oshy_05052016_Ho_Hel_RooAvant même d’avoir écouté la moindre note de cet album, cette chronique commence sur les meilleurs auspices car elle m’a autorisé la redécouverte du travail du peintre du XIXème siècle, John Martin. Vous ne trouvez pas cette pochette superbe ? Ce tableau, le pandémonium, cherche à représenter la capitale imaginaire des Enfers où Satan invoque le conseil des démons. Classe non ? L’imagination s’enflamme alors et s’évade vers les sommets. Alors, HOT HELL ROOM, un groupe de black métal sataniste ? Que nenni, les parisiens développent une musique beaucoup plus sage et accessible, un Heavy Rock accrocheur et franchement bien foutu.

Ce projet compte déjà plus de treize années d’existence puisque tout a commencé en septembre 2003 de l’initiative de Alan Raoul à la basse, Loïc Malassagne au chant et à la guitare et Stone à la batterie. Après plusieurs changements de line-up et ka publication de plusieurs démos et surtout d’un premier véritable album, Kali Yuga Bonfire, en 2013, les parisiens remettent le couvert cette année avec un deuxième opus, Architect of Chaos. Le travail a débuté dès mars 2015 avec la même équipe que le premier, le producteur Andrew G et le Hybreed Studio.

Encore une fois, contrairement à ce que pourrait laisser penser le nom du groupe, de l’album et la pochette, nous sommes ici loin des terres infernales, les premières secondes de « No Perfect Flag » nous transporteraient plutôt le long des plages de Floride ou de Californie avec ce heavy rock accessible et mélodique qui rappelle furieusement l’école américaine même si les influences du quintet se veulent très larges, de la NWOBHM en passant par METALLICA ou encore les BEATLES. Les compositions oscillent entre trois et cinq minutes et vont directement eu fond des choses sans chercher à multiplier les fioritures et la guimauve superflue. Les guitares mènent bien sûr les débats mais HOT HELL ROOM se plait à varier les plaisirs en rythmique ou en lead. Différentes atmosphères se voient ainsi explorées et évite de tomber trop rapidement dans le train-train et la lassitude. Chacune de ces chansons possède un je-ne-sais-quoi de prenant et de sympathique, aucune faute de goût n’est à signaler. Tous les musiciens sont au diapason les uns des autres, le niveau technique s’avère plus de respectable et ils restent dans leur zone de confort sans tenter le diable. Mention spéciale au chanteur, Loïc, qui offre une jolie performance d’ensemble, un vrai chant rock convaincant et assez varié.

Tout semble aller pour le mieux pour HOT HELL ROOM qui signe ici un album de qualité, le fruit d’un travail régulier et d’un solide talent pour trouver riffs et mélodies à même de faire mouche. Tout un chacun pourra s’étonner des visuels choisir pour ce disque mais, même si la musique se veut assez accessible, le ton général reste assez sombre. Espérons qu’Architect of Chaos ouvre de nouvelles portes au quintet parisien et lui permette de toucher un plus large public.

Oshyrya (07/10)

 

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Autoproduction – Ellie Promotion / 2016

Tracklist (45:31 mn) 01. No Perfect Flag 02. Spark Until the Flame 03. Despise 04. Nobody Came 05. Chameleon 06. Book of Regrets 07. The Lord Is on Holiday 08. Architect of Chaos 09. New York Bird 10. Somber Days