Archive for mai, 2014

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01. Peux-tu présenter à nos lecteurs EPYSODE ?

EPYSODE est un concept avant tout. Je n’aime pas beaucoup les étiquettes mais disons que certains qualifie ce travail d’opéra métal. Pour moi le principe reste de composer de la musique et ensuite inviter des guests pour donner vie à tout cela. Donc on peut parler de super-groupe avec tous les artistes impliqués mais cela reste forcément éphémère.

 

02. Des mois après la sortie de ce deuxième album comment te sens-tu vis-à-vis de ces chansons ?

Oui toujours très heureux, tout n’est pas parfait mais à chaque fois nous essayons de faire le mieux, en tout cas au mieux. Si tu veux vraiment t’attarder, tu trouveras à redire ici ou là mais il ne s’agit pas de vivre avec des regrets. Mais ce n’est pas trop mon genre. Je veux être fier de mon travail et donc j’essaye d’être très pointilleux, attentif à tous les détails pendant la genèse du disque, après c’est trop tard. Quand j’écoute Fantasmagoria, je reste satisfait et je ne me pose pas plus de question. Juste après le studio, il est difficile de s’y remettre et d’écouter son œuvre avec détachement et recul. Pendant quelques semaines j’écoute autre chose, carrément un autre style mais après quelques temps nous y revenons toujours.

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03. De ton point de vue, quelles sont les principales évolutions musicales entre Obsessions et Fantasmagoria ?

Déjà avant de commencer à bosser sur Fantasmagoria, je ressentais une certaine pression. Certains fans étaient très heureux du premier et souhaitaient plus, encore mieux… Les standards de qualité étaient déjà fixés au plus haut et donc il ne fallait pas que je puisse faiblir et rendre une copie moyenne. Donc j’ai essayé de travailler sans avoir cela à l’esprit et au moins reproduire la même qualité. Nous avons travaillé pour améliorer le son, la production. J’ai travaillé avec une autre personne pour le mixage par exemple. Pour le mastering aussi chez Jacob Hansen qui a déjà un beau CV et un super son. J’ai surtout voulu suivre mon instinct par rapport à l’histoire. J’écris d’abord la trame scénaristique du disque avant d’attaquer la partie musicale. Ce fut mon fil rouge. Les fan de progressif risquent d’être plus satisfait avec le premier album alors que le deuxième est plus dans une veine power mélodique, de mon point de vue en tout cas. Une des grandes différences est également temporelle.

Le premier album a mis énormément de temps à voir le jour, pour trouver un deal avec une maison de disque. Les démarches ont été tortueuses, nous sommes dans une époque qui ne favorise pas la nouveauté. Quand tu arrives sans grande expérience, sans disque connu à ton actif, il faut parvenir à vaincre certaines frilosités. Et il faut un truc en plus qui va séduire et intéresser. A la base mon label, AFM Records, ne fait pas de groupe à tendances progressives et donc il a fallu bien des efforts pour les convaincre. Ils voulaient avoir l’album en main pour se décider et cela s’est fait quand ils l’ont eu. Nous avons enregistré l’album et nous leur avons envoyé avant de le mixer. Cela a pris du temps car nous n’avons pas eu de financement de leur part et donc il a fallu nous-même réunir les fonds à chaque étape pour réussir finalement à tout boucler. Le deuxième album étant déjà signé, je n’avais plus qu’à me concentrer sur sa réalisation, l’histoire et la musique.

Contractuellement, j’ai une option pour un troisième mais on verra bien. Le label voudrait le voir sortir vite mais je leur ai dit qu’il fallait que je m’accorde un peu break après ces dernières années de folie, prendre un groupe et faire un peu de scène entre temps pour voir autre chose. Il faut continuer à imposer EPYSODE dans le paysage européen avec un style particulier. Le label voudrait aller vite mais moi je ne veux pas saturer les gens et j’ai peur que le troisième ressemble trop au deuxième.

 

04. Comment s’est fait le choix des guests ?

Le processus est resté le même pour les deux albums, beaucoup au feeling. J’écris la musique et je détaille beaucoup mes personnages, je n’en prends que cinq. De là bien sûr, quand j’écris l’archétype du personnage, je me demande à chaque fois quelle voix j’entends. Je cherche, je cherche et je me fais alors une petite liste. De là je les contacte très simplement par Facebook ou par mail, ils écoutent les maquettes et c’est oui ou c’est non. Même chose pour Fantasmagoria sauf que c’est presque plus facile car le premier album existe. Donc c’est une belle carte de visite et nous avons vraiment sué, j’ai beaucoup travaillé avec Magali Luyten, pleurer des larmes de sang pour terminer le premier.

Donc cette expérience aidant, nous avons pu mieux travailler. Nous étions rôdés. Je n’ai jamais voulu inviter des noms avec l’idée de booster mon album et faire le buzz. Tout est venu de mon ressenti, des voix qui dans mon esprit devaient interpréter telle ou telle partie. J’écoute tout le monde dans me dire si son nom est « bankable ». J’écoute Tom d’EVERGREY comme les autres selon ma sensibilité. Je ne suis pas quand même idiot et si l’artiste me plait, qu’il est motivé et connu et bien tant mieux. Tant mieux si les fans d’EVERGREY sont curieux d’entendre et s’intéressent à EPYSODE. Mais donc avoir Ida de TRIOSPHERE par exemple même si elle est bien moins connue ne me pose aucun problème, l’important c’est sa voix et qu’elle puisse se fondre dans son personnage.

 

05. Que peux-tu nous dire des sessions d'enregistrement de Fantasmagoria ? Tous sont venus Noise Factory studio (Belgium), as-tu une fortune personnelle ?

Tu as raison cela coûte une petite fortune mais c’est un investissement personnel important. Je vis une passion et je suis donc prêt à faire certains sacrifices. Même si là pour le deuxième j’ai eu un petit peu plus d’aide du label par exemple, cela joue. Et c’est important pour moi de les avoir physiquement en studio. Pour le premier ce fut difficile pour Christophe Godin qui est constamment sur les routes, paris pour Daniel Gildenlöw de PAIN OF SALVATION. Donc nous nous étions débrouillés autrement.

Mais je m’étais alors juré pour le suivant que je pourrai travailler directement avec tous les artistes en studio. Nous pouvons alors vraiment travailler ensemble. Je voulais que le produit sonne groupe et pas concept, patchwork studio. Il m’a fallu environ un an pour composer et écrire l’histoire, pas à temps plein, je fais d’autres choses en parallèle mais cela prend beaucoup de temps quand même. Pour le studio, il a fallu compter environ cinq mois, là aussi pas tous les jours, selon les disponibilités des uns et des autres. Cela devient casse-tête pour que tout s’emboîte.

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06. Comment travailles-tu alors que tu ne sais pas en composant qui chantera ces chansons ? Tu peux vouloir l’une ou l’autre mais pas sûr qu’ils acceptent…

Oui c’est vrai mais comme je te le disais, en composant j’entends une voix et donc je me note l’artiste qui conviendrait à ce que j’entends. Mais cette liste ne contient pas d’un seul nom, pour chaque voix, j’ai un choix principal et aussi des choix secondaires. Donc en réalité, j’envoie à tous ceux qui m’intéressent et ensuite je vois et je fais un tri selon les réponses. Ils savent tous très bien qu’ils ne sont pas les seuls et donc j’ai eu plusieurs réponses positives pour certains rôles et j’ai dû faire un choix. J’en en tête un podium et donc si le premier dit oui, je ne donne pas suite aux autres. Mais tout le monde connait ces règles et ce processus dès le début.

 

07. Pour Obsessions je trouvais des ressemblances ou des influences d’un Jean-Christophe Grangé et des Rivières Pourpres, est-ce le cas ?

J’apprécie l’auteur et ses romans. Je suis un très grand fan de Stephen King donc tous les univers dans cette veine-là me plaisent. Des films comme Seven par exemple m’inspirent… Donc d’une façon ou d’une autre j’ai pu me nourrir inconsciemment du travail de Grangé.

 

08. Que peux-tu nous dire de la pochette plutôt sympa, comment travailler vous avec l’artiste ?

C’est très important pour moi mais je ne suis pas très fan des dessins. J’apprécie le beau travail, le beau coup de pinceau mais ce n’est pas mon style. J’étais par exemple en contact avec Eric Philippe qui est un artiste doué qui a fait de belles choses pour RHAPSODY par exemple mais ce n’est vraiment pas ma came. J’apprécie plutôt les photos, les scènes pures, des photomontages… Cela reste très travaillé pour créer un univers. Pour le premier album, il s’agit du travail de Nicolas Spreutels, le frère du claviériste Julien qui joue sur l’album. Nicolas est aussi graphiste de métier et il était très motivé pour travailler sur le projet. Un super boulot en représentant le tueur en série de la première histoire.

Ici, pour la pochette j’ai travaillé avec Alexandra V Bach qui fait plus dans le féérique et la fantasy d’habitude. Elle a fait des travaux pour ADAGIO ou KAMELOT par exemple. J’aimais bien son univers et donc on peut essayer. C’est comme pour la musique composée à partie de l’histoire, je m’immerge dans mon univers et je laisse mon imagination voguer. Je traine sur Deviantart et je vois si tel ou tel artiste m’inspire et colle à l’univers que je souhaite voir illustrer. Je donne beaucoup d’informations sur ce que jeux veux voir, j’ai déjà presque la pochette en tête mais ensuite l’artiste s’accapare mes instructions et les transforme. Ce n’est pas mon travail donc l’artiste peut s’exprimer dans le cadre que je lui fixe. On échange beaucoup à partir de mon descriptif de base.

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09. Le travail de Lucassen sur Ayreon est-il un modèle pour toi ?

C’est bien sûr flatteur pour moi ensuite j’ai eu l’occasion de croiser Lucassen, d’aller chez lui quand Magali a enregistré sur son album 01011001. Il est très simple, un mec fabuleux et gentil. Après on ne s’appelle pas tous les jours non plus mais nous nous apprécions. Cela reste flatteur même si au niveau musical nous sommes très différents. Par contre au niveau de l’approche et du concept, les similitudes sont effectivement nombreuses.

 

10. Quelles sont tes principales influences ?

Elles sont forcément très vastes. Je suis un grand fan de Gilmour par exemple. Pour le deuxième album, j’ai voulu une approche plus pêchue et je préfère quelques notes qui claquent qu’une avalanche qui n’en finit plus qui tombe dans la démonstration technique. Sinon j’aime beaucoup SOILWORK, IN FLAMES qui m’emportent malgré leur agressivité. J’ai beaucoup écouté DREAM THEATER dans le temps, cela a pu jouer.

 

11. Comment abordes-tu la scène à venir au PPM Fest ?

Un gros travail de répétition et de mise en place non ? C’est de la folie furieuse. Tony l’organisateur m’a un peu lancé un défi. Il m’a dit : « tu es belge donc il serait génial que tu offres au public chez nous EPYSODE sur scène ». J’y avais déjà joué avec mon premier groupe lors de la première édition. Le défi est d’avoir tout le monde avec moi sur scène et ce sera bien le cas, tous les participants du deuxième album seront présents. Notre temps de jeu est limité donc je ne peux pas faire de même avec les musiciens du premier disque mais peut-être dans le futur.

Nous aurons cinquante minutes donc une grosse partie du second album. Rien du premier car je n’ai pas les participants avec moi. C’est dommage mais bon on ne peut pas tout faire. Je me vois mal interpréter le premier si je n’ai pas les camarades de cette aventure-là auprès de moi. Réunir tout le monde est un sacré travail pour Tony, il nous faut un hôtel rien que pour nous…

 

12. Vous aviez tourné une vidéo pour la chanson « Obsessions » avec Kelly. Comment cela s’est-il passé et appréciez-vous ce type d’exercice ?

C’est beaucoup d’attente et donc le défi est de faire crédible pour offrir un produit de qualité à même d’illustrer le concept lui-même, des scènes du disque. Il faut faire attention de ne tomber dans le ridicule. Engager des comédiens ce n’est pas facile et donc il faut que les chanteurs puissent s’improviser acteurs. Pas simple du tout.

 

Et enfin "Le Quizz De Métal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview

1. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

« Shivers » de DIO mais j’en ai pleins d’autres aussi

 

2. Premier album acheté ?

Use Your Illusion de GUNS N’ ROSES, j’aimais bien « Don’t Cry ».

 

3. Dernier album acheté ?

Le dernier SOILWORK, le double qui me semble plus ouvert et mélodique.

 

Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)

 

Chronique de l'album ici

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01. Pour quelqu’un qui découvrirait H.E.A.T. avec cet album, que peux-tu nous dire sur le groupe ?

Nous sommes un groupe de rock 'n’ roll bourré d’énergie et nous sommes originaires de Suède. Nous nous foutons royalement de ce que font les autres ou ce que l’on peut penser de nous. Nous vivons musique, nous respirons musique.

02. Si l’on revient un moment sur la période Address the Nation. Que retiens-tu de cette époque ?

Un des points clés pour nous a été enfin l’opportunité de d’assurer une tournée en Europe. Ce fut vraiment sympa, nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre mais la réponse du public a été plus que positive. Par contre, histoire de partager avec vous une anecdote amusante, nous avons peu apprécié le fait que les chiottes de notre bus soient rapidement inutilisables et donc cela n’a pas été simple tous les jours (rires) !

03. Tu as intégré le groupe avec votre précédent album. As-tu été surpris du quotidien d’un groupe de rock comme H.E.A.T. ?

Non pas vraiment de mauvaises surprises, tout s’est admirablement bien passé entre nous, nous avons pris beaucoup plaisir et nous nous sommes vraiment beaucoup amusés. Et finalement cela reste la plus important, tout va bien si les membres d’un même groupe sont amis. Finalement mon intégration a été ainsi facile.

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04. Quelle était votre idée, votre ambition en commençant à travailler sur ce nouveau disque, Tearing Down the Walls ?

Rien de bien compliqué, nous voulions écrire de nouvelles chansons tout en maintenant un très bon niveau de qualité et en continuant sur la lancée d’Address the Nation. Nos succès précédents nous donnaient de nouvelles responsabilités. Nous étions en permanence très concentrés, nous avons fait le choix d’avoir un son plus lourd, plus puissant. Nous voulions vraiment sonner de façon « heavy ». Et cet album doit beaucoup au concept sur lequel il est construit, il faut réussie à briser, à faire s’effondrer tous les murs.

Nous parlons surtout de murs au niveau mental, ceux que chacun de nous s’imposent pour rien. Beaucoup de gens te diront que tu ne peux pas faire ceci ou cela mais c’est faux. Donc nous avons beaucoup réfléchis entre nous pour créer ce concept et lui donner vie à travers ce disque. Et nous en sommes très fiers.

05. Que peux-tu nous dire des sessions d’enregistrement de Tearing down the Walls ?

Par rapport au précédent album, notre méthode de travail n’a pas fondamentalement changé. C’est un processus assez long, nous travaillons lentement mais cela avance progressivement. Ou alors pour résumer, nous achetons beaucoup de bière, nous nous mettons minables et ensuite nous réalisons un album (rires). Nous sommes grosso modo restés un mois environ en studio. Nous avons pu travailler plus vite que sur Address the Nation.

Nous faisons un gros travail de préparation et nous avions là la majorité des titres prêts au moment d’entrer en studio. Par contre, les paroles sont rédigées la plupart du temps directement en studio. Cela fonctionne mieux pour nous de cette façon-là. Il est beaucoup plus sympa et agréable de composer la musique que de rédiger les paroles. Donc nous nous laissons cette dernière étape à la fin.

06. L’atmosphère, la pochette, le ton sont, en général sur ce disque, beaucoup plus sombres que sur votre précédent opus. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Cette évolution n’a pas été consciente, en composant cette direction plus sombre et négative est apparue naturellement. Nous ne voulions pas d’un album fun et léger mais plutôt proposer de la matière, des sujets de réflexion à nos fans sur notre monde et les limites que nous nous imposons tous individuellement. Et les paroles ont ainsi découlées naturellement de cette musique plus négative. Ce fut vraiment un effort collectif, chacun de nous a pu apporter sa contribution à ces paroles et à ces chansons.

L’un de nous arrive avec une idée et cela inspirent les autres et nous nous renvoyons ainsi les idées jusqu’à arriver au résultat final. Ce fut très facile pour « Inferno » parfois beaucoup plus difficile comme pour la ballade. Il nous faut alors transmettre beaucoup plus d’émotions et cela prend du temps. L’important est que le gens puissent s’identifier aux chansons, rapides ou lentes.

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07. Le premier single (« A Shot Of Redemption ») choisi est très différent de du type de chanson utilisée pour le précédent opus. Le titre s’avère être plus direct, avec plus de guitares et moins de claviers. L’idée était-elle de casser votre image pour rapport à certains fans de H.E.A.T. ?

Mmmhhh, peut-être. Mais là aussi il ne s’agit pas d’une stratégie consciente et réfléchie. La chanson est venue comme cela et elle nous plaît beaucoup d’où ce choix comme premier single. Les fans nous aiment pour ce que nous sommes, tu ne peux pas ainsi tout planifier. Il reste une part de mystère. Nous sommes la vibe qui transpire de cette composition. Plaire ou déplaire aux fans, tout peut arriver mais nous ne mettons pas en œuvre de stratégie particulière.

Nous pris la décision de proposer « Shot Of Redemption » comme premier single mais elle est très forte et attrayante, le reste ce n’est que de la littérature. Nous avons fait un pari. Les premiers retours face à l’album sont bons, les gens reprennent ces mélodies lors des concerts, les fans semblent s’y retrouver et cela nous rend très heureux. Nous regardons ce que les gens disent de nous mais il faut aussi savoir prendre un peu de distance avec cela.

08. La pochette est très réussie. Qui est l’artiste qui a œuvré ici et comment cela se passe-t-il en général avec l’artiste en charge de la pochette ?

La pochette est en réalité l’œuvre d’un artiste russe du nom d’Alexis S. Vitaly. Notre batteur a eu une idée et il en a fait une première esquisse pour illustrer son propos. A partir de cela, Alexis a travaillé et nous sommes très heureux de résultat, cela rend hommage au concept développé au sein de l’album et renforce encore notre message. En composant l’album, des idées de visuels ont émergés et puis nous avons laissé cela infusé pour obtenir le résultat final.

9. Précédemment le groupe semblait se concentrer sur la Suède pour se constituer et renforcer sa base de fans. Avec ce nouveau disque, il semble que H.E.A.T. souhaite vraiment désormais s’ouvrir à l’Europe et voit plus loin. Est-ce bien là votre idée ?

Oui tu as raison, déjà avec le précédent mais surtout ce nouveau disque nous voulons aller plus loin et encore progresser, franchir un nouveau palier. Avec tous les concerts à venir nous espérons toucher plus de gens, un nouveau public. Moi-même, j’étais concentrée uniquement sur la Suède avant de rejoindre les rangs du groupe. Mais là aussi il ne faut pas voir ici sur stratégie ou un agenda caché. De nouvelles opportunités se présentent à nous et nous faisons de notre mieux pour les saisir.

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10. Vous ne semblez pas craindre d’utiliser au maximum les médias traditionnels pour faire connaître votre musique sans vous occuper du qu’en dira-t-on (Melodifestivalen en 2009, Swedish Idol en 2007 et en 2009). Ne craignez-vous pas la réaction et le rejet de certains fans ?

Franchement, on s’en tape de ce que les gens peuvent penser, surtout ceux qui seraient assez obtus pour ne pas comprendre que nous essayons de profiter de toutes les opportunités qui peuvent se présenter à nous. Si tu nous apprécies, tant mieux, sinon cela n’a pas grande importance et tu peux allez tu faire f… C’est vrai si tu y réfléchis, si un mec n’aime pas ce que nous faisons qu’il nous laisse tranquilles, ce n’est pas la peine de se plaindre, il ne nous aime de toute façon pas.

11. Pourquoi as-tu décidé de devenir chanteur ?

Ma plus grande influence et inspiration vient de Freddy Mercury (QUEEN). Avec son groupe il a su faire des merveilles en plus d’être un excellent chanteur et compositeur. Et j’ai interprété « The Show Must Go On » lors de mon passage à la télé lors de Swedish Idol.

 

Et enfin « Le Quizz De Métal Chroniques Quizz » pour terminer cette interview

1. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

C’est dur mais disons « Bohemian Rhapsody » de QUEEN

2. Premier album acheté ?

En fait il s’agit d’un single, « Mr Bombastic » de SHAGGY (rires), sinon un Elvis Presley pour mon côté rock.

 

Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)

 

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01. Pour ceux qui découvraient ton travail avec ce nouvel album, peux-tu nous en dire plus sur toi ?

Je suis une chanteuse et compositrice norvégienne qui vient de publier ces derniers jours son cinquième album solo, Time to Tell. J’ai toujours été inspirée par la nature norvégienne et la musique traditionnelle dans mes chansons. Cela n’apparait pas toujours de façon éclatante mais ces influences sont toujours bien à là au cœur des compositions. J’ai pris un certain recul loin de monde de la musique pendant de longues années donc être ainsi de retour est un très bon sentiment. Cette année, je fête mes 20 années d’activité en tant qu’artiste.

 

02. Si l’on revient un moment sur la période Other People's Stories. Que retiens-tu de cette époque ?

C’est le souvenir du groupe qui m’accompagnait alors qui revient immédiatement à moi quand je pense à cette époque. A l’époque de Other People's Stories, je jouais régulièrement avec des musiciens et nous avions formé un groupe soudé. Ils ont tous également enregistré ce disque avec moi. Nous étions alors une grande et heureuse famille :-). Ces collaborations et ces amitiés ont une grande importance à mes yeux ainsi que pouvoir jouer notre musique en direct, sur scène. Cela m’a manqué quand j’ai décidé de prendre du recul après Other Peoples’ Stories.

 

03. Pourquoi avons ressenti le besoin de faire un break après Other People's Stories et être ainsi silencieuse pendant presque neuf années ?

J’évoluais dans le business de la musique depuis un très jeune âge et j’ai donc eu envie de faire autre chose. J’ai étudié la psychologie, je voulais également prendre le temps de fonder une famille et élever correctement mes enfants, qu’ils soient partie intégrante de ma vie.

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04. Quels objectifs souhaitais-tu attendre en commençant à bosser sur Time to Tell ?

Je voulais faire un album entièrement acoustique. Dans le passé, au sein de mes précédents albums j’ai beaucoup travaillé pour mêler harmonieusement éléments électroniques et acoustiques mais cette fois-ci je voulais proposer quelque chose de différent.

 

05. Etait-ce important à tes yeux de proposer des chansons dans le plus simple appareil, sans orchestrations ni fioritures ? Présenter l’essence des ces nouvelles compositions ? 

Oui absolument, je voulais être sûre que ces chansons allaient bien sonner avec simplement un piano et le chant. Les arrangements partent de cette base pour aller encore plus loin. Si tu programmes ta musique, tu peux débuter avec une boucle et si elle sonne bien, construire la chanson autour de cette boucle. Si tu l’enlèves, tout s’effondre. Donc j’ai souhaité aller au cœur des chansons et construire ces chansons simplement avec ma voix et un piano.

 

06. Que peux-tu nous dire des sessions d’enregistrement de Time to Tell ?

En tout premier, j’ai appelé Jostein Ansnes, un producteur et guitariste norvégien, bien connu et je lui ai demandé s’il acceptait de produire ce disque. Avec chance, il a dit oui 🙂 Je n’avais jamais produit moi-même d’album entièrement acoustique moi-même précédemment et il était donc hors de question que je prenne un risque. Nous avons passé beaucoup de temps à trouver comment nous y prendre, j’ai essayé de lui expliquer comment la musique sonnait dans ma tête. A partir de là, il m’a présenté d’excellents musiciens qu’il connaissait et nous avons alors débuté l’enregistrement.

 

07. Peux-tu nous dire plus sur la contribution de Tuomas Holopainen (NIGHTWISH) à la chanson « Why so Lonely » ? Pourquoi as-tu choisi de faire une reprise de ce titre que tu as interprété à l’origine avec ton groupe de l’époque, THE 3RD AND THE MORTAL ?

J’ai rencontré Tuomas pour la première fois il y a environ un an et demi de cela lors du concert de NIGHTWISH à Trondheim où je vis. A ce moment-là, j’étais encore éloigné du monde de la musique et je n’étais pas encore décidée quand à un retour éventuel. Mais ce fut très enrichissant de pouvoir parler avec les mecs du groupe et avec Tuomas. Donc plus tard, quand j’ai décidé de proposer une nouvelle version de « Why so Lonely », cela m’a semblé naturel de lui demander s’il voulait prendre en charge le piano. Je n’étais pas sûre du tout de sa réponse mais je suis très heureuse qu’il ait accepté. Il est incroyable de constater à quelle point sa signature musicale est évidente à partir des arrangements.

Sa contribution amène la chanson vers de nouveaux sommets. Il est tellement talentueux et ce fut une belle expérience de pouvoir travailler avec lui ainsi. « Why so Lonely » a toujours été une chanson particulière pour moi. Ce titre comporte de très beaux moments de communion et il est un parfait médium pour communiquer aussi bien au niveau de la mélodie qu’au niveau des paroles. J’aime beaucoup le petit côté folk de la mélodie et j’aime la chanter. Cette reprise d’une chanson de 1994 de THE 3RD AND THE MORTAL est pour moi une façon de célébrer mes vingt ans de carrière à composer et publier de la musique. En faisant référence à cette époque, je rends également hommage à ceux qui me suivent depuis lors.

 

08. N’es-tu pas fatiguée d’être sans cesse ramener à ton passé et à THE 3RD AND THE MORTAL alors que tu as a publié cinq albums solo depuis ?

Pas du tout 🙂 Je garde de très bons souvenirs de cette période. C’était génial. Et c’est là qu’a tout commencé pour moi en tant qu’artiste.

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09. Vous avez tourné une vidéo pour la chanson « Why so Lonely ». Comment cela s’est-il passé et aimes-tu cet exercice ?

Le tournage de cette vidéo a été excellent. Le réalisateur, Axel Dalili et son équipe ont vraiment su capturer l’atmosphère de la chanson, ils ont tout donné et ce fut un plaisir de travailler avec eux. En général, il est assez amusant de tourner des vidéos, c’est un univers que je connais très mal donc cela me semble à chaque fois très intéressant. J’ai beaucoup à apprendre et j’aime cela.

 

10. Est-ce important pour toi d’être reconnue artistiquement parlant dans ton pays ? Pour Spindelsinn, tu as été ainsi nominée pour meilleure chanteuse lors des Grammy Awards norvégien.

C’est très important pour moi. Je vis dans ce pays ainsi que la plupart de ma famille et de mes amis. C’est important pour moi de recevoir une certaine reconnaissance pour moi travail et aussi pour eux. Ils savent combien la musique est importante à mes yeux et que je m’y donne corps et âme.

 

11. Quelle est ta plus grande fierté après 20 ans de carrière ?

Pouvoir bien assurer un passage difficile d’une chanson sur scène avec mon groupe !

 

12. Quelles sont tes principales influences, à tes débuts et encore maintenant ?

Dans mes jeunes années, Doro Pesch et WARLOCK étaient de grosses influences pour moi. Plus tard, j’ai été inspirée par Kate Bush et Tori Amos. Désormais, j’écoute des artistes très différents et variés et il m’est difficile de n’en mentionner qu’un.

 

13. Quelle est la suite pour toi, peut-on espérer te voir interpréter Time to Tell on stage sur scène en Europe ?

Oui absolument, nous attendons avec impatience d’être à Leipzig le 30 mai pour un concert. Et l’automne sera également surement très propice en Europe mais rien n’est encore finalisé.

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Et enfin "Le Quizz De Métal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

1. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

Le thème principal de la BOF du film Piano de Michael Nyman

 

2. Premier album acheté ?

Il s’agit d’un album titré Dollies Dagbok d’un groupe norvégien appelé DOLLIE 🙂

 

3. Dernier album acheté ?

Je suis allée hier au concert d’une chanteuse folk norvégienne, Unni Boksasp et j’ai acheté son nouvel album. Génial ! http://www.boksasp.no/

 

4. Son ou bruit que tu aimes ?

Le chant des oiseaux qui gazouillent eu printemps.

 

5. Son ou bruit que tu détestes ?

Le bruit de la circulation quand tu n’aspires qu’à un moment de paix et de tranquillité.

 

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