Archive for mai, 2009

Burning Point – Empyre

Même en Finlande, dans cette terre paisible avide de combos fidèles au metal mélodique, la vie n'est pas toujours facile. Pour Burning Point, les ennuis ont commencé en 2003, sous la forme d'une bagarre juridique interminable avec le label LMP. Ce retour 5 ans après signe donc la renaissance du groupe signé cette fois par un autre label teuton, qui a développé une branche heavy après des années de militantisme AOR. Empyre, comme souvent chez les scandinaves, s'inscrit dans la tradition, avec un amour des 80's qui transparaît tout au long de l'album.

Ce heavy-là, toujours mélodique, imperturbablement puissant et tempéré par des claviers discrets se démode rarement. Tout au plus pourra-t-on reprocher aux compères du guitariste Pete Ahonen de ne pas sortir des sentiers battus. Ce n'est déjà pas si mal de pondre 11 titres de ce calibre avec un savoir-faire rarement pris en défaut. L'édition que la rédaction a reçu ne comprend pas les bonus : "I'll Be Yours", une reprise de Kirka (??), le "Nuclear Skies" de The Rods avec en guest: David "Rock" Feinstein, "Let Go" (Q5) et enfin "Gods Of Iron" (Running Wild). Avec à chaque fois des musiciens des groupes en question. Un choix ancré dans les années 80 avec des groupes connus des seuls initiés (Q5 n'est autre que le projet de l'inventeur du vibrato à blocage de cordes Floyd Rose).

David Taugis (07/10)

Site Officiel: http://burningpointmetal.com/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/burningpointband

Metal Heaven / 2009

Tracklist (46:03 mn) 01. Parasite 02. Heart of gold 03. Dawn of the ancient war 04. Hell awaits 05. From the beginning of it all 06. Icebound 07. Deceiver 08. Eye for an eye 09. To hell and back 10. Against the madness of time 11. Burned down the enemy

 

anaal2009Les années passent et ne semblent pas avoir la moindre emprise sur Anaal Nathrakh. Bien au contraire, plus le temps passe et plus Mick et Dave semblent en mesure de repousser encore et encore leurs limites. Eschaton avait déjà marqué une évolution claire du groupe, et Hell is Empty, and All the Devils are Here, non content d’enfoncer le clou, avait permis au groupe d’atteindre un nouveau palier et de dévoiler tout son potentiel destructeur. La tâche s’annonçait donc délicate : faire au moins aussi bien que sur le précédent album, voire même mieux ou plus violent… Mais, dès les premiers instants d’In the Constellation of the Black Widow, tout devient clair : rires déments, rythmiques lourdes, grognements, et puis Dave qui murmure In the Constellation… juste avant qu’un véritable enfer sonore se déchaîne, prenant à la gorge l’auditeur. Le chant est criard, le blast effréné, Anaal Nathrakh joue encore plus vite, encore plus fort, de manière encore plus incisive que sur Hell is Empty, à tel point que le terme « extrême » prend ici tout son sens.

In the Constellation of the Black Widow prend aux tripes de manière impitoyable, sans aucune finesse, ni aucune pitié. Anaal Nathrakh repousse une fois de plus les limites de son black-grind, flirtant même parfois avec le goregrind (sur certaines lignes de chant sur The Unbearable Filth of the Soul, notamment). Même les morceaux plus lents (comme The Unbearable Filth of the Soul, justement) entretiennent une atmosphère ultra-violente et malsaine. Anaal Nathrakh ne laisse absolument aucun répit à l’auditeur et s’écoute (« se subit » serait peut-être plus indiqué) d’une traite. Certains regretteront peut-être cette fuite en avant, cette volonté d’aller encore plus loin dans la violence, au risque de tomber dans l’excès… Mais In the Constellation of the Black Widow est, à mes yeux, une nouvelle réussite. Oui, ils pouvaient faire encore plus vite, encore plus fort, encore plus haineux que Hell is Empty, et oui, le résultat est non seulement largement à la hauteur de mes attentes, mais aussi foutrement jubilatoire. In the Constellation of the Black Widow est un exutoire, la bande originale d’un monde courant à sa perte avec un sourire de dément sur le visage… et on en redemande, encore et encore !

Mister Patate (08.5/10)

Myspace Officiel : http://www.myspace.com/anaalnathrakh 

Candlelight Records / 2009

Tracklist (32:40) 
1. In the Constellation of the Black Widow 2. I am the Wrath of Gods and the Desolation of the Earth Music 3. More of Fire Than Blood 4. The Unbearable Filth of the Soul 5. Terror in the Mind of God 6. So Be It 7. The Lucifer Effect 8. Oil Upon the Sores of Lepers 9. Satanarchist 10. Blood Eagles Carved on the Backs of Innocents

 

On dit des apparences qu'elles sont souvent trompeuses… Je ne vais pas plagier ce proverbe pour mettre en opposition la magnifique pochette de  16.6 (Before the Devil Knows You're Dead) et son contenu, mais plutôt l'impression générale dégagée après une écoute distraite de ce disque à celle effectuée de façon plus assidue.

En effet, lorsqu'on ingurgite d'un trait ce nouveau Primal Fear, au demeurant assez long avec une durée légèrement supérieure à une heure, on se dit qu'après l'égarement New Religion (2007) les Allemands ont enfin retrouvé le chemin de la raison.

Le problème est que lorsque l'on en vient à se demander ce qu'on a retenu, on est face à une feuille blanche, poussant à prêter une oreille attentive au huitième album studio de Primal Fear. Le résultat n'est guère probant, car hormis le titre d'ouverture « Riding the Eagle »,  « Smith & Wesson », « The Exorcist » et « Under the Radar » (dont  le riff de base semble avoir été piqué à un album solo de Bruce Dickinson) qui s'inscrivent dans la tradition du groupe, les reste est fait d'expérimentations étranges (« Six Times Dead (16.6) » qui pourrait intégrer sans le répertoire de Death SS est-il le résultat de l'influence du label Italien?) et de ballades pénibles (« Black Rain », « No Smoke Without Fire » et « Hands of Time ») ; et que dire de l'intro arabisante de « Under the Radar » ou du refrain Coreux de « Soar »… En fait on peut légitimement se demander si le groupe sait ou il va et si ce bric-à-brac n'a pas été compilé sans autre but que celui de sortir un disque à des fins mercantiles.

La production semble assez faiblarde, notamment pour ce qui est de la batterie, mais ayant reçu l'album au format MP3 (choix du label), il est bien difficile de se faire une opinion définitive à ce sujet. Sans êtres géniaux, les soli sont bons et le chant, moins crié que par le passé, est juste.

Même si artistiquement on peut éventuellement adhérer aux tentatives d'innovations, il est inacceptable que pour les rares chansons ou le groupe semble se reprendre avec des titres plus énergiques, il se contente d'enfoncer des portes ouvertes, donnant vraiment le sentiment qu'après douze années Primal Fear a fait le tour de son sujet, et n'a plus grand chose à apporter à la cause Heavy Metal. En désaccord avec la nouvelle orientation du groupe, le guitariste Tom Naumann a claqué la porte du groupe en 2007. Il a depuis été imité par l'autre six-cordiste, et lui aussi membre historique de longue date avec dix années au compteur, Stefan Leibing : tout un symbole.

Ca sent le sapin outre-rhin…

PS : 1 point bonus pour la pochette vraiment exceptionnelle, peut-être la plus belle de toutes celles utilisées par le groupe.

Nota : une édition limitée contiendra les bonus « Cry Havoc », « Scream » ainsi que le clip vidéo « Six Times Dead (16.6) », alors que les japonais auront encore un titre supplémentaire : le remix « No Smoke Without Fire ».

 

 

 

Site Officiel : http://primalfear.rocks.de
Myspace Officiel : http://www.myspace.com/primalfearofficial

[04/10] Murder-One

Frontiers Records; 2009
Tracklist (61:14) : 01. Before the Devil Knows You're Dead 02. Riding the Eagle 03. Six Times Dead (16.6) 04. Black Rain 05. Under the Radar 06. 5.0 / Torn 07. Soar 08. Killbound 09. No Smoke Without Fire 10. Night After Night 11. Smith & Wesson 12. The Exorcist 13. Hands of Time