Archive for janvier, 2004

Hypocrisy – The Arrival

 

Hypocrisy - The ArrivalHypocrisy est un groupe qui, selon les dires de Peter Tätgren, ne fait jamais ce que l'on pourrait attendre de lui. Cette onzième galette (en comptant le best of sorti en 2001) ne déroge pas à la règle, et devrait figurer en toute logique parmis les albums de l'année 2004. Dès l'intro de "Born Dead buried alive", c'est une grosse claque qu'on se prend en pleine figure, on réalise que non seulement la bête est toujours en vie mais qu'en plus elle mord toujours aussi furieusement.
Evidemment, le son est terrible (quand Peter Tätgren est aux manettes, c'est en général un plus pour le groupe qui bénéficie de ses talents, alors pour Hypocrisy c'est ulitme). Ainsi, l'arrivée des aliens sur terre bénéficie d'une bande son imparable. Les riffs de guitares se font lourds et puissants, une petite touche de claviers pour poser l'ambiance, un sens de la mélodie qui fait d'Hypocrisy un des leaders du style.
"Born Dead Buried Alive" débute donc l'album avec une intro aux claviers, une batterie massive, puis une voix apocalyptique… manifestemment les extra-terrestres ne sont pas venus livrer des fleurs aux terriens, et le changement de tempo qui suit est implacable, ça blaste à tout va, un premier morceau jubilatoire, un exercice de violence musicale très au point. "Eraser" (que le groupe jouait sur la tournée avec Dimmu Borgir) est un modèle de morceau écrasant et mélodique, le tout sur un rythme mid tempo, le refrain mélodique un vrai régal. "Stillborn" a un rythme plus soutenu, et là encore, il va être difficile de faire la fine bouche avec ce morceau accrocheur. "Slave to the parasites", le rythme se fait plus lourd, et le refrain entêtant rentre rapidement dans le crane (le chant de Peter est particulièrement puissant et rageur sur ce morceau). "New world", le tempo s'accélère furieusement, et c'est vraiment dévastateur (là encore le refrain est très rapide à mémoriser). "The Abyss", à nouveau un morceau ou le tempo se fait plus lent, ou le groupe montre son habilité à mixer une rythmique écrasante avec des passages mélodiques de haute volée. Avec "Dead sky dawning", on voit le soin apporté à l'organisation de la track list qui alterne les morceaux rapides et lents, ici, le rythme se fait de nouveau plus rapide. Le rouleau compresseur ralentit encore une fois sur "The departure", ou le refrain est une nouvelle fois aisé à mémoriser, et les passages mélodiques mid tempos très accrocheurs. "War within" conclut déjà l'album, sur une rythmique rapide soutenue par les claviers (très discrets tout au long de l'album), quelques changements de tempos sur cette dernière merveille auditive. Et c'est déjà terminé… pas de doute, l'album est si accrocheur et puissant que l'envie de le laisser squatter la platine va vite s'imposer… Un retour aux sources inspiré par Abducted (1996) et Hypocrisy (1999), ou le groupe loin de se répéter, livre un album qui démontre les énormes capacités de renouvellement que possède Hypocrisy. "The Arrival" devrait sans difficulté ramener au bercail les quelques fans décontenancés par "Catch 22". Hypocrisy démarre l'année 2004 très fort.

 

Hamster Forever (09/10)

http://www.myspace.com/hypocrisy

Nuclear Blast – M10 / 2003

Track listing (40:26) 1. Born dead buried alive 2. Eraser 3. Stillborn 4. Slave to the parasites 5. New world 6. The abyss 7. Dead sky dawning 8. The departure 9. War within.

 

Burden Of Grief – Fields Of Salvation

burdenofgrief-fos-cover10 ans d'existence au compteur pour Burden Of Grief, et malgré tout le combo reste relativement méconnu dans nos contrées. Force est de constater que les 2 premiers albums sont passés quasi inaperçus dans l'Hexagone. Pour le coup, il va de soit que les changements de line up n'auront pas marqué les esprits… et pourtant, Ulrich Busch troque la basse contre la guitare (remplaçant Oliver Eikenberg qui était dans le groupe depuis le début), et la section rythmique voit apparaître deux nouvelles têtes… (le très efficace Carsten Schmerer à la batterie et Firk Bulmahn à la basse). Quoiqu'on en dise le jeu de chaises musicales chez Burden Of Grief n'a pas été sans conséquences, et apporte une énergie nouvelle qui se ressent tout au long de l'album.
Avec "Fields of Salvation", le groupe se démarque de la tendance à sauter dans le train -fort encombré- lancé par les groupes suédois de death metal mélodique, en insérant nombre d'influences de groupes prestigieux.
Du coup les compos énergiques, ou l'agressivité et les passages mélodiques sont habilement mélés, sonnent d'une toute autre manière. 
 
Au délà des assauts classiques et speedés, et du chant agressif de Mike Humann, le groupe ménage quelques surprises et hommages à des groupes qui figurent en bonne place dans le panthéon du metal…ainsi sur "Dead soul decline" une harmonie de guitare sans doute inspirée par Annihilator surgit. Tandis que sur "The Nightmare whithin", qui démarre avec férocité, c'est une cavalcade mélodique inspirée par la Vierge de fer qui se fait entendre. En conséquence le côté mélodique prend une ampleur que n'avait pas montré le groupe jusqu'à présent, et cerise sur le gâteau, ces haromnies s'intégrent parfaitement aux compos survitaminées et agressives. A la limite l'instrumentale "Fields of Salvation" s'avère être le seul point faible que l'on pourrait reprocher au groupe (au delà d'une production correcte sans être non plus totalement époustanflante, le producteur Tommy Hansen ne semble pas s'être surpassé…). Ajoutons que le thrash est également à l'honneur dans les influences du groupe, "Don't Fear the creeper" qui clôture l'album, laisse échapper un grand cri d'amour de la part du groupe pour un vétéran de la Bay Area. 
Les amateurs ne manqueront pas de reconnaître des passages inspirés par "The Preacher". Burden Of Grief est un groupe efficace, qui assume sans complexe ses influences, et mérite qu'on prête une certaine attention à leur mixture sonique.

Hamster (07.5/10)

www.burdenofgrief.com

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myspace.com/burdenofgrief1

Remedy records – Underclass / 2004

Track listing (..:..) 01. Desaster And Decay 02. Dead Soul Decline 03. The Nightmare Within 04. Engaged With Destiny 05. Fields Of Salvation (Instrumental) 06. Slowly Pass Out 7.Yearning For Salvation 8. The Silent Killing 9. Don't Fear The Creeper

 

bonjovi-thisleftfeelsrightMais pourquoi Metalchroniques m'a laissé faire cette chronique ? Moi qui connais par cœur la discographie d'Edge of Sanity, de Death et de Morbid Angel ? Et qui ne connaît RIEN sur Bon Jovi ? Voici tout ce que je sais sur lui :
Il est genre beau gosse il a un tatouage de Superman et il s'épile le torse. C'est à peu près tout !
Mais alors pourquoi, moi, plutôt qu'un autre chroniqueur ?
 
Parce que je suis un inconditionnel des reprises (je suis toujours déçu par les versions originales comme « Orgasmatron », « Sweet Dreams », « Paranoid » (Type O) et j'ai particulièrement adoré le travail de réécriture de Supuration sur Transfert.
Voilà, que le fan endurci de Bon Jovi passe son chemin puisqu'il n'a pas besoin de cette chronique pour se faire un avis (pour les mails d'insultes voir avec le Hamster).
 
L'album commence avec « Dead or Alive » et de suite, on sent que la production est plutôt intimiste, on sent le travail en home studio (pour ce titre en tout cas), visiblement les guitares saturées qui interviennent, ça et là, sont issues de la version originale du titre et la première intervention est un peu « malheureuse ». Le son du synthé qui accompagne le titre sonne un peu « cheap » mais bon, la compos est plutôt bonne. Ensuite arrive le titre « Livin' On a Prayer » qui avec son ambiance aquatique (grâce à sa reverbe bien sentie) et au choix de son du synthé genre boite musicale, est un titre qui possède un petit coté mystique et hypnotique plutôt inhabituel et franchement sympa. (Plus tard j'apprendrai que cette mélodie est faite par la voix du choriste via un vocodeur, sur la version originale.)
Puis on tombe sur « Bad Medecine » et là on sent tout de suite que l'essoufflement est là. Ce titre ainsi que « You Give Love a Bad Name » et « Everyday » sont à classer dans la catégories sympa mais sans plus et il le reste de l'album est, quand à lui, plutôt mièvre. Un peu dans ce que pourraient faire Phil Collins ou Jean-Jacques Goldman (« Lay Your Hands Of Me »). Par contre, il y a deux perles :
« Bed Of Roses » et « It's My Life ». Rien que ces deux titres justifient l'existence de ce CD. C'est bien simple, c'est quasiment du niveau des titres blockbuster d'Aerosmith. Certes, ces titres ne bénéficient pas d'une telle prod, mais le résultat est là. Ces deux titres sont magnifiques, je pense que Bon Jovi a plus travaillé sur les réorchestrations des titres « Philharmoniques » que sur les titres repris façon country easy listening…
Reste que je ne connais réellement pas les versions originales de « It's My Life » [note de Baptiste : Rash doit définitivement vivre dans une grotte] et « Bed Of Roses », j'ai bien entendu une fois « Bed Of Roses » mais c'était, il y a si longtemps, je croyais que c'était un titre qui accompagnait un film… Robin des Bois… En fait je confondais avec Bryan Adams !!!
 
Bref, c'est pas du tout le but de cette chronique ! Je ne connais pas les versions originales, donc pour lire une chronique type comparatif avant/après allez voir partout ailleurs !
Pour résumer, il y a deux titres qui se distinguent vraiment du lot, trois quatre titres qui s'en tirent bien et le reste est un peu mièvre à mon sens.
Donc, un album INDISPENSABLE pour le die-hard fan, mais qui raisonnablement n'aurais du être qu'un single « Bed Of Roses/It's My Life ».
 
Voilà et pour les mails d'insultes c'est toujours vers le Hamster qu'il faut se tourner (NDH : qui se fera une joie de transmettre au chroniqueur).

Rash

www.bonjovi.com

Island records / 2003

Track listing : 01. Wanted Dead Or Alive 02. Livin' On A Prayer 03. Bad Medicine 04. It's My Life 05. Lay Your Hands On Me 06. Bad Name 07. Bed of Roses 08. Everyday 09. Born To Be My Baby 10. Keep The Faith 11. I'll Be There For You 12. Always 13. The Distance (live)