Archive for janvier, 2014

Morbus Chron – Sweven

morbus-chron-sweven-82634Morbus Chron est un jeune groupe fraîchement débarqué de sa Suède natale. Il nous propose, avec son dernier album Sweven, une vision complexe et intelligente du death metal.

Au confluent du black, du thrash et du death metal, Sweven intéresse et surprend. Peu facile d'accès, cet opus prend des risques et réussit l'exploit d'ouvrir, pour l'auditeur, de nouveaux horizons. S'il recrée le feeling putride du death metal de Chuck Shuldiner et d'Autopsy, Morbus Chron n'oublie pas de se perdre en terres progressives pour de longs interludes salvateurs. Le niveau musical se situe dans la stratosphère et l'initiative est payante. Sweven nous embarque dans l'univers bien particulier de Morbus Chron : sorte d'interzone où le mal règne et où les structures musicales ne respectent plus rien.

Proche, dans l'esprit, des derniers travaux de Nachtmystium, Sweven est une œuvre gigantesque et visionnaire. Avec sa musique malsaine et peu orthodoxe, Morbus Chron réalise la parfaite synthèse entre le old et le new-school… Et marque d'une pierre noire le domaine du metal extrême.

Nico (9/10)

Site Officiel: https://www.facebook.com/morbuschron

Century Media / 2014

01. Berceuse 02. Chains 03. Towards a Dark Sky 04. Aurora in the Offing 05. It Stretches in the Hollow 06. Ripening Life 07. The Perennial Link 08. Solace 09. Beyond Life's Sealed Abode 10. Terminus

Chrome Division – Infernal Rock Eternal

Chrome-Division-Infernal-Rock-Eternal-300x300J'ai toujours été un peu dégoûté par les side-projects. Sous le simple prétexte de la présence d'un artiste connu et reconnu en son sein, le side-project bénéficie trop souvent d'un accès facilité et privilégié aux labels. Martin Van Drunen veut lancer un projet qui sonne comme du Asphyx ? Century Media lui ouvre les portes en grand. Tim Lambesis (anciennement chez As I Lay Dying, actuellement chez As I Lay In Jail), quant à lui, a même réussi à caser ses deux side-projects chez Metal Blade (comble de l'ironie, ces deux groupes étaient plus attrayants que son premier groupe, mais c'est un détail).

Dans le cas de Chrome Division, la présence de Shagrath dans le line-up a dû aussi ouvrir des portes. Beh ouais, c'est plus tentant de signer un projet sur la pochette duquel on pourra coller un sticker « with Shagrath (Dimmu Borgir) » que d'illustres inconnus qui ont sué sang et eau. La dure loi du bizness, mon coco.

Pour leur quatrième album, Shagrath et sa bande s'écartent encore plus de l'hommage lourdingue et appuyé à Motörhead qui caractérisait Chrome Division à ses débuts. Si vous voulez mon avis, vu l'état de santé du sieur Lemmy, c'est justement le moment de sonner comme du Motörhead, histoire d'être prêt à sauter sur l'occasion et de poser ses fesses sur le trône du wok'n'woll quand Dieu passera l'arme à gauche. Cette fois, le groupe ratisse large, en prenant ici une touche de Lemmy, là une lampée de stoner, voire même un relent de Nickelback (oui, Nickelback, vous lisez bien), pour au final nous mettre dans les esgourdes un pot-pourri pas franchement désagréable mais terriblement impersonnel. Infernal Rock Eternal est une compil de tout ce qu'il faut pour faire un bon album de rock à tendance hard ou heavy, avec un petit soupçon de punk (sur l'énergique « ØL », le seul morceau qui sera vraiment parvenu à me sortir de ma torpeur)… Mais est-ce que cela suffit pour convaincre ?

Personnellement, Chrome Division me fait l'effet d'un groupe qui aurait enfin arrêté de singer un groupe… pour finalement en singer plusieurs. On pourrait même faire le jeu des sept ressemblances et retrouver, une par une, les influences flagrantes tout au long de l'album. Shagrath, sérieux, ça te démange pas de retourner en studio pour donner un digne successeur à Abrahadabra ? On pourrait enfin avoir quelque chose de sérieux à se mettre sous la dent, parce qu'entre Ov Hell et Chrome Division, tes fans commencent à trouver le temps long !

Mister Patate (4/10)

Facebook officiel  

Nuclear Blast Records / 2014
Tracklist (53:49) 1. Good Morning Riot (Instrumental) 2. Endless Nights 3. (She's) Hot Tonight 4. The Absinthe Voyage 5. Lady of Perpetual Sorrow 6. The Moonshine Years 7. No Bet for Free 8. On the Run Again 9. Mistress in Madness 10. Reaper on the Hunt 11. You're Dead Now 12. ØL

Hirax – Immortal Legacy

hirax-immortalAmateurs de thrash et de speed metal – forcément – survitaminé, l'heure est aux réjouissances, le groupe culte Hirax est de retour avec Immortal Legacy, dont la sortie était initialement prévue en 2013 voit enfin le jour. Cinq ans après El Rostro de la Muerte (2009). L'album arrive à point nommé pour fêter les 30 ans d'existence du groupe, qui n'a pas renié ses racines, comme l'affirme le chanteur Katon W. De Pena, fondateur du groupe et seul rescapé du line up d'origine. Le sang frais ne manque pas dans le groupe, Mike Guerrero à rejoint le groupe en 2011, tandis que Lance et Steve Harrison sont à bord depuis 2006. Jorge Iacobellis est derrière les fût depuis 10 ans.

Au moins vous êtes prévenus, n'attendez rien d'autre que du trash à l'ancienne, authentique, un poil retro mais certifié tout droit sorti des années 80. À un détail près et pas le moindre : le son. Le groupe a fait appel à Bill Metoyer (Slayer, Armored Saint, W.A.S.P., Sacred Reich).

Un producteur de légende pour Hirax, figure notable du label Metal Blade, et qui a déjà travaillé dans les années 80 avec le groupe. Hirax n'a rien négligé, jusqu'au moindre détail, comme la pochette de l'album réalisée par Philip Lawvere (Kreator/Celtic Frost). Pour couronner le tout, Hirax s'est entouré de quelques invités aux guitares : Jim Durkin (Dark Angel), Juan Garcia (AgentSteel/Evildead) et Rocky George (Suicidal Tendencies/Fishbone).

Du côté des compos, pas de surprise, neuf morceaux, et trois interludes, deux qui officient dans une veine thrash classique, et un morceau exclusivement joué à la basse (« Atlantis (Journey To Atlantis) ». Katon oscille entre chant clair et passages un peu plus rageurs, tandis que le reste de la troupe tabasse à un train d'enfer (un titre percutant comme « Violence Of Action » annonce la couleur et ne prend pas de gants). Les nostalgiques des groupes de thrash des années 80 ne sauraient rester insensibles à ces violentes charges menées avec détermination. Immortal Legacy possède des compos solides et énergiques, dans la veine des Nuclear Assault, Overkill et autres Testament. Il va de soi que le nouvel album d'Hirax ne fera ni chaud ni froid au réfractaires du genre, les amateurs de thrash en revanche pourraient avoir matière a headbanguer furieusement. 

Hamster (08/10)

 

www.hirax.org

www.facebook.com/hiraxthrashmetal

SPV – Steamhammer / 2014

Tracklist (37:58) : 1. Black Smoke 04:35 2. Hellion Rising 04:05 3. Victims of the Dead 03:07 4. Thunder Roar, The Conquest, La Boca de la Bestia – The Mouth of the Beast 04:54 5. Earthshaker 00:44 instrumental 6. Tied to the Gallows Pole 04:05 7. Deceiver 03:42 8. Immortal Legacy 04:40 9. S.O.W. 00:57 10. Violence of Action 03:36 11. Atlantis (Journey to Atlantis) 01:30 instrumental 12. The World Will Burn