Archive for mars, 2011

Breed Machine – 3

oshy_21032011_Breed_machineBreed Machine aura choisi de faire dans la sobriété en ce qui concerne le nom de son troisième album puisqu’il se nomme tout simplement … « 3 ». Une simplicité qui va de pair avec le style du groupe qui nous propose pour ce nouvel album un ensemble Metal/Hardcore direct et sans fioritures mais surtout taillé pour la scène.

L’instrumental introductif vous mènera d’entrée sur une fausse piste en jouant paradoxalement la carte de la mélodie et de la douceur, tout en posant d’emblée une cadre sombre : ne vous méprenez pas, paradoxalement cette intro n’annonce pas vraiment la couleur, même si elle est agréable. Ce qui suivra n’en sera que plus efficace : vocaux rageurs et puissants, rythmiques écrasantes, riffs entrainants et tranchants : le premier titre « Condamnée » vous donnera un très bon aperçu de l’ensemble homogène et percutant qui vous attend. Les morceaux sont bruts de décoffrages et assez groovy, le son est vraiment très bon et la superposition de plusieurs registres vocaux donne en plus une certaine profondeur aux compos: le travail ne peut qu’être loué, il n’y a pas grand-chose à reprocher à Breed Machine si ce n’est peut être un côté légèrement prévisible et déjà vu, mais rien de franchement dérangeant. A contrario, je dirais que la « simplicité » (attention, rien de péjoratif là dedans bien au contraire) des morceaux et leur courte durée jouent beaucoup sur l’impact de l’ensemble : à défaut de proposer un ensemble original, le groupe semble tout miser sur l’efficacité, et sur ce point 3 est une vraie réussite globale. Et pour relativiser un peu ces quelques remarques, le groupe à quand même fait dans un premier temps un bel effort en nous proposant 16 titres, ce qui est assez rare, et dans un second temps rien n’est laissé au hasard et tout est fait pour apporter profondeur et nuances à l’ensemble (notamment avec l’instrumental « 210 80 » et tous les petits arpèges clairs qui aèrent intelligemment l’album et nivellent les atmosphères). Les ambiances sont vraiment sympa, et il se dégage même un côté légèrement indus/futuriste de certains passages. Un beau travail.

Ce troisième album de Breed Machine démontre une maturité évidente et un savoir faire indéniable en ce qui concerne le style : le groupe sait comment s’y prendre pour composer des morceaux accrocheurs et efficaces qui risquent de faire des ravages en live, et c’est l’essentiel.

Sheol (06.5/10)

www.breedmachine.com

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Label 44 / 2011

Tracklist (45:20 mn)

01. 0 902 11 02. Condamnée 03. La main de sang 04. Le choc des titans 05. Cœur meurtri 06. La race des machines 07. Les pleins pouvoirs 08. Dernières prières 09. 210 80 3 10. Ame perdue 11. Le peuple d’en bas 12. L’ombre noire 13. Echec et mat 14. Mon ennemi 15. Le temps est maître 16. Martyr

 

Absurdity – D:Evolution

oshy_21032011_AbsurdComme quoi, il faut toujours se méfier des descriptions faites par les labels, revues et autres supports destinés à la promotion de nouvelles sorties… Prenez Absurdity, dernier exemple en date et annoncé dans la catégorie Deathcore. Bon, je sais que le Deathcore est un genre porteur pour le moment et que coller cette étiquette sur un label attirera plus de monde, mais dire qu’Absurdity ne fait « que » du Deathcore est un peu réducteur. En effet, après quelques écoutes, voire même dès la première écoute, les aspects Deathcore ne m’ont pas sauté aux oreilles (à part, éventuellement, la voix), contrairement aux influences évidentes de Fear Factory : même riffs en béton armé, une batterie qui n’est pas sans rappeler celle de l’Usine de la Peur, même l’artwork peut faire penser à l’univers de Fear Factory (l’homme et la machine, etc.).

Je pensais tomber sur une galette de Deathcore générique comme celles qui fleurissent ça et là dans les bacs, et je me retrouve sur les bras avec un album de Metal « moderne » aux touches industrielles. L’exemple le plus frappant de la filiation avec Fear Factory est « Logical War Process » : remplacez le chant par un Burton C. Bell (qui ruinerait certainement la compo en plaçant un refrain avec son chant clair de moins en moins maîtrisé) et vous avez un morceau que n’aurait pas renié Fear Factory. Des reproches ? Quelques-uns, oui, même s’ils ne sont pas extrêmement graves… et à la limite, tout se rapporte à ce lien avec Fear Factory : la puissance d’impact des compos est bonne, mais Fear Factory faisait (vous remarquerez l’usage du passé) mieux et plus efficace, la prod’ est bonne, mais moins puissante que celle de Fear Factory… en gros, Absurdity nous propose un premier album fortement inspiré des travaux du groupe précité, mais sans pour autant atteindre le même niveau. Toutefois, il faut aussi souligner que, pour un premier album, D:Evolution s’en sort avec les honneurs. Le tout serait maintenant de digérer les influences et de mettre à profit le talent et le potentiel présents pour nous proposer un produit plus personnel, moins empreint des influences de leurs aînés… à suivre, donc !

Mister Patate (06.5/10)

 absurdity-music.com/devolution 

Urban Death Records / 2011

Tracklist (36,28 mn) 1. A Taste Of… 2. Concrete Brain 3. Sneaking Data 4. Logical War Process 5. Fall Out 6. Scorn & Ignorance 7. Death. Kult. Paranoia 8. Novae 9. Rewind 10. The Ultimate Carnivore 11. [D]Evolution

 

Bukowski – The Midnight Sons

oshy_13032011_BukowsBUKOWSKI est groupe de power rock français né début 2007 des cendres de 2 groupes franciliens de la scène métal hardcore (WUNJO et KWAMIS). Ils ne sont que trois, mais qu'est-ce qu'ils peuvent faire comme boucan ! En 2009, après avoir écumé toutes les routes de France mais aussi d'Argentine, d'Irlande, d'Allemagne ou de Belgique que nos compatriotes proposent un premier opus Amazing Grace. BUKOWSKI fait mouche et reçoit alors de nombreux éloges pour son travail et son originalité.

En cette année 2011, ils sont bien décidés à enfoncer le clou via un deuxième effort intitulé The Midnight Sons. La musique proposée reste toujours aussi difficile à décrire tant les influences, les thèmes et les rythmes varient d'un titre à l'autre. C'est la force et la marque du fabrique du groupe qui ne se fixe aucune barrière stylistique. BUKOWSKI soigne les détails et proposent systématiquement des compositions soignées, avec un refrain efficace, un équilibre entre puissance et mélodie. Cela me rappelle la scène grunge américaine: SOUNDGARDEN, PEARL JAM avec des touches stoners ici et là.
On trouve de très belles choses sur ce disque, citons entre autres «The Midnight Son», «The Desert» ou «Hit The Ground Again». Les guitares sont tranchantes, agressives à souhait et la section rythmique s'en donne à cœur joie. BUKOWSKI va à l'essentiel sans parasiter sa musique de fioritures et d'enrobages excessifs.  

The Midnight Sons est un coup de pied salvateur dans la fourmilière métal française. Les franciliens font fi des carcans et des étiquettes et nous assènent un disque bien foutu, très couillu, qui ne laissera personne insensible. A voir absolument sur scène, près de chez vous !

Oshyrya (08/10)

www.facebook.com/Bukowskitheband

www.bukowskitheband.com

 

Ankama Music – Replica / 2011

Tracklist (54:11 mn) 01. The Grand Opening 02. The Midnight Son 03. Carnivorous 04. Stuck In The Mud 05. Slugs And Bats 06. The Downtown Revenge 07. The Desert 08. After All These Years… 09. Hit The Ground Again 10. Dark Waters 11. Fight! 12. Get Dirty 13. Big Feast 14. Tonight ? All Right!