Après avoir fait un peu parler d'eux en Allemagne (UDO avait produit leur album précédent, par exemple), ces jeunes allemands essayent de s'exporter avec leur nouvel album, Money, Sex & Power. Ils changent un peu de style au passage, ou plutôt affirment encore plus leur côté « sleaze ». Il faut dire que, même s'ils apprécient certainement ce qu'ils font, ils ont l'air d'avoir un plan marketing bien cadré dont nous parlent Johannes Braun (chanteur) et Jim Müller (guitariste).

MetalChroniques: Vous avez commencé ce groupe très jeunes [ils avaient dans les 11 ans de mémoire], et il y a de nombreuses anneés [depuis 2002]: qu'est-ce qui vous a fait commencer si tôt… et ne pas abandonner en chemin?
Jim Müller: En réalité, tout a commencé avec AC/DC. En ce qui me concerne, j'ai vu un dvd live, pour Johannes [Braun] il est allé à un de leurs concerts, quand il avait 7 ans. J'étais absolument fasciné par cette énergie, d'un groupe de rock'n'roll. Donc j'ai commencé à écouter beaucoup d'AC/DC et à jouer de la guitare, parce que je voulais faire comme Angus! J'ai écouté AC/DC pendant 3 ans, et puis j'ai découvert qu'il y a en fait d'autres groupes: je m'étais mis en tête qu'AC/DC était le seul. C'est comme ça que j'ai découvert Iron Maiden et plein d'autres. J'écoutais tous les vinyles de mon père à vrai dire, dont des trucs allemands comme Accept ou Scorpion.
Johannes Braun: Et nous nous sommes rencontrés à l'école, en primaire, nous étions très jeunes… à 9 ans peut-être? Et la base du groupe est toujours la même: c'était moi, mon frère Ande et Steffen Haile à la basse. Au début nous faisions du blues-rock, en instrumental, d'ailleurs le groupe s'appelait Blues Kids. Puis ça a évolué vers le rock, le hard-rock, et enfin le metal: c'est bien là que nous nous sentons « chez nous ». Après tout, comme l'a dit Jim, nous avons grandi avec tous ces héros de la scène rock et metal: pour nous, c'est un peu notre mission de garder cette musique vivante. Parce qu'AC/DC arrêtera dans 10 ans ou peut-être 5, ils s'arrêteront de toute manière, c'est pareil pour Iron Maiden et tous les autres. Il faut donc des groupes pour continuer à brandir le drapeau,
M.: D'accord, donc vous voulez être un de ces groupes?
J. B.: Oui, nous voulons être les nouveaux dinosaures dans 30 ou 40 ans!

M.: Money, Sex & Power est votre troisième album. Les précédents étaient beaucoup plus dans le « power-metal », alors que celui-ci est vraiment beaucoup plus dans le sleaze: qu'est-ce qui vous a donné envie de bifurquer à ce point??
J. M.: Il y avait déjà ce côté sleaze dans les albums précédents, un peu. Mais à chaque fois, quand nous discutions de ce que nous voulions faire, ça finissait en: « Ah, cette fois faisons une chanson à la AC/DC! Cette fois une chanson à la Judas Priest! » Cette fois nous avons réfléchi à ce que nous sommes et vers où nous allons, qu'est-ce qu'est Kissin Dynamite au bout du compte? Et nous avons décidé d'appeler ça « sleaze-metal », un mélange entre le sleaze et le heavy-metal, une sorte de rencontre entre Mötley [Crüe] et Accept. Je pense que c'est quelque chose d'assez nouveau?
J. B.: Tu as dit que les albums étaient plus power-metal, ou chaotiques, avec des riffs rock à la AC/DC. Nous ne faisons plus de power-metal à proprement parler, par contre nous le mélangeons à autre chose. Nous avons les influences du metal allemand traditionnel, comme Accept ou Scorpion évidemment, et celles du sleaze américain et nous mettons tout ça ensemble. Ca fait un peu comme un « melting-pot » où nous avons réuni toutes nos influences, et le résultat est une musique assez nouvelle, je pense: personne avant n'a mélangé le heavy-metal traditionnel, sérieux, avec du sleaze marrant, divertissant. D'ailleurs, nous avons l'air plus « glamouses » que nous ne le sommes en fait! Ca nous permet d'attirer plus de gens comme ça, comme Skid Row: ils avaient les fans de metal et les fans de glam parce qu'ils proposaient un mélange intéressant, et c'est aussi ce que nous essayons de faire aujourd'hui.

M.: Vous n'étiez même pas encore nés quand le sleaze a connu ses heures de gloire… ni même quand il a commencé à disparaître des classements: comment avez-vous plongé dedans?
J. B.: Bien sûr c'était à travers nos parents, qui avaient les albums de Mötley Crüe, Guns'n'Roses, Aerosmith, Bon Jovi… tous ces groupes. Je prenais les vinyles dans la bibliothèque de mon père pour les écouter, il ne le savait pas au début, c'était top-secret. Mais quand il l'a découvert il était ravi, parce que j'aimais la même musique que lui! Et quand il a découvert que j'allais faire de la musique, que je voulais en faire, il nous a vraiment soutenus. Et le sleaze s'est imposé naturellement, il nous en fallait toujours un peu plus: quand tu es vraiment jeune, tu n'as pas encore assez confiance en toi pour te coiffer en montant tes cheveux ou mettre du maquillage, mais ça vient avec le temps, au fur et à mesure que tu découvres qui tu es vraiment. Et au final, je crois que je suis ce à quoi je ressemble!
M.: [me tournant vers Jim] Et en ce qui te concerne?
J. M.: Pareil, la même histoire, je suis complètement d'accord!

M.: Etant donné que vous êtes si jeunes, on pourrait croire que vous avez une culture musicale assez limitée, surtout dans ce style. Pourtant, à vous écouter jouer, on comprend vite que ça n'est pas le cas… et/ou est-ce que vous avez de très gentilles personnes autour de vous pour vous souffler des idées?
J. B.: Eh bien, nous avons eu notre premier contrat avec une maison de disques à 15 ou 16 ans. C'était une chance fantastique et nous en avons un excellent souvenir, mais nous avons acquis beaucoup d'expérience à l'époque… nous avons pris beaucoup de coups, comme quelqu'un qui promet de faire quelque chose pour nous mais finalement nous ne voyons rien venir: c'est arrivé très souvent! C'est pour ça qu'aujourd'hui nous réfléchissons beaucoup à ce que nous faisons. Nous ne faisons pas ça juste parce que c'est marrant, nous sommes vraiment sérieux avec ça, le groupe. Même si nous nous amusons de nous-mêmes, bien sûr! Vous pouvez le voir dans les vidéos par exemple.
J. M.: Il ne faut pas oublier que le groupe lui-même existe depuis plus de 10 ans aujourd'hui, ce qui est évidemment très long: bien sûr nous avons acquis de l'expérience en 10 ans. Nous ne sommes pas tombés du ciel tout à coup pour apparaître devant vous, « les nouveaux rois du sleaze » ou quoi que ce soit! Tout ça vient d'une évolution, grâce à laquelle nous nous y connaissons vraiment bien en musique, tout comme nous connaissons très bien « le business de la musique » aujourd'hui. On nous a un peu jetés dans l'eau froide quand on a eu 15 ou 16 ans, nous étions jeunes et pouvions vraiment croire tout ce que les gens nous disaient. Mais nous avons très vite réalisé que les choses ne sont pas si roses, que la théorie ne peut pas être comparée à la réalité. Donc je dirais que c'était une bonne chose d'avoir eu ces expériences, quelque chose de très sain, parce que sans ça tu ne peux pas comprendre comme « le cirque de la musique » fonctionne. Tu ne peux pas avoir de succès si tu ne sais pas ce que tu fais.

M.: Si vous pouviez ramener à la vie un de ces musiciens décédés avant leurs 27 ans [que l’on aime rassembler dans le « Club 27 », vive les expressions, qui a donné son titre à une des chansons de Money, Sex & Power], qui choisiriez-vous?
J. B. et M. [en choeur]: Ronnie James Dio.
M.: Il est mort bien après ses 27 ans! [puisqu’un cancer l’a emporté en 2010 juste peu avant ses 68 ans]
J. B.: C'est vrai… mais aussi Steve Lee [mort en 2010 aussi… à 47 ans], pour moi c'est le meilleur chanteur qu'il y ait jamais eu. Pour en nommer des plus jeunes, il y a Jimmy Hendrix [en effet décédé alors qu’il allait sur ses 28 ans, en 1970], parce que je pense que ça serait très intéressant de voir ce qu'il ferait comme musique aujourd'hui, avec toutes ces nouvelles technologies.
M.: [vers Jim] Même chose?
J. M.: Oui, pour moi ça serait absolument Ronnie James Dio, et je suis d'accord pour Steve Lee. Pour moi en tant que chanteurs ce sont de vrais dieux, des héros. J'adore la voix de Dio, j'écoute encore ses albums. D'ailleurs pour moi Jorn Lande [ancienne chez Ark, maintenant chez Masterplan] est un peu son successeur: il a un peu la même couleur dans sa voix. Mais voilà, Dio est tranquille dans le Paradis du Rock'n'Roll, même si j'aimerais bien qu'il revienne sur Terre pour faire de la bonne musique!

M.: Vous vous êtes amusés sur le dernier titre de l'album, une chanson acoustique avec un rythme marrant… et des paroles très amères? C'est très différent du reste de l'album!
J. M.: Je pense que c'était juste une manière sympa de finir l'album. Normalement c'est là que l'on trouve « la grande ballade » de l'album, avec son côté un peu kitsch et pompeux. Nous ne voulions pas faire ça, nous voulions plutôt faire quelque chose comme « Dreamer » d'Ozzy Osbourne [sur l’album Down To Earth], où vous pouvez vous asseoir derrière un feu, faire un barbecue… ce genre de choses.
J. B.: Oui, nous voulions amener quelque chose qui rappelle une chanson de western.
J. M.: Et elle a été faite pendant la fête que nous avions organisée parce que l'enregistrement studio était en train de se terminer, nous allions partir le lendemain.
J. B.: J'ai la voix explosée parce que nous avions fait la fête la veille! C'était vraiment le dernier jour d'enregistrement. J'étais saoul et vraiment pas en bon état, c'est pour ça que je me disais: « oh non, je préfèrerais encore être mort que supporter ça, etc. » [les paroles de la chansons sont en effet grosso modo sur ce thème.] Comme nous avions l'idée de cette chanson « Six Feet Under » [soit « six pieds sous terre »… enterré mortibus si vous préférez]
J. M.: Il n'y a plus de mal de crâne là-dessous!
J. B.: Oui, c'est ça! Cette chanson n'est pas une ballade, ou une prière par peur de la mort, c'est vraiment le contraire. Un peu comme: Enfin, tu arrives à la fin de ta vie, tu es allongé là, personne ne peut plus te déranger, il fait chaud, c'est cosy, tu peux être heureux, t'amuser de toi-même, repenser au bon vieux temps, etc. C'est de ça dont il s'agit, un divertissement, et une ballade pompeuse n'est pas divertissante: les temps ont changé! J'adore des chansons comme « Don't Want To Miss A Thing » d'Aerosmith ou « Wind Of Change » de Scorpion, et à l'époque en effet elles étaient brillantes. Tout le monde les aimait, on pouvait les entendre à la radio ou à la télé, mais ça ne marcherait plus aussi bien aujourd'hui. Parce que les temps changent, et je pense que les gens aujourd'hui veulent entendre des chansons « easy, sleazy, smoothy, bluesy » [en gros: « bluesy, onctueuses, sleazy, tranquilles ».]
J. M.: Et puis c'est une manière sympa de terminer l'album, ça ne passerait pas aussi bien si c'était au milieu!

M.: Il y a aussi une chanson au titre merveilleux sur cet album: « Sex Is War » [soit: « le sexe c’est la guerre »], vraiment? Comment ça?
J. M.: Pour ça! [il me montre des cicatrices « point par point » sur son avant-bras… mouais!]
J. B.: Au sujet de cette chanson, je dis toujours qu'il faut comparer les deux choses: le sexe, et la guerre. A savoir que tu vises, tu tires, et tu cours!
M.: Bien sûr!
J. B.: Je tiens ça d'une chanson d'Aerosmith, je crois que c'est « Shut Up And Dance » [vérification faite c’est le cas, sauf que chez Aerosmith c’est « sex is like a gun », soit « comme un pistolet » (à bas les anglicismes types « revolver »)]. J'aime beaucoup faire cette chanson, et on pensait faire une chanson sur le sexe… à nouveau? Même si c'est d'une manière inconventionnelle, la comparaison de la guerre et du sexe… ça marche, c'est brillant.

M.: De manière générale, comment composez-vous une chanson?
J. B.: Nous écrivons des chansons partout. Ca peut être des idées de refrain, un riff de guitare, tu peux nous trouver dans les toilettes en train d'enregistrer sur un téléphone. C'est plutôt sympa d'ailleurs d'aller dans les toilettes pour enregistrer quelque chose! Dès qu'il y a suffisamment d'idées, nous réunissons tout ça dans notre « melting-pot », nous gardons les meilleures idées. Nous y réfléchissons et nous les développons avec notre producteur.
J. M.: Nous fonctionnons comme ça depuis… 6 ans, je crois.
M.: Et est-ce qu'il y a une personne en particulier qui compose, ou tout le monde s'y colle?
J. B.: Pour la musique c'est surtout notre producteur [dont je n’arrive pas à retrouver le nom] et toutes les paroles sont écrites par notre batteur [Andi Schnitzer], parce que c'est lui qui parle le mieux anglais de nous tous. Surtout, il a un côté assez poète: il pourra créer de belles métaphores, ce dont je suis totalement incapable. Je me contente de dire les choses au fur et à mesure que je les réalise. Je peux dire: « il y a une voiture en bas », Andi dirait… je ne sais pas, je ne peux pas le faire! En plus ses paroles ont toujours un côté ironique, nous adorons ça. Ca aussi ça fait partie de Kissin Dynamite, nous ne sommes pas un groupe sérieux-jusqu'à-la-mort. Notre porte est toujours grande ouverte à quelques blagues ici et là, et nous utilisons souvent l'ironie. Or Andi est brillant dans ce genre d'exercice: je lui ai complètement laissé cette partie du travail! Sur l'album précédent nous nous étions partagé l'écriture, j'avais fait certaines chansons et lui les autres, mais il n'était pas encore aussi bon qu'aujourd'hui à ce moment-là. Il a beaucoup développé son niveau d'écriture. Si bien qu'aujourd'hui je suis vraiment mauvais comparé à lui: je le laisse écrire! Et puis j'ai plus de temps comme ça.
J. M.: Il fait vraiment du bon travail.

M.: Est-ce que c'est moi ou… vous avez tendance à répéter le refrain (et parfois le pre-refrain) dans toutes les deuxièmes moitié de chanson sur cet album? N'avez-vous pas peur de lasser ceux qui écouteront l'album?
J. B.: Je ne pense pas, parce que cette musique doit être accrocheuse [« catchy » en vo]. Et répéter quelque chose permet de créer un dialogue, ça rend la chanson accrocheuse. Toujours apporter quelque chose de nouveau à une chanson, avoir 5, 6 ou 7 parties différentes, ça n'aide pas vraiment celui qui écoute à se souvenir du morceau, ou même à l'aimer à la première écoute!
J. M.: Il faut que ça dégage une impression de fête.
J. B.: Oui, exactement. Nous faisons du divertissement, nous ne sommes pas sérieux… Enfin, comprenons-nous bien: nous prenons la musique au sérieux, mais nous ne nous prenons pas au sérieux, c'est pour ça que nous faisons souvent de l'ironie. Nous ne faisons pas trop de parties différentes dans une chanson parce qu'elles sont plus accrocheuses comme ça: vous pouvez les apprécier dès la première écoute, inutile de se pencher dessus dix fois ou plus. Or c'est important pour nous que les gens aiment nos chansons dès la première écoute… parce que nous voulons qu'ils achètent l'album!

M.: On a aussi l'impression que la plupart de ces chansons ont été faites dans le but d'être jouées en concert?
J. B.: Oui, tu as raison, absolument. Nous sommes un « groupe à concerts », alors évidemment nous voulions faire des chansons qui passent bien en concert, comme « Sleaze Deluxe »: c'est simple, mais ça marche! N'importe qui en concert peut la reprendre en choeur dès que le refrain revient. C'est comme ça que l'on marche oui, d'ailleurs c'est un peu le concept derrière cet album.
J. M.: C'est ce qu'il y a de mieux avec ça [l’album ou la musique en général, au choix]:
J. M. et B. [en choeur]: Jouer en concert.

M.: En tant que jeune groupe qui a commencé -et- vécu son adolescence pendant l'essor d'Internet, et de « la musique (ou le piratage…) sur Internet »: quel est votre point de vue sur la musique, le téléchargement, Internet, et toute cette sorte de choses?
J. B.: Eh bien, heureusement nous appartenons à la scène metal, où ça n'est pas si terrible que ça. Les gens dans le metal veulent avoir un véritable CD en main.
J. M.: Ca a une valeur spéciale.
J. B.: Oui, ils ont une valeur spéciale entre les mains, pas des données qu'on oublie après deux semaines, quand on considère qu'on l'a écouté suffisamment. Ils aiment aussi avoir des petits plus spéciaux, c'est pour ça qu'on en propose cette malette à poker cette fois-ci [et pas avec 2 ou 3 jetons qui se battent en duel dans un tout petit truc: http://www.bravewords.com/news/180068 et lancez la vidéo]. Tu en as entendu parler?
M.: Non?
J. B.: Alors c'est une version limitée, à 666 exemplaires.
M.: Forcément!
J. B.: Il y a un cd dédicacé à l'intérieur, des jetons de poker, des cartes de poker américain, un tanga aussi pour le sexe.
J. M.: Utilisé avant!
M.: Ben voyons!
J. B.: Et voilà, les fans de metal adorent ça, ils veulent tenir quelque chose dans leurs mains. Pouvoir l'ouvrir et apprécier cet objet.
M.: [vers Jim] Je suppose que tu as grosso modo la même opinion?
J. M.: Oui, enfin je n'achète pas forcément beaucoup de disques physiques mais j'utilise beaucoup iTunes. Par contre s'il y a une boîte, une édition limité, je l'achète!

M.: Qu'est-ce qui est prévu à l'avenir viennent pour Kissin Dynamite?
J. B.: Devenir le plus gros groupe dans l'histoire du rock!
M.: Oui, mais ça c'est pour dans… longtemps, même si pour vous on peut espérer pas trop longtemps!
J. B.: Ah, tu veux parler de quelque chose qui puisse se réaliser! Alors, sérieusement: devenir un groupe international est l'objectif principal de Kissin Dynamite dans les années à venir. En Allemagne nous sommes plutôt connus maintenant [ils sont allemands], nous allons faire une tournée en tête d'affiche là-bas en avril-mai: nous avons une bonne base de fans là-bas. Mais dans le reste du monde, personne ne nous connaît, il faut faire monter le groupe. C'est pour ça que Money, Sex & Power sort dans plusieurs pays, et que nous sommes assis ici aujourd'hui pour cette interview, et que nous allons partout dans le monde ces jours-ci pour parler de l'album! Nous étions à Stockholm et à Londres ces derniers jours. Parce que ça aussi c'est très important pour un groupe de metal: tu ne peux pas vivre de ton groupe quand tu te limites à un seul pays, il faut passer à l'international. C'est ce que nous voulons et c'est ce que nous allons faire. Dans ce but, nous allons aussi faire une tournée européenne cet automne… avec un groupe dont je ne peux pas te parler immédiatement parce que ça n'est pas encore officiellement confirmé, mais ça va être énorme. Et nous passerons aussi en France! En fait nous irons partout en Europe, peut-être même au Japon et là ça deviendrait une tournée mondiale… nous verrons.

M.: Un dernier mot pour les lecteurs, ou quelque chose que voulez dire mais je ne l'ai pas demandé?
J. B.: Oui! Je veux jouer au Hellfest, s'il-vous-plaît! Alors à tous les fans de metal en France, s'il vous plaît, achetez notre nouveau CD Money, Sex & Power parce que nous avons besoin de vendre beaucoup d'albums pour que les promotteurs s'intéressent à nous! Et à ce moment-là nous pourrons aller au Hellfest!
J. M.: Et faire un p***** [censure powered] de concert!
J. B.: Exactement. Et n'oubliez pas aussi de nous donner vos « J'aime » sur Facebook: ça aussi c'est toujours important!

-Propos recueillis par Polochon en mars 2012.
Photo studio officielle + photos live piquées sur leur site officiel.
Chronique de Money, Sex & Power (Kissin Dynamite).-