Initialement vendu uniquement au cours de la tournée du même nom, Deathmarch est aujourd’hui disponible un peu partout et fait également office de bonus à la réédition de Plague Angel. 4 morceaux, dont 3 « nouvelles » versions de titres de Plague Angel… Sur le papier, ce produit peut sembler quelque peu superflu et réservé aux fans ultimes du groupe (et il est vrai que les ep précédents de Marduk ne sont pas toujours absolument indispensables), mais une écoute suffit pour rapidement changer d’avis…

Premier morceau, « Steel Inferno », réenregistré pour l’occasion dans une nouvelle version. Dix secondes de mieux au compteur, une haine toujours aussi présente, il est difficile de la différencier de sa version originale. À mes yeux, il s’agit du morceau le plus faible de l’ep.

Vient ensuite « Tod und Vernichtung », instrumental sombre et pesant, et les choses sérieuses commencent : de nouveau, ce Marduk nouvelle mouture, mené par Mortuus, parvient à instiller une ambiance violente et menaçante en se basant sur une rythmique simple et un riff revenant sans cesse, qui assène autant de coups de boutoirs avant de laisser la place à une phrase allemande répétée encore et encore sur fonds d’explosions… 

Enfin, en guise de point d’orgue, Marduk nous offre des versions « Rehearsal » de « The Hangman of Prague » et de « Throne of Rats ». Le son est brut, rugueux, la batterie est mise délibérément à l’avant, envahissante et impitoyable. Mortuus, quant à lui, pousse ses limites encore plus loin, déversant sa haine comme si sa vie en dépendait… En deux morceaux, Marduk va encore plus loin dans la brutalité, et on en viendrait à rêver d’une version « Rehearsal » d’un « Plague Angel » qui, malgré une production « propre sur elle », dégage déjà une violence peu commune…

À mes yeux, Deathmarch est incontestablement l’ep de Marduk le mieux réussi, et il ravira non seulement les fans du groupe, mais aussi les amateurs de black sans concessions…

Mister Patate (08/10)

Site Officiel
Myspace Officiel 

Blooddawn Productions / 2004
Tracklist (xx:xx) 1. Steel Inferno (Alternate version) 2. Tod und Vernichtung 3. The Hangman of Prague (rehearsal version) 4. Throne of Rats (rehearsal version)

Un des rares reproches que nous adressons habituellement à certains groupes talentueux est leur frilosité, leur propension à éviter toute innovation, au risque de perdre les faveurs d’un public exigeant. À une époque où les ventes d’albums sont en recul, un groupe qui dispose d’une recette gagnante fera en effet tout pour éviter de devoir tuer la poule aux œufs d’or et ainsi continuer de jouir de son succès… Dans un tel contexte, Revelations of the Black Flame, nouvel album de 1349, fait l’effet d’un coup de tonnerre et nous prend tout à fait au dépourvu. En effet, il ne reste (presque) plus rien de ce qui avait fait le succès de Hellfire. Évanouis les riffs démoniaques, disparus les blasts frénétiques : 1349 nous prend à contrepied, en nous proposant un album tout en ambiances sombres et mid-tempos soignés. Les premières écoutes pourraient s’avérer laborieuses. Elles le furent pour moi, en tout cas.

Mais la déception initiale (qui pourrait tout de même être justifiée) laisse place, dans un premier temps, à un intérêt croissant, pour ensuite susciter un véritable envoûtement. En effet, malgré l’absence de cette violence palpable qui caractérisait les albums précédents, Revelations of the Black Flame parvient à susciter un certain malaise, grâce à ses ambiances sombres et menaçantes et ses intermèdes plus calmes. La production, quant à elle, est plus brouillonne et sourde que sur Hellfire, ajoutant encore une impression de saleté et de noirceur à l’ensemble. Avec Hellfire, 1349 signait un album certes réussi et radical, mais somme toute convenu. Exception faite de « Maggot Fetus – Teeth like Thorns », qui est plus proche de ce que nous proposait 1349 par le passé, Revelations of the Black Flame marque une rupture sensible avec le passé et propulse le groupe à un niveau supérieur. Rares sont les groupes qui osent prendre l’auditeur à contrepied de manière si radicale et à se remettre en question, quitte à perdre ses fans. Une telle initiative ne peut être que saluée avec respect !

Mister Patate (08/10)

Site Officiel

Myspace Officiel

Candlelight Records / 2009

Tracklist (44:53) : 1. Invocation 2. Serpentine Sibilance 3. Horns 4. Maggot Fetus…Teeth Like Thorns 5. Misanthropy 6. Uncreation 7. Set the Controls for the Heart of the Sun 8. Solitude 9. At the Gate…