Archive for janvier, 2003

Ignition – Ignition

Ignition est une révélation en provenance de Suède ; le groupe s'est constitué il y a deux ans, et leur premier album éponyme, s'il ne fait preuve d'aucune originalité, témoigne d'un savoir faire plutôt rafraichissant par les temps qui courent dans le FM. Le quatuor organisé autour du guitariste / clavièriste et producteur Peter Soderstrom, n'a pas raté son entrée. Gros son, un hard rock mélodique et qui à la une dynamique qui ne se dément pas tout au long de l'album… Les refrains sont accrocheurs, les solos de guitares bien exécutés, les choeurs un modèle du genre… Toute la recette du style est employée avec soin. Mais, on reste dubitatifs, vu que les compositions sont l'oeuvre d'une brochette d'invités (Bob Marlette, Alfonzetti, marin Briley, Billly Sherwood…). Du coup on peut se demander si le groupe est a même de composer de lui même. Cette interrogation passée, on pourra se laisser aller à écouter un album de hardrock très classique mais efficace et très bien interprété. On attend la suite…

Web Hamster (07/10)

MTM – M10 2003

Track listing (48:19) 1. Down On My Luck 2. Tell Me Your Mine 3. Father (Save Me) 4. Fire With Fire 5. You Cant Fool Me No More 6. Babylon 7. Night After Night 8. Goodbye To The Good Times 9. Should Have Done You Right 10. First To Cry 11. Time Is Running Out.

Pearl Jam – Riot Act

Je suis fan de Pearl Jam de la première heure et le moins que je puisse dire, c'est que c'est la déception qui est au rendez-vous avec ce Riot Act. Personne ne peut reprocher à Pearl Jam de ne pouvoir renouveler un exploit tel qu'est Ten. Et en plus de dix ans de carrière, le groupe de Seattle a su écrire de très belles chansons et de très bons albums. Mais là, c'est du pas bon ! Soit, ils n'ont plus la fougue des débuts, ils commencent à être des gens « d'âge mûr », mais le problème c'est que les compos ne tiennent pas la route. L'ambiance générale se rapproche des de Given To Fly et surtout de Binaural, mais on a l'impression que le groupe a perdu son âme et son génie, celui qui lui permettait de composer des morceaux poignants et émotionnels. Alors je passe sur l'orgue Hammond de « Love Boat Captain » qui apporte un côté joyeux peu approprié, les chœurs franchement pas judicieux de « Ghost » et les tapes dans les mains de « Get Right ».

Malheureusement, on ne retient pas grand chose de cet album, il est rempli de chansons parmi les moins intéressantes que le groupe ait pondu sans que la monotonie de l'écoute ne soit brisée par un bon morceau. Il faut attendre le dernier morceau de l'album, « All or None », pour retrouver justement l'âme de Pearl Jam avec cette ballade acoustique plutôt réussie mais qui reste loin du génie de « Indifference » ou de « Off He Goes ». Bruce Springsteen n'a qu'à bien se tenir, la concurrence va être rude.

Vik (04/10)

 

www.pearljam.com

Sony Music 2002

Track listing (54:09) : 1. Can't keep 2. Save you 3. Love boat captain 4. Cropduster 5. Ghost 6. I am mine 7. Thumbing my way 8. You are 9. Get right 10. Green disease 11. Help help 12. Bushleaguer 13.1/2 full 14. Arc 15. All or none.

3255_pride_of_lions_the_destiny_stoneAprès l’incontournable premier disque de Pride Of Lions enregistré par le duo mené par Jim Peterik, le groupe de l’ex-claviériste de Survivor n’a pris que très peu de répit pour proposer une nouvelle production discographique. Cette célérité inquiéterait spontanément si l’on ne savait d’expérience que Jim Peterik n’avait jamais failli dans ses réalisations diverses ni dans sa créativité de compositeur.

La comparaison avec son illustre prédécesseur s’impose pourtant d’emblée aux premières écoutes tant ce premier disque était marquant et tant la griffe de Pride of Lions se retrouve d’un bout à l’autre de nouvel opus : la voix exceptionnelle de Toby Hitchcock, l’alternance des voix d’Hitchcock et de Peterik ou la combinaison d’un lyrisme ne sombrant jamais dans la préciosité car soutenue par une énergie hard rock.

Pourtant, sur certains points, The Destiny Stone marque un tournant par rapport à son prédécesseur : le format d’AOR adopté auparavant qui se ressentait encore fortement du groupe précédent de Peterik – à savoir Survivor –  est progressivement abandonné (des titres très forts comme « The Courage to Love Somebody » ou « Parallel Lines », « Second Hand Life » rappellent cet héritage) » au profit d’un hard mélodique plus sophistiqué et ambitieux. Le disque jouit d’une production plus puissante que le précédent (bien que le son ne soit toujours pas au niveau des exigences actuelles :  Jim Peterik devrait abandonner les facilités de l’auto-production, comme on le constatera sur la mauvaise mise en valeur de la double grosse-caisse sur « Born to Believe In You »). Toby Hitchcock prend en charge maintenant la grande majorité des vocalises ce qui homogénéise aussitôt l’album, alors que son chant est plus maîtrisé que jamais. Il semble bien que Jim Peterik ait directement composé cette fois pour son chanteur et l’on constatera que le résultat est à chaque fois excellent (« Courage To Love Somebody » se caractérise par le brio de sa performance alliant finesse et puissance sur le refrain notamment) ; Toby Hitchcock s’installe incontestablement comme un des meilleurs chanteurs du genre à l’heure actuelle mais aussi, plus largement, du hard rock (la superbe ballade « Back To Camelot » sur laquelle il est parfait).

Mais la véritable nouveauté du disque tient au choix d’orienter l’album dans une direction plus instrumentale (quatre titres dépassent les 6 minutes) avec un travail particulier des dimensions musicales : le superbe break à la Styx et aux relents prog’ de « The Gift of song » se place dans cette lignée mais aussi un des titres phares de l’album comme « The Destiny Stone » avec son beau thème à la guitare électrique doublée par une guitare acoustique présente jusqu’au solo inclus.

Peut-être que ce gros effort dans cette direction a-t-il fait perdre à POL une partie de sa spontanéité et sa fraîcheur car l’on ne retrouve pas des titres de la carrure de « She’s Gone » ou de « The Sound of Home » sur ce The Destiny Stone. Mais il est vraisemblable que renouveler l’exploit du premier disque était impossible pour Pride of lions et qu’il était plus sage et intelligent de prendre un chemin différent. Sur ce point, la réussite est totale. 

Baptiste (8/10)

 

Frontiers / 2003

Tracklist : 1. The Courage to Love Somebody 2. Parallel Lines 3. Back to Camelot 4. Born to Believe in You 5. What Kind of Fool 6. Man Behind the Mask 7. Light from a Distant Shore 8. Letter to the Future 9. The Destiny Stone 10.  Second Hand Life 11. Falling Back To Then 12. The Gift of Song