Archive for septembre, 2011

Generation Kill – Red White And Blood

oshy_24092011_Generatio_KilAvouons-le tout de suite, crevons l’abcès dès la première ligne, histoire que les choses soient bien claires : les derniers albums d’Exodus me laissent de marbre. Merde, où sont passées la patate, l’énergie du groupe ? Il me suffit d’écouter à la suite Bonded By Blood et The Atrocity Exhibit A pour être pris par des pulsions de meurtre au vu de l’évolution du groupe. Dès lors, l’annonce de la sortie d’un side-project de Rob Dukes ne m’avait pas vraiment intéressé… jusqu’à avoir posé une oreille distraite sur ce premier opus. Et là, BAM, la révélation, la surprise, le une-deux-crochet-du-gauche-uppercut-du-droit dans la tronche.
Generation Kill ne fait pas semblant et envoie sacrément la purée et, même s’il ne s’agit pas de Thrash à proprement parler, ce Red White And Blood fait du bien par où il passe. Le principal atout de ce combo est l’efficacité au niveau des riffs de guitare. Pas de fioritures, de plans hyper compliqués (Generation Kill fait du crossover, pas du Dream Theater), l’accent est mis ici sur l’énergie brute (les deux morceaux d’ouverture en étant une excellente preuve) et l’urgence. Cependant, le combo ne s’enferme pas pour autant dans ce canevas et peut faire preuve d’une maîtrise intéressante, plus particulièrement sur un « Self-Medicating » ou un « Dark Days » presque déplacé sur l’album, tant il débute en rupture avec les autres compos. Vous l’aurez compris, que vous soyez fans de morceaux bourrins ou de compos plus travaillées, vous serez bien servis par Generation Kill. Au vu du CV des participants au projet, on pouvait s’attendre à du solide ou à une déception. Sur le coup, Generation Kill se range du côté des bonnes surprises en nous livrant un premier effort concluant. Curieux de voir ce que cela donnera en live…

Mister Patate (07/10)

www.generationkillband.com 

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Season Of Mist / 2011

Tracklist (47:56)
01. Hate 02. Red White and Blood 03. Feast for the Wolves 04. Self-Medicating 05. Depraved Indifference 06. Slow Burn 07. Section 8 08. Walking Dead 09. Dark Days 10. Let Me Die 11. Wish (Nine Inch Nails Cover)

 

Anthrax – Worship Music

oshy_24092011_Anthra2009 : Worship Music était pour ainsi dire prêt, du moins si on pouvait en croire le groupe. Dan Nelson, nouveau frontman depuis deux ans, était prêt pour son baptême du feu, son premier album avec le membre le plus sous-estimé du Big 4. Malheureusement, une fois de plus, Anthrax allait faire parler de lui pour ses problèmes de line-up en remerciant ce pauvre Dan pour des raisons obscures. Résultat : on remet Worship Music au frigo et on trouve quelqu’un qui soit prêt à reprendre le flambeau. Mister Bush n’étant pas vraiment motivé (et on peut le comprendre), ce fut donc Joey qui vint à la rescousse. Deux ans et un réenregistrement plus tard (beh ouais, que voulez-vous, ils n’allaient pas sortir un album dont le chant était assuré par un gars fraichement évincé), voici enfin cette nouvelle offrande d’Anthrax… Notre patience sera-t-elle récompensée ?

Pas vraiment. Bon, il est vrai que les deux morceaux sortis au préalable ont de la gueule et que, en termes de qualité, « Fight ‘Em Til You Can’t » et « The Devil You Know » n’ont pas grand-chose à envier à pas mal d’autres sorties du groupe… mais le reste n’atteint à aucun moment le même niveau ! Bonjour la douche froide, les gars, moi qui espérais qu’Anthrax ne me décevrait jamais, me voilà bien servi. Le problème ? Le rythme, pardi ! Bon, il est vrai qu’Anthrax n’a jamais été réputé pour ses morceaux « tous dans le rouge » comme Slayer les faisait si bien, mais Worship Music, à de rares exceptions près, se traîne, et ce constat est encore plus flagrant sur certains morceaux à rallonge (le syndrome Metallica, certainement, et cette manie d’étaler en 6 minutes 30 un morceau qui aurait pu être plié en 4 minutes). Au final, on finit par jeter un petit coup d’œil discret à sa montre, ce qui est toujours mauvais signe lorsqu’on écoute un album.

Au final, pourquoi avoir attendu deux ans ? L’album enregistré avec Dan Nelson était prêt à sortir (avec un artwork qui n’est qu’un vulgaire recyclage de celui de l’excellent We’ve Come For You All) et il a finalement fait l’objet de retouches assez profondes (toutes les parties de chant, et certains morceaux ont même été réécrits)… Quel aurait été le résultat avec Dan ? Impossible à dire, et l’intéressé, même s’il déclare que les fans méritent d’entendre « son » Worship Music, a bien laissé entendre qu’il ne diffuserait pas cette version au public. Aurait-il été meilleur ? Pas sûr, mais je doute qu’il aurait été pire, et Anthrax aurait alors trouvé un bouc émissaire en la personne du « petit nouveau frontman ». Ici, avec un line-up de rêve, impossible de coller la faute sur le dos du petit nouveau, c’est ensemble qu’ils boiront la tasse. Si je ne dois retenir qu’une déception pour l’année 2011, ce sera certainement cet album…

Mister Patate (04/10)

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Nuclear Blast Records / 2011

Tracklist (65:44 mn) 01. Worship (intro instrumentale) 02. Earth on Hell 03. The Devil You Know 04. Fight 'Em til You Can't 05. I'm Alive 06. Hymn 1 (instrumental) 07. In the End 08. The Giant 09. Hymn 2 (instrumental) 10. Judas Priest 11. Crawl 12. The Constant 13. Revolution Screams

 

oshy_19092011_A_Subtl_UnderstatemFormé en avril 2009, les nantais A Subtle Understatement ont du potentiel à revendre. Deux ans seulement après avoir sorti sa première démo, le combo français revient sur le devant de la scène avec un EP qui prouve bien que le groupe en a sous le pied. Ca sent le professionnalisme à plein nez tout ça : signés sur le label Ultimhate Records, A Subtle Understatement s’est offert les services de Franck Potvin (Lyzanxia) aux Dome Studio pour produire Vestige. Et le résultat est à la hauteur du potentiel du groupe, avec des compos au son clair et puissant, mais surtout efficaces et accrocheuses. En à peine plus de vingt six minutes, Vestige mettra tout le monde d’accord quand au fait que le groupe est à suivre : le travail est déjà très mature et les compos bien ficelées, passant sans aucune difficulté d’un gros Death puissant et brut de décoffrage à quelque chose se rapprochant parfois du Death mélodique, ou à des passages plus posés et mélodiques.

Le style du groupe fait également appel à une touche de Hardcore (d’aucuns parleront donc de Deathcore) subtile. Mais ce qui rend Vestige intéressant, c’est surtout cette capacité qu’à le groupe de proposer des compos « réfléchies » et puissantes à la fois, j’entends par là que les musiciens n’essaient pas d’impressionner en restant toujours au taquet, mais que l’impact est tout de même là. Les morceaux sont nuancés et aérés, l’ambiance de l’EP sympa, et les plans mélodiques sont bien sentis (Cf. « Gravity »). Qui plus est, A Subtle Understatement n’hésite pas à baisser le tempo si cela est nécessaire. Par ailleurs, on ne peut que saluer la propreté du boulot proposé, avec notamment des vocaux gutturaux très puissants et une batterie pleine de feeling, et en plus un beau packaging. Il ne manque pas grand-chose finalement çà cet EP pour faire l’effet d’une bonne claque : le groupe devra encore affiner sa personnalité pour proposer des compos avec une griffe un peu plus marquée. Le potentiel est bel et bien là, et Vestige est une galette bourrées de qualités, le reste devrait suivre sans difficulté avec le temps. En tout cas, A Subtle Understatement est sans aucun doute un groupe qu’il faut garder à l’œil.

Sheol (7,5/10)

 

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Ultimhate records – Blue Wave Production / 2011

Tracklist (26:21) : 01. Cronos 02. Vestige 03. Gravity 04. Infinite 05. 04 0 AM