Archive for mars, 2009

Avian – Ashes and Madness

avian_ashes-and-madnessDès les premières secondes de l'album le ton est donné: nous avons affaire à un album de heavy-metal "vieille école"… mais en manque d'inspiration. Le son est bon, les musiciens sont bons, mais la sauce ne prend pas. La faute à des morceaux trop linéaires, trop lents, trop plats, qui n'arrivent pas à instaurer une quelconque atmosphère, qu'elle soit positive ou négative. Ce qui donne un album relativement froid, qui se donne des sous-airs de complexité avec quelques petits trucs à contre-temps et autres petites astuces… mais quand c'est aussi lent et avec des constructions aussi linéaires, c'est ce que j'appelle de la fausse complexité. 

Sans parler d'un chanteur qui chante certes juste mais de manière beaucoup trop plate: au final sa voix endort plus qu'autre chose, ce qui est quand même un comble pour un chanteur de "heavy metal traditionnel". All the King's Horses fait tapoter des doigts sur son clavier et Time and Space Part II… est un minimum variée, "heavy" et le chanteur s'y décide enfin à lâcher les décibels et à montrer un minimum de technique et de feeling: elle fait bien bouger la tête. Mais ce sont deux morceaux, sur dix, et placés à la fin de l'album. Pour les autres… on regarde surtout sa montre. Tout le monde n'arrive pas à supporter le prog, mais la musique trop simple n'est certainement pas l'avenir du heavy-metal non plus…

Polochon (05/10)

www.avianband.com

myspace.com/avianband

Silverwolf Productions – Nightmare Records – SPV / 2009

Tracklist : 01. Ashes and Madness 02. The Lost and Forsaken 03. Into the Otherside 04. Esoteric Lies 05. Fall From Grace (Instrumental) 06. Beyond the Hallowed Gates 07. Thundersoul 08. All the King’s Horses 09. Never Fade From Me 10. Time and Space Part II: Unlock the Mystery

 

Absurdity – Urban Strife

Absurdity2007Quatre ans et quelques changements de line-up après une première démo intitulée « Decline of the human condition », les strasbourgeois d’Absurdity sont de retour avec un EP autoproduit composé de sept titres et d’un remix. La nouvelle galette se nomme Urban Strife et voit la musique du groupe évoluer vers un mélange de death et de hardcore dont l’originalité découle de l’utilisation répétée de samples. Au programme de cet EP des rythmiques saccadées, des vocaux death bien virils, des riffs incisifs et une section rythmique très carrée. Concernant les samples, le groupe ne tombe pas dans le panneau, et sait les utiliser avec parcimonie et intelligence de façon à ce qu’ils se coulent bien dans l’espace sonore en apportant une petite touche moderne sympa. Le groupe laissait d’ailleurs entendre dans une interview que les samples, désormais considérés comme un élément majeur de la musique d’Absurdity, devraient prendre plus d’envergure dans le futur.

Côté son, le budget n’étant pas le même que nombre de ses concurrents, il faut avouer que le groupe s’en sort plutôt bien tant au niveau de l’artwork, qui est très soigné, qu’au niveau de la production, très propre, même si un son de guitare plus massif et une basse un peu plus mise en avant auraient apportés davantage d’impact aux compositions. Dommage aussi qu’il n’y ait pas un morceau ou deux qui vienne tirer cet EP vers le haut ; les morceaux manquent un peu de puissance et ne décollent jamais vraiment, les 32 minutes passent certes sans soucis (avec un remix très sympa en bonus), mais une impression de linéarité et de répétition vient ternir le constat final. Urban Strife nous montre toutefois un groupe prometteur, dont l’évolution n’en est qu’à ses balbutiements. Absurdity, qui semble avoir trouvé un line-up stable, devrait réussir à corriger les quelques défauts évoqués plus haut sans soucis et poursuivre son chemin vers une direction musicale bien définie et vers l’affirmation de sa personnalité. Et en attendant une nouvelle livraison, je ne saurais que trop vous conseiller de les voir en live, c’est pas pour rien qu’ils ont partagé l’affiche aux côtés de grosses pointures françaises comme Gojira, Benighted , Kronos et j’en passe, qu’on se le dise !

Sheol (07/10)

Site Officiel : www.absurdity-music.com

Autoproduction / 2007 

Tracklist (32:00 mn) :
1. Bad hangover 2. Happiness 3. Powered 4. Bagga 5. Star for a day (bitch for a lifetime) 6. Payback 7. Soul’spirit

 

Covered Call – Money Never Sleeps

Covered_Call_-_Money_Never_SleepsEt oui ma bonne dame, personne n’échappe à la crise ! Regardez Covered Call: un départ intéressant : Thomas Vikstrom (Candlemass, Therion) au chant, enregistré et mixé par Frederik Nordstrom (In Flames, Dimmu Borgir, …) et au final, on obtient quoi ? Un truc insipide qui n’apporte rien. 

Déjà, l’artwork : mais pourquoi ce dessin à la manga ? On imagine bien une telle scène dans les bourses du monde mais pas sur une pochette de hard rock. Notez, à l’évocation des noms cités plus haut, je pensais déjà partir vers le côté extrême du metal. Pan dans ma gueule comme dirait notre ami Poney. Mais bon, Covered Call fait du hard rock quoique je ne me souviens pas avoir déjà entendu une ballade au piano sur un album de hard et certains éléments sont quand même pas très hard rock (pourquoi une sonnerie d’alarme ?). Mais bon, passons et tentons de rester un poil objectif. 

Côté rythmique, ce n’est pas toujours très fin mais ça tient quand même la route. Les guitares sont elles aussi bien présentes et donnent un petit côté heavy, ce qui est très positif. Mais l’énorme problème de cet opus est que certes, ça tient la route vaille que vaille mais bon, c’est du déjà composé, déjà joué, déjà écouté. En fait, ça me fait penser à une sorte de Bon Jovi prépubère ou un Kiss le lendemain de la veille (et pourtant, j’aime assez Kiss et même une chanson ou deux de l’ami Jon). Les refrains sont ultra cheesy, prévisibles. De plus, le fait qu’ils se limitent la plupart du temps à trois ou quatre mots répétés 10 à 15 fois, c’est lassant et énervant … 

Bref, un album très mitigé pour moi, peut-être parce que je suis la brute de service comme dirait Sheol mais bon, ça ne m’empêchera pas de penser que c'est le genre de Rock gentillet formaté pour la radio, qui cible un certain public mais qui n'apporte absolument rien en dehors de ça. Le groupe trouvera sans doute ce public, à coup sûr parsemé de jeunes minettes folles amoureuses d’un membre du groupe ou de fans de Bon Jovi de tout poil mais me concernant, ce n’est pas avec ça que je vais craquer un caleçon. Comme dit la police, avis aux amateurs de musique extrême, circulez, y a rien à voir …

Supercastor (04/10)

Blistering Records / 2009

Tracklist : 01. All Because Of Me 02. Til' the End 03. Shine 04. Never Again 05. Anything You Want 06. I Wanna Be Free 07. Nothing at All 08. Money Never Sleeps 09. What About Us 10. Let's Make It Real