurs).

"Dark Signs", là encore pas de boulerversement révolutionnaire, pour une fois les choeurs -très en avant et poussés par les claviers- donnent toute leur mesure dans ce morceau qui varie les tempos."Metaphor" est le morceau le plus intéressant si l'on veut s'attarder sur la capacité de surprendre d'In Flames. Accoustique, sans les tonnes d'effets que semble affectionner Daniel Bergstrand, on notera l'apparition d'un violon, on pourra encore apprécier -ou haïr- le chant d'Anders, et le batteur montre quelques talents de percussionniste. Enfin, Black and White qui se distingue dans l'album par ses rythmiques syncopées et on peut constater qu'Anders n'a rien perdu de son aggressivité…
Bilan : un album qui laisse une impression mitigée… A trop vouloir changer, on risque de se fourvoyer et de se perdre ! L'intégration de claviers, le chant mélodique, les choeurs, le violon… sont en soit des idées intéressantes, encore faut il les mettre en valeur. Et c'est là ou le bas blesse, le mixage apporte un plus au côté aggressif sans doute, le groupe compose toujours des morceaux accrocheurs, mais ne met pas en valeur les arrangements mélodiques. Soilwork y est parvenu avec plus de brio avec Devin Towsend aux manettes. Dommage. Il fait regretter la production -basique- mais plus limpide d'un Whoracle pour ne citer que mon favori… Enfin tout cela n'est qu'une affaire de goût parait-il, reste à voir ce que cela va donner en concert…

Web hamster (06,5/10)

http://www.inflames.com/

Nuclear blast – M10 / 2002
Track listing (51:32) 1. Reroute To Remain 2. System 3. Drifter 4. Trigger 5. Cloud Connected 6. Transparent 7. Dawn Of A New Day 8. Egonomic 9. Minus 10. Dismiss The Cynics 11. Free Fall 12. Dark Signs 13. Metaphor 14. Black & White

Nattvind – Subuniverses

Si vous n'avez jamais entendu parler de Nattvind, sachez que vous avez affaire à un groupe culte originaire de Finlande… Il y a quelques années, ce groupe s'appelait "Nattvindens Grat" et comptait jusqu'en 1997 dans ses rangs Tuomas Holopainen, maître à penser et claviériste de Nightwish ! Un premier album, "Bards Tale" en 1995, suivi de "Chaos Without Theory" (1997) ; le petit dernier, "Subuniverses" a été enregistré fin 1999 aux Caverock Studio (fréquenté par Nightwish), achevé en 2000, et voit donc le jour cette année…
Le groupe a changé d'orientation musicale et s'éloigne du doom/death de ses débuts, pour proposer un rock gothique accrocheur teinté de passages heavy metal (les solos de guitare en particulier). Cela s'explique en partie au vu du line up mouvementé… seuls rescapés des débuts, Teemu (guitare, basse) et Puuko (guitares, claviers et basse)… Et deux nouveaux : Pasi, à la batterie et Geoff au chant. Ce dernier à la lourde tâche de remplacer Tapio Wilska (désormais roadie de Nightwish). Et franchement, à l'écoute de Subuniverse, les efforts de Geoff ne sont pas convaincants. C'est la principale faiblesse de "Subuniverses", alliée à une production peu percutante. Rien à dire sur l'interprétation des musiciens, on peut saluer les solos de guitares heavy, bien exécutés, ainsi que les rythmiques mid tempo qui attirent agréablement l'appareil auditif. Mais en ce qui concerne le chant, je reste perplexe. Sur "Planets Fallings" ça reste supportable, mais lors du second morceau "Thirteen Moons" ça se gâte ! Toujours dans un registre mid tempo "A Bag Full Of Winds" souffre là encore des lignes de chants de Goeff… Sur la ballade "Walk With Me", c'est littéralement douloureux ! Morceau suivant ! "I Approach The End", là encore le chant est "border line"… Malgré le travail de composition plus fouillé avec l'intervention plus affirmée des claviers. "The heart that you stole", même motif, même punition… C'est vraiment dommage, mais j'ai l'impression d'une erreur de casting au chant, alors que les compos sont (à l'exception de la dispensable "Walk With Me") accrocheuses, plus rock que ce que nous livre avec désinvolture Him ces derniers temps. A écouter avant d'acheter, si le chant vous est supportable !
 
Web Hamster (05/10)
 
Darkwind – SPV / 2002
 
Track listing (34:43')
1. Planets Falling 2. Thirteen Moons 3. A Bag Full of Winds 4. Walk With Me 5. I Approach the End 6. The Heart That You Stole 7. Different Realities 8. The Future Behind Us

 

Crown Of Thorns – Karma

KarmaFrontCoverCOTCa va rocker dans les chaumières !!! C'est du moins ce que l'on pourrait penser à l'écoute du début du nouvel album de Crown Of Thorns ! Jean Beauvoir semble avoir tiré des leçons du passé, laissant tomber les expérimentations pour revenir aux sources et proposer une musique plus directe. Les trois premiers titres de l'album nous distillent du Hard Rock bien pêchu qui accrochent immédiatement l'auditeur.
Après une intro plutôt mystique (basse +claviers), Believer nous balance une rythmique agressive qui nous cloue sur place dès les premières notes et justifie le choix du titre en ouverture.Gotta Get Next To you est dans la même lignée mais Til You've Had Enough accélère nettement la cadence. Ce morceau est sans aucun doute le plus Heavy que le groupe n'est jamais joué. Ici, pas de choeurs excessifs, juste ce qu'il faut pour soutenir le chant qui, faut-il encore le préciser est d'excellente qualité. Shed No Tears qui arrive en quatrième position est une ballade co-écrite avec Doro Pesch, donc vous ne serez pas surpris si je vous dis que la belle chante en duo sur ce titre.On attaque ensuite la seconde partie de l'album.
L'album est divisé en deux parties car la suite des morceaux n'est malheureusement pas dans le même style. On perd de la puissance et on replonge dans le Hard Rock Mélodique plus aseptisé et si habituel au genre. Et en plus (sans compter la ballade de Doro) on se farcit deux autres ballades ce qui commence à faire un peu lourd à digérer à mon goût. seul le titre Alone Again sort du lot car il redonne le côté tranchant aux parties de guitares. Les rythmiques s'opposent parfaitement aux mélodies et l'interprétation vocale est tout simplement divine. 
Enfin, malgré cette baisse d'énergie en cours de route, Karma reste sans aucun doute le meilleur album du genre que j'ai écouté depuis ces trois derniers mois (voir plus). Achat impératif pour les fans du style !!!

Pazza pizza (07/10

www.crownofthorns.com

Voodoo Island records / 2002

Track listing 01. Believer 02. Gotta Get Next To you 03. Til You Had Enough 04. Shed No Tears 05. Before It Slips Away 06. Let's Start over Again 07.I'm Sorry 08. Alone Again 09. Keep On Survivin 10. Once In My Life.