Archive for avril, 2013

Axel Rudi Pell – Live on Fire

ArtiosCAD PlotTrès très populaire dans le monde germanique en général, AXEL RUDI PELL peine à faire déplacer les foules dans notre pays. De nombreux esprits chagrins ont tendance à trouver sa musique très clichée, standardisée et il est vrai que le chevelu guitariste a tendance à nous resservir le même album tous les deux ou trois ans. Le voici qui souhaite clore une nouvelle page de sa carrière et du Circle of Oath Tour à travers un album/DVD live titré Live on Fire. Les fans pouvaient avoir faim puisque la dernière immortalisation sur scène du groupe datait quand même de plus de dix ans avec Knights Live en 2002.

Le show présenté ici a été capté le 18 octobre 2012 à l’Essigfabrik de Cologne lors d’un concert à guichets fermés de la formation américano-allemande. L’ambiance est très bonne et le public se fait très régulièrement entendre. Le groupe jure qu’il n’y a pas d’overdubs et qu’il s’agit d’une retranscription fidèle du concert. La setlist fait la part belle aux derniers albums du maestro et cela se comprend aisément pour ne pas faire doublon avec le live précédent. Mais la discographie du guitariste est si fournie qu’il est presque obligé de multiplier les medleys pour satisfaire le plus grand nombre. Cet exercice est assez sympathique et permet de varier les plaisirs. AXEL RUDI PELL n’oublie pas pour autant ses propres classiques comme « Fool Fool », « Nasty Reputation » et « Rock The Nation » et les hymnes rock qui ont fait naitre sa passion pour la guitare. Il propose des reprises survitaminées de « Whole Lotta Love » de LED ZEPPELIN ou « Mistreated » de DEEP PURPLE. Le son est plutôt bon bien que parfois un chouia brouillon. La guitare est bien sûr mise très en avant et le chant passe parfois au deuxième plan. L’équipe qui entoure le guitariste est resté étonnamment stable ses dernières années et chacun assure avec classe. Rien à redire sur les fidèles Ferdy Doernberg, Volker Krawczak et Mike Terrana. On regrettera simplement que Johnny Gioeli, un chanteur assez fantastique, en fasse souvent des tonnes et parvient à en exaspérer plus d’un. On se serait aussi bien passé de plus de huit minutes de solo de batterie.

N’ayant pas eu entre le main le DVD de ce concert, nous ne porterons pas de jugement sur la partie visuelle de Live on Fire. Ce disque est de bonne qualité et permet aux fans de se remémorer ou de découvrir le groupe sur scène. Via une setlist intelligente, il donne du grain à moudre à tout le monde. Nous n’en demandons pas plus à ce type d’exercice.

Oshyrya (7,5/10)

 

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SPV – Steamhammer / 2013

Tracklist (56:53 & 51:01 mn)

CD1

01. The Guillotine Suite (Intro) 02. Ghost In The Black 03. Strong As A Rock 04. Before I Die 05. The Masquerade Ball / Casbah / Dreaming Dead / Whole Lotta Love / Dreaming Dead 06. Drum Solo 07. Mystica / Mistreated / Mystica

CD2

01. Oceans Of Time 02. Circle Of The Oath 03. Fool Fool 04. Keyboard Solo / Carousel / Jam /Carousel 05. Tear Down The Walls 06. Rock The Nation

Paris – Only One Life

Paris - Only One Life (front)Voilà quelque chose de bien surprenant : un album d'AOR avec comme têtes pensantes deux Français qui n'avaient pas fait beaucoup parler d'eux jusqu'alors, Sébastien Montet et Frédéric Dechavanne. Et de surcroît un excellent album qui n'a rien de franchouillard ou d'artisanal. De l'AOR de grande classe, extrêmement bien interprétée et chantée, très bien produite et dotée de compositions toutes plus efficaces et rutilantes les unes que les autres. D'où peut donc sortir ce Only One Life, premier essai du duo formant Paris

En glânant les informations à gauche et à droite, on peut apprendre que Frédéric Dechavanne (chant et claviers) et Sébastien Montet (guitares) ont conçu une vrai passion pour l'AOR et le hard mélodique depuis les années 80, hantant le Virgin Megastore des Champs Élysées à la recherche des imports les plus rarissimes. C'est à ce moment que les premières démos des deux musiciens furent mises sur pied. Après des années où les obligations professionnelles les ont tenus relativement éloignés l'un de l'autre, le duo a décidé de finaliser sa musique sous la forme d'un CD combinant quelques très vieux titres et une pléiade de nouveaux, enregistrés par Alessandro Del Vecchio dans son studio en Italie. Le duo en a profité pour faire appel à quelques musiciens italiens (Alessandro Mori à la batterie et Anna Portalupi à la basse) et s'est autorisé à inviter Robert Säll (Work Of Art) pour les parties lead sur « America ». Steve Newman a participé aux (excellents) backing vocals. Voici donc du sérieux… 

Et le résultat ne s'est pas fait attendre : dans un genre délicieusement intemporel, ce Only One Life est une grande réussite d'AOR mélodique et énergique. Le duo, inconnu jusqu'alors, est bluffant d'aisance, que ce soit aux parties de guitare de Montet qu'au chant de Dechavanne dont on perçoit toute suite la très grande maîtrise. Sans temps mort ni fléchissement, Paris aligne les compositions toutes plus séduisantes les unes que les autres. Que ce soit dans le rock mélodique vigoureux (« The Clock » et son refrain énorme, « Dancing On The Edge », « Handle With The Care ») ou l'AOR plus précieuse (« Everytime You Walk Away » ou When The Lights Fade Away »).

Cerise sur le gâteau : le groupe nous a dispensé de toute ballade mollassone ou racoleuse, un écueil que n'évitent pas toujours les groupe d'AOR. « The Time Still Come » qui clôt le disque est une power ballade classieuse construite sur un belle montée en puissante. C'est encore une preuve de bon goût. 

Déboulant de nul part, Paris est à dorénavant à placer à côté de Silence ou d'AOR, comme les excellentes productions du genre en provenance de l'Hexagone. Par les temps qui courent un tel disque devrait être classé d'utilité publique. On en redemande ! 

Baptiste (8/10)

 

Trailer officiel

Avenue Of Allies – GerMusica / 2013

Tracklist (46:33) 1. Dancing On The Edge 2. What Should We Be Saying 3. South Of Love 4. Everytime You Walk Away 5. America 6. Longer Than I Care To Remember 7. The Clock 8. On Fire 9. When The Lights Fade Away 10. Handle With Care 11. The Time Still To Come

Hatriot – Heroes Of Origin

hatriot2013A une amie qui me demandait un exemple de groupe bourrin, qui tabasse sans discernement les tympans en cadence, j'ai vite songé à Hatriot le projet mené par Steve Souza, son affaire de famille dans laquelle il a embarqué les fistons Cody (basse), et Nick à la batterie. En manque de fratrie (ou a cause du refus du frère ainé ?), il a également fait appel à Kosta et Miguel Esparza pour les guitares. Steve "Zethro" Souza semble avoir tiré un trait sur un éventuel retour au micro au sein d'Exodus, qu'il avait quitté en 2004 alors que le groupe devait partir tourner en Amérique du Sud.
Hatriot sonne comme un plaisir coupable pour un diabétique au régime, à qui on ferait miroiter un triple maxi burger au bacon nappé de plusieurs couches de fromages et d'un soupçon de salade pour l'alibi. Sans oublier la pinte de bière et les frites grasses. Gare à l'indigestion au passage… Musicalement, rien n'a vraiment changé pour Steve, qui livre une performance au micro digne de ses prestations avec Exodus. Quant aux autres, ils cognent, tranchent, charcutent, et ils le font avec conviction quelque part entre Testament ("The Violent Time Of My Dark Passenger ") et Exodus (" Weapons Of Class Destruction " ). C'est gras, très percutant, accrocheur et efficace, et un poil retro aussi, on se laisse égarer assez vite dans le Thrash de la Bay Area des années 80/90. Pour autant, là ou le bas blesse franchement, c'est que le groupe n'apporte pas grand chose à l'édifice du Thrash. Cela fait évidemment plaisir quand on est amateur d'Exodus d'entendre Steve hurler à nouveau sur des hymnes Thrashs qui dépotent, mais il faut bien constater qu'ils ne laissent pas non plus une empreinte indélébile. On se retrouve désormais avec un Exodus qui poursuit son chemin tandis que sur ses traces un Exodus low cost émerge et qui pourrait ravir quelques nostalgiques. Si le groupe va au delà de son savoir faire à l'avenir, cela pourrait être dévastateur. Affaire à suivre.

Hamster (07/10) (09/10 pour les fans inconsolables d'Exodus période "Impact Is Imminent" ou mieux encore de "Fabulous Disaster")

hatriotmetal.com/site

www.facebook.com/hatriot

Massacre Records / 2013

Tracklist (43 minutes) 01. Suicide Run 02. Weapons Of Class Destruction 03. Murder American Style 04. Blood Stained Wings 05. The Violent Time Of My Dark Passenger 06. Globacidal 07. And Your Children To Be Damned 08. The Mechanics Of Annihilation 09. Shadows Of The Buried 10. Heroes Of Origin