Archive for octobre, 2010

Monster Magnet – Mastermind

Hamster_Magnet-2010Est il vraiment nécessaire de présenter ce groupe culte, né du temps ou les démos s'enregistraient encore sur des cassettes audio ? Alors, ou est le groupe aujourd'hui ? Pour Dave Wyndorf l'overdose de médicaments semble un lointain souvenir, tandis que le guitariste Phil Caivano est bien revenu au bercail et surtout, il est toujours là. Le groupe à signé un deal avec Napalm records en 2009, et voilà dans les bacs Mastermind qui est le huitième effort du groupe, 3 ans après 4 Way Diablo qui n'a pas vraiment marqué les esprits.
Le groupe du New jersey, qui s'est fait connaitre il y a bien longtemps comme un groupe de stoner, s'en est bien éloigné au fil des ans, plus précisément le combo s'est bonifié en élargissant ses figures de style.  A propos de stoner d'ailleurs, il fleure bon le démarrage de Mastermind qui sonne un poil comme un retour aux sources, avec cette basse que ne renierait pas un Black Sabbath en grande forme, "Hallucination Bomb" est une belle entrée en matière. Côté son, c'est Matt Hyde (Staid, Slayer, Hatebreed) aux manettes, et ça sonne juste comme il faut. Mais Monster Magnet ne se contente pas de ressortir sa vieille carte de visite fripée, on a droit aussi à du rock dur qui tape fort, la grosse cylindrée rugit comme au bon vieux temps, ni vieilli,  ni usé, ni fatigué,  c'est pas le genre de la maison, on garde le rythme sur Bored With Sorcery ou 100 Million Miles,  tout fan du groupe aura du mal à faire la fine bouche (sauf les deux irréductibles grincheux qui ne jurent que par  Dopes To Infinity et leurs trois potes qui croient dur comme fer que le groupe est mort depuis God Says No…).

Non, désolé on parle de Monster Magnet pas d'un one shot band sorti par une émission de télé, Mastermind est bien accroché à la route, le groupe balance des riffs imparables (et les solis inspirés ne sont pas en reste sur le titre éponyme, ou 100 millions Mile pour ne citer qu'eux…), la section rythmique écrabouille tout sur son passage. Tout au long des écoutes successives on se demande si le groupe va faire un faux pas, en creusant on peut tiquer sur le cinquième titre, The Titan Who Cried Like a Baby, le plus court mais pas le plus convaincant, trop dégoulinant de claviers. Mais il pèse bien peu face à la pelletée de titres variés et accrocheurs qui figurent en bonne place dans l'album. Si l'on devait n'en retenir qu'un, When The Plane Fall From The Sky est une petite merveille épique. Un retour réussi alors qu'on n'attendait plus grand chose du groupe qui semblait à court de jus ces dernières années. 

Hamster (08.5/10)

www.zodiaclung.com

myspace.com/monstermagnet

Napalm Records (2010)
 
Tracklist (60 mn env.)
1. Hallucination Bomb 2. Bored With Sorcery 3. Dig That Hole 4. Gods and Punks 5. The Titan Who Cried Like A Baby 6. Mastermind 7. 100 Million Miles 8. Perish In Fire 9. Time Machine 10. When The Planes Fall From The Sky 11. Ghost Story 12. All Outta Nothin'

 

Abysse – Le vide est forme

18102010-_Aby-vidforLa promo, c’est quand même le premier contact du public avec le produit et il faut donc y faire attention. Regardez Baffie et son film « Les clés de bagnole » : il avait choisi de baser sa promo en disant : « N’y allez pas, c’est une merde ». Résultat, tout le monde l’a pris au mot et peu d’entrées plus tard, ce fut un bide total. En promo, il faut donc faire plutôt gaffe à ce qu’on fait.
Et contacter un hamster pour être chroniqué dans son webzine en laissant planer un doute sur la qualité dudit webzine parce que celui-ci n’a pas encore chroniqué un petit EP deux titres (alors que toute la presse mondiale l’a soi-disant chroniqué), il faut soit une grosse dose de folie soit être carrément certain des qualités de son produit, être sûr que son produit va plaire. Mais passons outre cette approche douteuse et vérifions si ce le produit vaut le coup.
Et ici, il s’agit de quoi ? Un EP deux titres. Ca devrait donc être de courte durée et même carrément trop court pour se faire une vraie idée du style mais les gars d’Abysse pratiquent un metal « ambient » et on dépasse les dix minutes pour chaque compo. En voyant la durée de chaque plage, je m’étais attendu à retrouver un travail très fouillé, au niveau des guitares, des lignes de batterie, surtout avec la mention prog un peu partout dans la promo. Et là, bizarrement, malgré le travail de composition, je me suis fait chier. Certains passages de guitares sont étirés en longueur jusqu’à carrément ennuyer l’auditeur. Le travail mélodique est certes important mais la musique d’Abysse gagnerait énormément en efficacité en se faisant plus concise.
En diluant au maximum sa musique et ses riffs, Abysse perd en saveur et perd ses auditeurs. Surtout quand les passages les plus intéressants s’arrêtent abruptement pour laisser place à un riff tournant en boucle sans variation ou presque pendant de (très) longues secondes. Les transitions entre les différentes parties/ambiances sont d’ailleurs très souvent trop abruptes pour que l’on puisse parler de transitions « naturelles ». Même constant au niveau de la batterie malheureusement. Les lignes sont trop ressemblantes pour intéresser l’auditeur tout au long de l’EP. Peut-être la musique du combo aurait été plus intéressante et percutante avec un chanteur qui aurait pu moduler et rendre le tout plus profond encore. Mais Abysse a fait le choix de faire du metal instrumental et donc, pas de chanteur à l’horizon…

En somme, Abysse et son vide est forme me fait l’effet d’un pétard mouillé ou d’un soufflet retombé. On voit le produit, on est impatient de savoir ce qu’il dans le ventre, on a même l’eau à la bouche en se disant qu’au vu de la longueur des titres, on va avoir une avalanche d’éléments divers et intéressants à se mettre sous les crocs… Et une fois qu’on l’a écouté, on en ressort avec un sentiment de déception, un sentiment de quelque chose d’inachevé. Il y a certes de bons éléments mais le sentiment de s’être fait avoir sur la marchandise prédomine…

Supercastor (03/10)

Myspace Officiel : http://www.myspace.com/abyssegroupe

Blue Wave Production – 2008

Tracklist : 1. Déviance 2. One Last Breath

 

 

Cataract – Killing The Eternal

CataractKilling2010Tous les deux ans, les suisses de Cataract reviennent dans les bacs des disquaires tenter le braquage du siècle. Sixième tentative cette année, et aucun changement dans la mixture balancée rageusement par le groupe toujours influencé par Hatebreed, Slayer. Percutant, le groupe assure toujours de ce côté là avec un son énorme (Tue Madsen à encore sévi pour le meilleur), de ce point de vue là on peut saluer la constance du combo suisse.
En revanche, il est sûr et certain que le groupe ne bougera plus d'un iota et ne tentera pas de sortir des clichés et des titres impersonnels, il n'y a pas de titre qui sorte vraiment du lot. Dommage, s'échapper du metalcore c'était une bonne initiative au bout de trois albums, et puis le savoir faire est là. Mais c'est encore et toujours désagréable cette impression depuis Kingdom d'écouter un groupe qui aurait pu élever le débat mais qui se contente du statut de clone d'Hatebreed. Si vous appréciez le groupe depuis son tournant thrash, l'album devrait faire l'affaire néanmoins.
 
Hamster (06,5/10)

www.cataract-collective.com

myspace.com/cataract

Metal Blade / 2010

Tracklist 1. Never 2. Lost Souls 3. Reap The Outcasts 4. Killing The Eternal 5. Failed 6. Urban Waste 7. Makind's Burden 8. Hollow Steps 9. Drain, Murder And Loss 10. The Faith You Have Misused 11. Black Ash 12. Spawned By Illusions 13. Allegory To A Dying World (digipack bonus track)