Le problème de certains albums, c’est qu’ils ne vous évoquent rien de bon ni rien de vraiment mauvais, ils vous laissent indifférents, vous faisant tendre par moment l’oreille, pour bien vite continuer à vaquer à vos occupations tout autres. Et c’est bien là malheureusement de ce Towards the Baphomet’s Throne.
Pourtant, tout était bien là sur le plan de travail pour faire une bonne recette : un jeune groupe composé de musiciens faisant montre de tout leur talent à chaque riff de l’album, qui met 5 ans à sortir son premier opus (preuve sans doute d’une certaine réflexion et pas l’envie de sortir quelque chose vite fait mal fait), un style black/death avec ce qu’il faut de mélodies. Et malgré tout cela, l’album n’est pas assez bon pour sortir du lot de jeunes groupes se lançant dans la musique. Les compos semblent avoir été pensées et réfléchies maintes fois avant de se lancer dans l’écriture, le tout pour obtenir des compos variées. Mais pourtant, elles tirent parfois des longueurs et des lourdeurs inutiles. Côté mélodies, elles sont discrètes, efficaces mais avec cependant par moments des passages finlando-mélancholiques à se tirer une balle. Loin d’être une réussite, cet album n’est pas complètement mauvais non plus. Les passages plus black rappelle certains illustres prédécesseurs scandinaves du genre mais les allusions sont malheureusement trop courtes. Les passages plus agressifs manquent aussi de punch pour nous scotcher.
Ni bon ni vraiment mauvais pour autant, cet opus ne laissera sans doute pas énormément de trace dans vos oreilles et votre cerveau après son écoute. Typiquement le genre d’album qu’on écoute pas vraiment, laissant tourner la platine pour avoir un fond sonore. Est-ce alors vraiment bien la peine ?
Horror Pain Gore Death Productions – Clawhammer PR / 2013
Tracklist : 1. Intro 2. After the Gates of Hell 3. With Blood and Vomit 4. I Am Death 5. Walls of Worship 6. From Hell They Rise 7. A Despondent Theme to Thy Own Demise 8. Hedonistic Heresy 9. Profecia Negra 10. Cold Grey Sky
Le groupe britannique est de retour chez les disquaires avec un deuxième album qui débarque quatre ans après " In the Shadow of Gods " (2009). Résumer en un mot le genre dans lequel évolue le groupe ? Possible, du " djent ", ce mélange de metal progressif, de Death Metal un poil technique, et d'autres éléments plus ou moins subtils (jazz, metalcore). Décrire la musique de No Consequence c'est prendre le risque d'être un brin réducteur, pour prendre deux exemples significatifs, un titre comme "Enemy Of Logic" me ferait songer volontiers à Meshuggah, tandis qu' "Ether " nous ferait basculer du côté d'Opeth. Cerise sur le gâteau, le groupe n'a rien à envier à ces glorieuses références. Avec un son massif et clair, le groupe propose des compos accrocheuses et variées. No Consequence évite le piège de la démonstration technique stérile, alternant habilement riffs monstrueux et passages atmosphériques qui aérent les compos. On retient également la solide prestation au chant de Kaan Tasan quel que soit le registre (chant hurlé ou clair c'est au poil), les autres membres du groupe ne sont pas en reste pour démontrer sobrement leur savoir faire. Les structurations complexes des titres ne rebroussent pas les conduits auditifs. " IO " est un deuxième opus solide et très recommandable. Il n'y aura pas de demie mesure, soit vous plongerez dans leur univers, soit vous y serez réfractaires. A vous de voir.
Tracklist (45 minutes)
1. So Close To Nowhere 2. Name Your Price 3. All That's Left 4. Enemy Of Logic 5. Ether 6. Bury The Debt 7. Sentient 8. Illusion Of Choice 9. Coerce: Conform 10. What Is Dead May Never Die 11. Vela 12. Unify
Fer de lance de la seconde génération de groupes hardcore, Terror a toujours été le plus virulent. Franc du collier, le groupe de L.A est un exemple de linéarité, fidèle à l'idée d'un hardcore pur et dur. Résultat : peu d'albums faibles et beaucoup d'hymnes marquants (« Better off without you »).
Ayant livré avec Keepers of the faith son meilleur effort, on ne pouvait se poser qu'une question : allait-il faire mieux ? On peut répondre, hélas, par la négative.
Mais ne nous méprenons pas, Live By The Code est un très bon cru qui se révèle au fil des écoutes. Riffs bétons (« Hard lessons »), hymnes décomplexés (« The Good Die Young ») et brutalité sont au programme de ces 27 minutes. Le chant de Scott Vogel n'a jamais été aussi corrosif (« Invasion ») et transcende l'ensemble des compositions. N'oublions pas ses compères qui livrent ici une musique urgente rendant hommage au plus belles heures du hardcore.
Avec des albums de ce calibre, Terror est sur la bonne voie pour devenir un incontournable du genre. Respectueux, incorruptible et authentique, ce ne serait pour lui que justice.
01. The Most High 02. Not Impressed 03. Cold Truth 04. I'm Only Stronger 05. Live By The Code 06. The Good Die Young 07. Shot of Reality 08. Hard Lessons 09. Invasion 10. Nothing In Your Head 11. One Blood