Voilà un disque qu’on attendait plus, celui de la formation française, Deathspell Omega. Un groupe étrange qui ne fait ni interview ni publicité, la musique rien que la musique! Bref, c’est donc sans chichi ni banderoles que le nouvel album des franciciliens déboule en cette fin d'année, dans les bonnes boucheries.
Paracletus propose à travers ces dix titres une musique qui dépasse de bien loin les frontières du black puisqu’on trouve, ça et là, des éléments du death, à commencer par une rythmique endiablée et un putain de son. Nous voici avec un groupe de black dans la plus pure tradition et qui ose malgré cela, dépasser les canons du genre. Commençons par ce titre étonnant, qui, à la façon de sa pochette serpente dans les oreilles de son auditeur, tout en laissant la moisissure se consumer dans nos têtes. Ici, diverses diableries surgissent de tout part, et c'est avec "Eplikesis I" que démarrent les hostilités. "Wings of predation" offre un furieux démarrage à base de blast et de dissonances qui ne sont pas sans rappeler une espèce d’hybride entre la folie d’un Dillinger et la haine d’un Dissection. Chose étonnante, une fin mélodique mais sans équivoque. Venons-en à ce poison qu’est "Phosphene", à mon sens le titre phare de l’album, taillée dans une veine death sur la plan rythmique, tout en y alliant ce ôté hyper dissonant et des ambiances hurlées avec une basse venu d’ailleurs, ici les orchestrations provoquent l’intrigue et nous plongent dans une ambiance glaciale. Somme-nous en train d’écouter de l’avant garde ou bien une pièce black bien singulière? C’est clair, on ne se répète pas. Une batterie en contre temps, des guitares hors champs qui reviennent à la charge avec des tremolos chaotiques. "Epilklesis II" débute avec une très belle orchestration, la mélodie est de mise avec un je-ne-sais-quoi de violent à travers ses textes compréhensibles. L'ensemble est très cohérent, aussi bien au niveau des ambiances que des textes.
Les ambiances sont pesantes, sans pour autant convoquer la violence stérile de certains groupes qui finissent par être la caricature d'eux mêmes. Les structures sont complexes et ce disque évolue au fur et à mesure des écoutes pour déboucher sur quelque chose qui ne lasse pas !
Un très beau disque et une réussite qui prouve que le black à un bel avenir devant lui.
Aske (08/10)
Norma Evangelium Diaboli – Season of Mist (US) / 2007
Tracklist (43 mn) 01. Epiklesis I 02. Wings of Predation 03. Abscission 04. Dearth 05. Phosphene 06. Epiklesis II 07. Malconfort 08. Have You Beheld the Fevers 09. Devouring Famine 10. Apokatastasis Pantôn
Depuis la sortie d'un premier album assez moyen en 2009, le destin a été clément pour THE NEW BLACK. Ils ont su habilement mener leur barque et cela a porté ses fruits: les allemands ont ouvert pour AC/DC devant 65 000 spectateurs, ils ont multiplié les apparitions live en compagnie d'ALTER BRIDGE, VOLBEAT ou BLACK LABEL SOCIETY. Enfin cerise sur le gâteau, avec une participation au Wacken et au Rock Am Ring. Pas mal pour un groupe débutant dans le paysage européen…
ADRAMELCH est un des groupes emblématiques de la scène métal italienne. En effet, il existe depuis 1987 et est originaire de Milan. A l'époque, après six mois d'intense composition, les cinq musiciens entrent aux Hammill Studios de Milan pour enregistrer leur première démo, Irae Melanox. Cette carte de visite permet alors rapidement au groupe d'être remarqué par le label italien Metal Master et en juin 1988, avec peu de temps et peu de moyen, ADRAMELCH enregistre un premier album lui aussi intitulé Irae Melanox. Après de très nombreuses péripéties, le groupe signe en janvier 2005 avec Underground Symphony pour la réalisation d'un deuxième album Broken History, un album concept autour des croisades.