oshy_31122013_IshtaEn cette fin d’année 2013, je vais de surprise en surprise. Qui aurait cru il y a de cela encore quelques mois que je pourrais m’intéresser à un groupe de Black/Death ? Il faut croire que le lavage de cerveau subi lors du récent Mass Deathtruction Festival en Belgique commence à porter ses fruits. Je savais que j’aurais dû me méfier de la proposition à priori sans arrières pensées de Mister Patate et Hamster. Bref, en tout cas il faut faire face à la réalité, tout me séduit chez ISHTAR. La forme d’abord à travers ce magnifique digipack proposé pour le premier EP, From the Gates, de nos compatriotes. Saluons la superbe pochette signée Geoffrey "Exphrasis" Ernault (site ici) qui nous entraîne vers des rivages mystérieux et inquiétants. Voyage toujours à travers le nom du groupe, référence à l’antique Mésopotamie à la porte d'Ishtar, une des huit portes de la cité intérieure de Babylone construite par Nabuchodonosor II et dédiée à la déesse éponyme Ishtar. Ce parfum d’orient affole mes papilles !

Rappelons en préambule que ISHTAR, le groupe, est né au début de l'année 2010 et rassemble des membres dont la musique, originale, s’avère être influencée par DARK FORTRESS et DISSECTION. Le premier EP, From the Gates, est sorti en 2013 et le groupe est maintenant prêt à partager sa musique sur scène.

Après une introduction instrumentale mystérieuse à souhait les choses sérieuses débutent en fanfare avec « Invading Empire ». Tous les éléments d’un cocktail extrême savoureux sont bien présents : riffs inspirés, rythmiques rapides, puissantes et chant torturé. Sans être un spécialiste, il me semble qu’ISHTAR a su digérer avec talent et intelligence ses influences et proposer sa propre interprétation extrême. Les passages épiques et guerriers ne manquent pas ainsi que des atmosphères plus sombres, glaciales et clinique. Comme ses camarades, Helheim derrière le micro offre un très belle prestation, tantôt Black (« Invading Empire ») tantôt plutôt Death (« From the Gates »). ISHTAR est la preuve que les ténèbres peuvent s’avérer très séduisants. A l’image de la déesse éponyme, le groupe propose un maelstrom sonore présentant la vie et la mort, notre passage dans ce monde dans ses aspects positifs et négatifs. Les chansons s’enchainent naturellement, sans temps mort et ce From the Gates défile à toute vitesse. La production est d’un excellent niveau, à la fois puissante et claire. La performance de chacun est mise en valeur.

A travers ce disque et ses six compositions, les parisiens se positionnent immédiatement comme de sacrés outsiders sur une scène Black/Death riche et en pleine ébullition. On regrettera quelques longueurs ici et là (la section centrale de « Invading Empire ») mais ces quelques écueils se pardonnent aisément pour un groupe aussi jeune. Les parisiens nous proposent une première carte de visite solide qui laisse entrevoir des lendemains qui chantent. C’est tout le mal que nous leur souhaitons.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Autoproduction / 2013

Tracklist (34:22 mn) 01. Doomsday 02. Invading Empire 03. From the Gates 04. Beneath the Stench of Desolation 05. Warpath 06. The Surrender