Archive for avril, 2013

Mudhoney – Vanishing Point

Mudhoney-Vanishing-PointAux frontières du metal, là ou s'agite le rock alternatif, Mudhoney survivant du grunge, est de retour. 25 années déjà que Mudhoney est sorti du garage, et le revoici avec un neuvième album frais comme un gardon, comme si le temps n'avait pas prise sur lui. 5 ans après " The Lucky Ones ", le groupe de Seattle n'a rien perdu de sa touche sonore particulière, ni de son énergie.
Un poil de folie furieuse digne des Stooges, et toujours cette oscillation entre rock nonchalant et furie punk, comme en témoigne le bref et déjanté "Chardonnay" ou le groupe se lâche en un temps record (moins de deux minutes). On retient également le dernier titre " Douchebags on Parade ", véritable feu d'artice forcément explosif. Le groupe est toujours capable de semer le chaos, toujours avec un poil de recul et d'humour noir. On retrouve encore la touche et le groove un poil rétro, l'héritage des années soixante dix ("In This Rubber Tomb"). Sans prétention aucune, Mudhoney mène sa barque, sans doute fier de pouvoir continuer à faire ce qui lui plait depuis si longtemps. A l'écoute, Mudhoney fait bien sentir que si vous cherchez quelque chose dans Vanishing Point qui a réinventé l'eau tiede, vous faites fausse route. En revanche si vous avez envie d'écouter un disque punk rock énergique et sans fioritures, Vanishing Point peut faire l'affaire sans susciter l'ennui. Mark Arm et ses comparses devraient sans peine conserver leur statut de groupe culte avec vanishing Point, qui rassurera les convaincus et laissera indifférent le reste du monde.

Hamster (07.5/10)

mudhoneyonline.com

www.facebook.com/pages/Mudhoney/120610017957082

Sub Pop – [PIAS] / 2013

Tracklist (34 minutes) 1. Slipping Away 2. I Like It Small 3. What to Do with the Neutral 4. Chardonnay 5. The Final Course 6. In This Rubber Tomb 7. I Don't Remember You 8. The Only Son of the Widow from Nain 9. Sing This Song of Joy 10. Douchebags on Parade

 

Édito de printemps 2013

Patate, ton édito de printemps a un mois de retard !

Beh ouais, boss, mais le printemps aussi… Enfin, le soleil se rapproche tout doucement du Nord de la Loire, pile pour la reprise des festivals. Dans une semaine, Metalchroniques repart sur la route, en commençant par le PPM Fest à Mons où des poids lourds comme Stratovarius, Avantasia et Behemoth viendront en coller plein nos esgourdes et nous dégivrer les mirettes. Et ensuite ? La liste de nos pérégrinations est longue et passera par la France, la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne. Neurotic Deathfest, Thronefest, Extremefest, Fortarock, Hellfest, Metal Mean Festival… Attendez-vous à un max de photos, à un max de live reports et, on l’espère, une interview ou deux…

Et pour le reste ? Rien de neuf, les mois passent, les chroniques se succèdent, les bonnes surprises côtoient les albums franchement médiocres, et nous entamerons bientôt notre douzième année sur la toile. Douze ans sans concessions, sans langue de bois, quitte à se farcir une réputation de traîneur de casseroles. Au moins, on pourra pas nous reprocher de lécher des fions. Et puis, en parlant de casseroles, vous avez vu ce que Lars Ulrich a fait avec une batterie de Tefal ? St Anger… Et on en parle encore !

Et la suite, on la voit comment ? Pas de changements à l’horizon. Pourquoi changer une formule qui gagne… de plus en plus, d’ailleurs, nos stats augmentent au fil des semaines, malgré le bug dont nous avons été victimes en début d’année. Ca fait chaud au cœur de voir que notre zine vous intéresse tant… et ça doit mal faire au fion de nos détracteurs. 

Stay sick and see you on the road

Patate

Moss-HorribleNightTrois albums en treize ans d'existence nous font comprendre que les doomsters britanniques de Moss savent prendre leur temps. Bien leur en a fait car Moss's horrible night, sans être le sommet de leur discographie, est un pur album de doom, plutôt bien troussé.

Écrasante et oppressante, la musique de ce troisième opus remplit bien le contrat. Seuls deux titres font moins de dix minutes ; l'ensemble est d'une lenteur à toute épreuve.

Hypnotiques et poisseux, les riffs de Dominic Finbow agrippent l'auditeur pour créer une transe lugubre… Tandis que les voix de Olly Pearson (seul membre originel) couvrent un large spectre allant de Bathory à Ozzy Osbourne.

De bonnes influences, il en est aussi question dans la musique. Évoquant à plus d'un tour (« Dark lady ») le Forest of Equilibrium de Cathedral et certains travaux de Electric Wizard, Moss ne risquait guère de se planter. Le trio parvient tout de même à nous dévoiler sa personnalité puissante et funèbre.

Moss's horrible night, plus propre et accessible que ses prédécesseurs, est la porte d'entrée idéale pour découvrir l'univers sinistre et désolé de Moss. Un petit soldat du doom qui, s'il continue dans cette voie, risque bientôt de rejoindre les grands noms du genre.

Nico (7/10)

Site Officiel: http://mossdoom.bandcamp.com/

Rise Above / 2013

01. Horrible Night 02. The Bleeding Years 03. Dark Lady 04. Dreams from the Depths 05. The Coral of Chaos 06. I Saw Them That Night