Archive for décembre, 2010

Voilà un disque qu’on attendait plus, celui de la formation française, Deathspell Omega.  Un groupe étrange qui ne fait ni interview ni publicité, la musique rien que la musique! Bref, c’est donc sans chichi ni banderoles que le nouvel album des franciciliens déboule en cette fin d'année, dans les bonnes boucheries. 

Paracletus propose à travers ces dix titres une musique qui dépasse de bien loin les frontières du black puisqu’on trouve, ça et là, des éléments du death, à commencer par une rythmique endiablée et un putain de son. Nous voici avec un groupe de black dans la plus pure tradition et qui ose malgré cela, dépasser les canons du genre. Commençons par ce titre étonnant, qui, à la façon de sa pochette serpente dans les oreilles de son auditeur, tout en laissant la moisissure se consumer dans nos têtes. Ici, diverses diableries surgissent de tout part, et c'est avec "Eplikesis I" que démarrent les hostilités. "Wings of predation" offre un furieux démarrage à base de blast et de dissonances qui ne sont pas sans rappeler une espèce d’hybride entre la folie d’un Dillinger et la haine d’un Dissection. Chose étonnante, une fin mélodique mais sans équivoque. Venons-en à ce poison qu’est "Phosphene", à mon sens le titre phare de l’album, taillée dans une veine death sur la plan rythmique, tout en y alliant ce ôté hyper dissonant et des ambiances hurlées avec une basse venu d’ailleurs, ici les orchestrations provoquent l’intrigue et nous plongent dans une ambiance glaciale. Somme-nous en train d’écouter de l’avant garde ou bien une pièce black bien singulière? C’est clair, on ne se répète pas. Une batterie en contre temps, des guitares hors champs qui reviennent à la charge avec des tremolos chaotiques. "Epilklesis II" débute avec une très belle orchestration, la mélodie est de mise avec un je-ne-sais-quoi de violent à travers ses textes compréhensibles. L'ensemble est très cohérent, aussi bien au niveau des ambiances que des textes. 

Les ambiances sont pesantes, sans pour autant convoquer la violence stérile de certains groupes qui finissent par être la caricature d'eux mêmes. Les structures sont complexes et ce disque évolue au fur et à mesure des écoutes pour déboucher sur quelque chose qui ne lasse pas ! 

Un très beau disque et une réussite qui prouve que le black à un bel avenir devant lui. 

Aske (08/10)

deathspellomega.bandcamp.com

Norma Evangelium Diaboli – Season of Mist (US) / 2007

Tracklist (43 mn) 01. Epiklesis I 02. Wings of Predation 03. Abscission 04. Dearth 05. Phosphene 06. Epiklesis II 07. Malconfort 08. Have You Beheld the Fevers 09. Devouring Famine 10. Apokatastasis Pantôn

 

oshy_19122010_thenewblaDepuis la sortie d'un premier album assez moyen en 2009, le destin a été clément pour THE NEW BLACK. Ils ont su habilement mener leur barque et cela a porté ses fruits: les allemands ont ouvert pour AC/DC devant 65 000 spectateurs, ils ont multiplié les apparitions live en compagnie d'ALTER BRIDGE, VOLBEAT ou BLACK LABEL SOCIETY. Enfin cerise sur le gâteau, avec une participation au Wacken et au Rock Am Ring. Pas mal pour un groupe débutant dans le paysage européen…

Il est intéressant de vérifier si toutes ces expériences ont influencé le son et l'approche du groupe. Nous allons pouvoir tout de suite juger via ce deuxième album: II: Better in Black. On prend les mêmes et on recommence.THE NEW BLACK applique et affine consciencieusement les recettes du premier opus, un rock bien couillu mais avouons-le assez formaté et prévisible. Soulignons cependant que nos amis allemands semblent avoir progressé et nous proposent des compositions plus abouties que précédemment. Un gros travail a été réalisé pour n'offrir que de solides riffs de guitares à même de faire headbanguer le rocker moyen (« Better In Black », « Downgrade »…). Les teutons ont aussi réussi à alterner les rythmes et les ambiances, passant du gros rock qui tâche au rock sudiste plus groovy (« Altar Boys »). Sans être géniales, la majorité des chansons proposées sont nettement plus catchy que les précédentes. 

Même recette donc même défaut: les musiciens offrent tous une très bonne performance mais le manque d’originalité est à souligner. La progression est nette vis-à-vis du premier album et là est l'essentiel. THE NEW BLACK ne stagne pas et continue à fourbir ses armes. Cette tendance devra être confirmée pour que le groupe s’impose sur la scène européenne.

Oshyrya (07/10)

www.thenewblackofficial.de/en

www.facebook.com/thenewblackofficial

AFM Records / 2011

Tracklist (44:21) : 01. Better In Black 02. The King I Was 03. Batteries & Rust 04. Downgrade 05. Into Modesty 06. Altar Boys 07. Happy Zombies 08. My Favorite Disease 09. Fading Me Out 10. When It All Ends 11. Last Chance To Throw Dirt 12. Sun Cries Moon

 

oshy_19122010_adramelcADRAMELCH est un des groupes emblématiques de la scène métal italienne. En effet, il existe depuis 1987 et est originaire de Milan. A l'époque, après six mois d'intense composition, les cinq musiciens entrent aux Hammill Studios de Milan pour enregistrer leur première démo, Irae Melanox. Cette carte de visite permet alors rapidement au groupe d'être remarqué par le label italien Metal Master et en juin 1988, avec peu de temps et peu de moyen, ADRAMELCH enregistre un premier album lui aussi intitulé Irae Melanox. Après de très nombreuses péripéties, le groupe signe en janvier 2005 avec Underground Symphony pour la réalisation d'un deuxième album Broken History, un album concept autour des croisades.

Ce second album est enregistré et mixé en février 2005 aux New Sin Studios by Luigi Stefanini et édité en septembre 2005. Bref tout cela pour dire que le label Underground Symphony a fait pendant des années des pieds et des mains pour obtenir les droits de réédité le premier opus du groupe. En octobre de cette année c'est chose faite avec un double album proposant l'album original, la démo de 1987 et quelques nouvelles compositions. Et à l'écoute de ce Ira Melanox cuvée 2010 on se dit: tout ça pour ça. Franchement on trouve quelques bonnes choses au sein de ces diverses compositions mais pas de quoi se relever la nuit. Le son de l'album en 1988 est assez catastrophique, même pour 1988. Déjà à l'époque il y avait un fossé énorme avec la production métal européenne moyenne.

Le côté nostalgique doit jouer à fond et faire plaisir à ceux qui ont découvert ADRAMELCH à la fin des années 80 mais à part ça mais les grand fans de métal italien tel que moi ne peuvent y trouver leur compte. C'est marrant à écouter une fois et puis on oublie. Autre défaut de nombreux groupes transalpins le chant très aigu qui a tendance à sérieusement taper sur les nerfs. N'est pas Rob Halford qui veut… Les deux nouvelles compositions sont sympathiques mais j'ai moyennement accroché. Vous l'aurez compris, un album a réservé aux die-hard über nostalgique des années 80. Pour se faire une véritable opinion sur ADRAMELCH, on va plutôt attendre le nouvel album Lights from Oblivion qui ne devrait pas tarder.

Oshyrya (05/10)

Site Officiel:  www.adramelch.com

MySpace Officiel:  www.myspace.com/adramelch

Underground Symphony / 2010

Tracklist (11:51 mn)
DISC 1 – IRAE MELANOX 1 Fearful Visions 2 Zephirus 3 Irae Melanox 4 Lamento 5 Decay (Saver Comes) 6 Was Called Empire 7 Eyes Of Alabaster 8 Dreams Of A Jester
DISC 2 – BONUS CD (The Age Before…) 1 Cruel Times (Instrumental – new track) 2 Winter Dusk (new track) 3 Portals (demo 1987) 4 Adramelch (demo 1987) 5 Fearful Visions (demo 1987) 6 Dreams Of A Jester (demo 1987) 7 Was Called Empire (demo 1987) 8 Irae Melanox (demo 1987)