​A part la pochette qui intriguera quelques minutes les plus curieux d’entre vous, pas grand-chose en fait envie sur ce premier album des transalpins de MOTHERKISSERS. Rien que le nom fait fuir même si le groupe se justifie en expliquant que ce choix reflète la personnalité à la fois provocante et relax de ses membres qui contraste avec les stéréotypes du genre auquel ils s’adonnent. Et quel genre me demanderez-vous bande d’inconscients ? Et bien MOTHERKISSERS est un groupe de métal alternatif/hardcore originaire de Milan. Ils écument les studios et les scènes de l’autre côté des Alpes depuis 2011. A leur tableau de chasse un premier EP, Lost in a Paradox, publié l’année dernière. Trois des quatre chansons de cet EP se retrouvent d’ailleurs sur ce premier album, Cage the Water, album qui ne compte que trente et une minutes de musique au compteur.

Et ce n’est peut-être finalement pas plus mal vu l’intérêt plus que limité de la musique proposée ici. Dès « Ride the Equilibrium », vous risquez de faire la grimace. Musicalement parlant le résultat s’avère assez basique, pas mauvais mais juste sans grand relief ni charme. Le chant par contre interpelle. Le timbre de voix aigu de Dan en chant clair manque de puissance et de conviction et il faut attendre son chant hurlé pour être (un peu) rassuré. L’alternance entre les types de chant ne va pas du tout et MOTHERKISSERS aurait mieux fait de favoriser exclusivement l’approche la plus agressive. Les titres s’enchaînent sans aucune grâce et ils finissent pas beaucoup se ressembler. Sur Cage the Water, vous aurez le droit à un vaste mélange entre des influences nu-metal et metalcore, deux genres assez peu appréciés dans cette rédaction de vieux-cons réactionnaires. Tout seul ce n’est déjà pas très ragoutant alors mélangé, cela a peu de chance de faire des miracles. Et effectivement, l’écoute de ce disque ne créera pas joie et allégresse chez l’auditeur. Le niveau technique affiché est assez bluffant mais les compositions s’avèrent être sans âme. L’ennui pointera rapidement le bon de son nez.

Les italiens de MOTHERKISSERS ont raison de vivre leur rêve à fond et de tenter l’impossible pour se faire une place au soleil de la scène métal/hardcore européenne. Sans vouloir doucher leur enthousiasme, il leur reste encore bien du travail pour espérer tutoyer les sommets. L’espoir fait vivre me dit-on dans l’oreillette…

Oshyrya (04/10)

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Memorial Records / 2014

Tracklist (31:08 mn) 01. Ride the Equilibrium 02. Screamings From Underground 03. Lost in a Paradox 04. Meltdown 05. Aeons 06. Steadfast 07. Black Fine Devotion 08. Catharsis

​HYBRID CIRCLE est un projet né en 2010 dans la ville italienne de Lanciano. Les transalpins ont pris le parti de proposer une musique extrêmement moderne, qu’ils qualifient eux-mêmes de Post-Prog Metal, enrichie de touches électroniques. A mes oreilles cela s’apparente à un joyeux mélange entre les SOILWORK, IN FLAMES et des touches typées deathcore. Je vous rassure quand même ce dernier aspect reste assez anecdotique et visent sans doute à essayer de ratisser le public le plus large possible. Le cœur du propos est beaucoup plus agréable et écoutable avec un vrai sens de la mélodie accrocheuse tout au long de cet album. En quatre ans d’existence, HYBRID CIRCLE n’a pas chômé avec déjà un album, Before History en 2012 et un EP, Science Fiction en 2013, dans sa besace avant la sortie de ce deuxième opus, A Matter of Faith.

Les italiens ont déjà beaucoup tourné en Europe et cela leur a permis d’affiner leur son et de concentrer tout leur talent dans des chansons calibrées sans trop de fioritures et de longueur inutiles. En quatre minutes, la messe est dite et l’auditeur se voir entrainer dans un maelström de riffs, de rythmiques diaboliques sans oublier cette touche mélodique apportée à la fois par les touches électro et le chant en voix claire. Le groupe maîtrise bien son sujet et utilise à bon escient l’alternance entre chant hurlé et chant clair pour maximiser l’impact de ses compositions. Vous ne trouverez pas ici d’innovations extraordinaires et inattendues, simplement une musique solide et bien maîtrisée à même de vous faire passer de bons moments. Au jeu des comparaisons, nous ne serions pas loin de la démarche adoptée par un EMERGENCY GATE pour n’en citer qu’un. Les titres s’enchaînent sans temps mort et aucune faute de goût ne vient gâcher l’écoute. Un petit sentiment de lassitude finira par vous saisira sur la fin mais c’est de bonne guerre quand un album est mené ainsi, le pied à fond sur l’accélérateur, du début à la fin. Notons la présence en guest du guitariste Felix Martin. A Matter of Faith a été masterisé par Tony Lindgren (KATATONIA, KREATOR, PARADISE LOST) aux Fascination Street Studios et le travail a été très bien fait vu la qualité du rendu sonore proposé.

HYBRID CIRCLE a bien travaillé sur ce deuxième album qui s’avère être un disque solide et agréable. Ce n’est pas transcendant mais promet quand même de passer de bons moments en sa compagnie. L’enjeux pour les italiens est de se faire connaître le plus largement possible en Europe d’abord puis dans le monde ensuite. Pour cela, ils ont décidés de mettre à disposition cet album en écoute sur leur site internet (adresse ci-dessous) et même de permettre à tout un chacun de le télécharger gratuitement via leur page bandcamp. C’est courageux car ils n’ont pas ménagé leurs efforts pour venir à bout de ce deuxième opus. Saluons l’initiative.

Oshyrya (07/10)

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Autoproduction / 2014

Tracklist (44:00 mn) 01. Son of Galileo 02. My Twins 03. The Impossible 04. Age of Rationality 05. Science Fiction 06. The Parallax 07. Digi-Christ 08. Eternity 09. Trial of Trust (Arrival On Titan) 10. Trial of Trust (Colony of Salvation) 11. Trial of Trust (The Giant Leap) 12. Headup (Deftones cover)

Triptykon a mis en ligne le vidéo clip du titre "Aurorae", extrait du dernier album "Melana Chasmata" (lire la chronique) :

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