Archive for août, 2009

As You Drown – Reflections

As_you_drown-reflections« Viens là gamin, viens là, prends toi ça dans la tronche, soumets toi, et apprécie… Tu l’auras pas volé… ! »

Bam ! Débarqué de nulle part, retenez bien ce nom : « As You Drown ». Une claque. Le challenger 2009 en matière de Death, ni plus ni moins ! Pas de démos, pas d’Ep préalable, « Reflection » est la toute première sortie de ce groupe suédois formé en 2003. Et quelle sortie mes aïeux, j’en suis encore priapique. 

Je ne m’y attendais pas. « Bah, encore un groupe de Deathcore de plus qui nous sort un album de Deathcore de plus, pas de quoi se fouetter la tchole avec des orties… ». Faut croire que le suédois est vicieux, et qu’il  aime faire ses coups en douce, genre on se forme en 2003, on compose et  on peaufine notre premier album pendant six ans, on reste discret, et on lâche ça straight in your face, puis on prends des photos des morceaux qui trainent dans la fosse pour fêter ça.

Alors, « Reflection », c’est quoi ? Une tromperie sur le visuel tout d’abord ! Le logo, le nom, tout laisse à penser qu’on à affaire à un groupe de Deathcore. Mais non. Pas de Deathcore ici, mais du bon gros Death moderne qui tâche, avec toutefois un arrière gout de Deathcore, mais bien diffus, juste un léger parfum qui flotte au dessus des compos et qui leur donne un gout particulier, jouissif je dirais. Parce qu’en plus, vous vous doutez bien qu’ils n’ont pas pris le moins bon dans le Deathcore, non, ça sent le mosh part, les break dévastateurs et la sueur et les gros bras.

Ensuite, un songwriting efficace comme un panzer qui roule sur un cageot rempli de petits  poussins. Pas de fioritures, ça envoie du début à la fin, c’est brutal, rapide et puissant, et c’est enrobé dans une production énorme.  Ne font pas dans la dentelle nos copains suédois.

On ne nage pas en pleine révolution non, rien d’extrêmement original non, mais c’est tellement efficace que l’effet est immédiat, dès les premières secondes du premier morceau, le radar  se met en marche, on ne peut pas s’y tromper, c’est du lourd. Une section rythmique martiale et un peu folle –le panzer sur les petits poussins bis, pour l’image-, un duo de gratteux qui mange certainement de la viande crue et du blanc d’œuf au petit déj tout en révisant ses gammes, et un chanteur puissant. Mais surtout, bordel, il s’agit de nouveaux venus et de leur tout premier album quoi ! Fort quand même, et tellement inattendu que la surprise en est jouissive.

« Alors gamin, on aime ça ?? On en redemande ?? On à comme une petite envie de s’en reprendre une bonne ?? »

Mais bien entendu qu’on en redemande, une bonne fessé de temps en temps, il n’y à que ça de vrai, parole de Sheol. En attendant, c’est Metal Blade qui a eu du nez : on entendra parler d’As You Drown très bientôt, ce groupe risque de monter rapidement pour aller chatouiller l’arrière train des anciens, croyez moi.

Sheol (09/10)

www.facebook.com/asyoudrown

 

Metal Blade Records / 2009

Tracklist (34:14 mn) : 1.Ruins and Dead Ends 2.Horns 3.What is Worst 4.Driven by Hatred 5.Swallow 6.The Last 7.Open Wound Salvation 8.Ashes 9.Needles

 

Demonical – Hellsworn

Demonical_-_HellswornDeux ans après nous avoir servi Servants of the Unlight, Demonical ressort de sa Suède et nous balance ici Hellsworn. Déjà pas très originaux sur le précédent opus, les Suédois ici continuent dans leur optique death old school sans concession. Alors pourquoi pas? Cela est certes bien fait et nous fait immanquablement penser aux grands noms du death suédois old school que sont Entombed ou Dismember mais niveau originalité et surtout intérêt, jvois toujours pas (et encore moins qu'après Servants of the Unlight). 

Deux ans après avoir chroniqué Servants of The Unlight, je me retrouve devant le même problème : une bonne galette, bien faite, bien produite, bien construite mais voilà, on ne va pas plus loin. A l'heure ou le Death évolue et incorpore de plus en plus d'éléments divers (thrash, melo, heavy, black, …), Demonical semble vivre dans le passé et vouloir faire vivre cette époque révolue du Death. Malheureusement, il ne suffit pas de proposer un Death gras, lourd à souhait pour pouvoir prétendre à ce "hall of fame" du death old school. 

On ne peut pas leur reprocher d'essayer et tous les éléments pour nous faire revivre ce passé sont réunis mais veut-on vraiment revivre ce passé par l'entremise d'un "jeunot" ? Telle est la question… Autant plonger dans sa collection et ressortir les premiers Dismember. 

Proposer un deuxième opus qui au final, ne fait que du bien le temps où il passe mais retombe vite dans l'oubli après alors que c'était déjà le cas sur la première galette, je ne vois vraiment pas quel est intérêt. Demonical, c'est un peu un vin qui vieillit mais ne devient pas meilleur… au mieux, il restera pareil au fil des années… mais attention à la lassitude des consommateurs qui guettent…

Supercastor (05/10)

www.demonical.net

www.facebook.com/Demonicalofficial

Cyclone Empire / 2009

Tracklist (35:19) :
1. Baptized In Fire 2. World Serpent 3. Infernal Void 4. Bloodridden 5. Götter Des Nordens 6. Children Of Sin 7. Death Metal Darkness 8. Bow To The Monolith 9. Hellsworn

 

Destrage – Urban being

Destrage-urbanTiens, voilà un nouveau groupe inconnu au bataillon qui nous vient tout droit de Milan, qui comme vous le savez se situe en Autriche. Avec deux démo seulement à son actif (« Code to emptiness » en 2005, et « Self ID generator » en 2006) Destrage débarque sans crier gare avec son tout premier album à la cover très sympathique.  Mais qu’est-ce donc que Destrage, diantre ??

Groupe inconnu, premier album, Milan…rien que ne m’excitait de prime abord pour être honnête, je m’attendais déjà à m’ennuyer…ben j’mai trompé, ça arrive ; les a priori débiles, la peur de l’inconnu, la grippe A tout ça quoi… Bref. Tend ta joue mon gars, tu vas la sentir la baffe, et ca va pas trainer. Mon diable, que le son est énorme ! D’entrée ça promet d’être une charmante histoire tout ça. 

Les premières impressions : à la croisée de différents styles, les italiens se plaisent à faire mijoter pas mal d’ingrédient dans leur marmite, avec comme liant une sacré maitrise instrumentale, une énergie qui ferait passer un litron de Red Bull pour du pipi de chat. Ne tournons pas autour du pot, « Urban Being » est un sacré bon album, inspiré, efficace et original.
Pour situer le registre, parlons, pour faire simple, de Thrash/Death fortement mélodique, avec une tendance au chant clair et aux incartades paisibles et sucrées qui rajoutent une couche d’originalité supplémentaire –mais soyons clair, Destrage ne peut pas se limiter à cette étiquette, pour le comprendre, écoutez « Urban being » parce que là j’ai pas le temps d’expliquer je dois me repeigner les sourcils!-. D’habitude, je ne suis pas friand de ce genre de mixtures, j’avoue. Mais là, ça passe tout seul, et c’est un vrai plaisir. Les compositions mettent la pêche, elles sont bluffantes (vélocité, inventivité dans les soli, le riffing …et dans tout en fait !). Destrage met son talent et son inspiration au service d’une recherche qui les mène avec assurance en dehors des sentiers battus. Le niveau est très élevé, l’énergie et la qualité des compos reste constante, le tout s’enfile d’une traite avec plaisir…franchement, j’ai beau chercher le petit défaut, je ne trouve pas. La production est excellente et assure un son puissant et clair, le chant est maitrisé avec brio, que ce soit dans les lignes hurlées ou dans les lignes claires, bref, un sans faute, quel que soit l’angle sous lequel on discute l’objet.

Rentre dedans, efficace, frais, ce premier album de Destrage  est une vraie réussite, de la part d’une formation très prometteuse, qui devrait faire sa place assez rapidement.

Sheol (08.5/10)

www.destrage.com

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myspace.com/destrage

Coroner Records – Underclass / 2009 

Tracklist (49:59 mn) : 1.Trash For Sale 2.Art For Free 3.Self ID Generator 4.The H Factor 5.Joker The Fast 6.Infinite Dump System Circle 7.Beauty Clown 8.Digital Abuse 9.Very Important Pointless 10.Urban Being