Archive for novembre, 2010

Anthriel – The Pathway

oshy_11112010_anthrSi j'osais une comparaison peu flatteuse pour ANTHRIEL, cet album me fait le même effet que le risotto surgelé, cuisiné soit disant selon la recette d'un grand chef, que j'ai acheté l'autre jour au supermarché. Le goût n'est pas désagréable, on trouve cela même plutôt bon les premières bouchées pour être finalement vite écœuré et laisser la moitié dans l'assiette. Cela ne vaut pas et ne peut tenir la comparaison avec le superbe plat préparé par le chef en question dans son restaurant. Ce n'est qu'un pâle ersatz de la préparation originale. Cette longue digression pour dire que ce premier album est sympathique mais sonne beaucoup trop comme SYMPHONY X sans jamais parvenir à égaler les américains.

ANTHRIEL est né en 2004 sous l'impulsion du guitariste Timo Niemistö, Antti Hakulinen (claviers) et Jari Kuokkanen (batterie). Après avoir éprouvé des difficultés pour compléter le line-up, les finlandais éditent un EP 3 titres Visions of Inner Light and Deeper Thoughts en 2007. Ils proposent donc un premier album cette année The Pathway.

Comme j'ai déjà eu l'occasion de le suggérer dans l'introduction, le groupe propose un métal progressif/power métal de bonne qualité. Les musiciens sont loin d'être des manchots et maitrisent à merveille leurs instruments. Mais le bat blesse au niveau de l'originalité. La musique proposée est un joyeux fourre-tout d'influences métal prog mais la ressemblance avec Roméo & co est plus que flagrante (« Haven of Grace » pour n'en citer qu'un) et c'est à la longue un peu gênant. Tout y est, le son et les envolées de claviers, les rythmiques de guitares et les soli si typiques. Je suis assez bonne pâte mais là c'est un peu trop, surtout que la qualité n'y est pas forcément. On s'ennuie ferme parfois quand même.

ANTHRIEL a tous les éléments en mains pour devenir un acteur européen de la scène métal prog européenne mais ils doivent absolument se démarquer de leurs influences et développer un son, une identité propre pour espérer perdurer. Peut nettement mieux faire.

Oshyrya (06.5/10)

www.anthriel.com

Lion Music / 2010

Tracklist (:) 01. Devil's Lullaby 6:01 02. Mirror Games 5:36 03. Guardian 6:25 04. Repression 2:13 05. Haven of Grace 6:38 06. Dark Divided Minds 5:14 07. The Deliverance 1:48 08. Controversial Euphoria 6:42 09. Light Divine 4:41 10. Scent of Dawn 1:07 11. Promised Land 5:50 12. Chains of the Past 13:47

 

Blaspheme – Briser Le Silence

Blaspheme-BriserJe ne sais pas si beaucoup de groupes pourront se targuer d’avoir autant fait patienter leurs fans avant de leur délivrer un nouvel album. En effet, pas moins de vingt-cinq ans séparent la sortie de ce « Briser le Silence » qui nous intéresse aujourd’hui de son illustre prédécesseur « Désir de Vampyr » (1985). Il faut dire qu’entre-temps le groupe a splitté et a fini par se reformer devant la persévérance de fans et amis très insistants. Mais dans quel état allions nous retrouver les membres de ce groupe mythique, dont finalement seul le batteur Regis Martin manque à l’appel ? Nous avions déjà été rassurés en live par le chant de Marc Fery, car même si il a évolué, il n’a pas trop souffert des affres du temps, faisant toujours mouche, atteignant avec justesse des notes hautes placées. Les musiciens eux-mêmes se sont donnés les moyens d’un retour réussi, ayant répété avec acharnement.

Ces doutes légitimes dissipés, qu’allait donc nous réserver ce troisième album studio de Blasphème ?

Nous en avions eu un aperçu au Hellfest, avec l’excellent « The Crow » qui ouvre le disque. Ce titre est énorme, s’inscrivant totalement dans la lignée de meilleures compositions signées par le groupe. On se retrouve immédiatement propulsé quelques décennies en arrière. Musicalement c’est du très efficace, et que dire du chant qui se positionne idéalement. 

Le reste du disque fait montre d’une intelligence d’écriture remarquable le groupe évoluant entre morceaux typiques des années quatre-vingts (« Carpe Diem » ou « Homme Eternel »), d’autres plus profonds (« Briser Le Silence ») et certains plus ouverts, comme « L'ultime Errance », qui viennent flirter aux limites rock / pop (sans aucune allusion péjorative), le tout dans une homogénéité remarquable. Au niveau des paroles aussi le groupe a muri, et on sent qu’il s’est donné le temps d’accoucher de textes riches et cohérents.
 
La production excellente et contemporaine permet de parfaitement profiter des interprétations, et notamment de la basse de Philippe Guadignino qui vient nous régaler d’un bout à l’autre de cet album.

Alors certains grincheux viendront regretter que le groupe n’ait pas notablement évolué, mais était-ce vraiment le challenge du groupe ? Assurément non ! Nous attendions fébrilement un album de Blasphème et avec « Briser le Silence » il est indéniable que c’est ce que nous avons, car même si la tâche était dure à relever, le groupe a réussi avec ce disque à écrire une nouvelle page de son histoire, renforçant encore par la même le mythe alors qu’il y avait tellement de risques de l’écorner : chapeau bas messieurs, vous êtes bien vivants en 2010 !

Murder One (08/10)

Nota : Il existe une version de « Briser le Silence » qui contient en DVD bonus le concert donné par le groupe au Hellfest de cette année.

myspace.com/blaspheme_2007

XIII Bis Records – Replica / 2010

Tracklist (45:05) : 01. The Crow 02. Briser Le Silence 03. Carpe Diem 04. Coeur D'enfant 05. Qui Suis-je 06. L'ultime Errance 07. De L'ombre à La Lumière 08. Homme Eternel 09. Mémoires

 

White Widdow – s/t

oshy_07112010_whitwidd« Ah mais si rappelle toi, le combat de revanche entre Rocky et Clubber commence par une incroyable série de coups initié par Rocky mais Lang reprend facilement l'avantage dans le second round. Rocky révèle à un Apollo en colère qu'il a trouvé la stratégie pour vaincre Lang etc… Et là en plus la chanson de SURVIVOR à fond ! The Eye of theTiger, bam bam bam… » Pardonnez cette digression mais je me remémorais avec un ami le film Rocky III et surtout sa célèbre chanson titre. Pourquoi ce retour en arrière nostalgique ? Eh bien c'est la faute des WHITE WIDDOW qui affirme haut et fort leur volonté de revenir aux heures de gloire du rock mélodique FM/AOR tel que pratiqué par WHITE SISTER, SURVIVOR, DOKKEN et autres BON JOVI.

Le groupe est né en 2008 en Australie autour de Jules Millis (chant), Trent Wilson (basse) et Enzo Almanzi (guitares). Ils complètent rapidement le line-up de WHITE WIDDOW et éditent mi-2009 un premier EP. Il est suivi cette année par un premier album éponyme enregistré par Martin Kronlund (JLT, HAMMERFALL…) aux JM Studios en Suède. Les modes et tendances ne les intéressent pas, ils proposent une musique très typée (datée ?) années 80: claviers omniprésents, nombreux chœurs et guitares légères, virevoltantes. Le résultat est très gentillet, propre sur lui et l'écoute de cet album nous renvoie directement plus de 20 ans en arrière. Malheureusement malgré tous ses efforts et une volonté de fer, WHITE WIDDOW ne parvient pas à capturer la magie passée. Contrairement à ses influences, WHITE WIDDOW lutte difficilement pour proposer des compositions imparables et efficaces dont on reprend à tue-tête le refrain au bout de quelques minutes. Les titres sont bien foutus mais il manque l'étincelle qui faisait d'un « Eye of the Tiger » par exemple un hit incontournable. Et puis certaines choses comme les claviers sonnent vraiment datés et cela a du mal à passer en 2010.

En choisissant ce créneau, les Australiens font face à un défi particulièrement ardu. Comme faire mieux, voir aussi bien, que les cadors des années 80 ? Il me semble que presque tout a été dit à l'époque et, bien qu'agréable, cet album ne tient pas la comparaison face à ses aînés.

Oshyrya (6,5/10)

 

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AOR Heaven – Bad Reputation / 2010

Tracklist (44:37 mn) 01. Shoukai (Intro)/Tokyo Rain 02. Broken Hearts Won't Last Forever 03. We've Got The Wings 04. Cross To Bare 05. Don't Fail Me Now 06. Spirit Of Fire 07. Shadows Of Love 08. One More Day 09. Change Of Passion 10. Fire & Ice