oshy_itw_sonat_artic_03Alors que votre serviteur attendait dans un bar son tour pour passer sur le grill un musicien en promo, il est apostrophé par un client qui entame la conversation à la vue de son hoodie (HELLOWEEN) et déclare en substance qu’il écoutait le groupe étant plus jeune mais que maintenant il a vielli et est donc naturellement passer à autre chose. Combien d’entre vous/nous ont déjà une telle remarque ? Nous sommes nombreux à entendre que X ou Y écoutait IRON MAIDEN étant ado puis il est devenu adulte (avec tous les sous-entendus évidents). Eh bien c’est un peu mon sentiment à la réception de ce nouvel opus des finlandais de SONATA ARCTICA.

Comme son nom le laisse deviner, il s’agit du neuvième opus du quintet. Nombreux sont les fans de speed/power métal a avoir découvert puis suivi le groupe depuis Ecliptica en 1999. Une merveille absolue, un pied monumental quinze ans plus tard. Mais la passion s’est petit à petit érodée et notre intérêt pour eux décline même s’ils parviennent à chaque nouvelle sortie à maintenir un haut niveau technique. Le talent est immense sans aucun doute mais le groupe donne le sentiment de tourner en rond depuis, disons Unia en 2007. The Days of Grays a été une vraie bonne surprise mais Pariah’s Child n’avait pas de quoi susciter un enthousiasme débordant.

Une pointe de nostalgie reste forcément très prégnante à l’écoute de The Ninth Hour tant le stytle du groupe est aisément reconnaissable. La voix de Tony Kakko, les claviers de Klingenberg et les riffs de Viljanen résonnent forcément pour le fan des débuts. Et reconnaissons que ce nouveau disque débute sous les meilleurs auspices avec un « Closer To An Animal » très accrocheur et hyper mélodique. Cela rappelle forcément d’autres chansons du passé mais la mouture 2016 reste très sympathique. Le second single, « Life » font lui aussi mouche dans un style mid-tempo plus posé. SONATA ARCTICA n’a jamais été complétement à côté de la plaque, leurs standards restent élevés et The Ninth Hour possède son lot de bons et très bons moments. Cependant, les finlandais ne parviennent plus à nous surprendre et ceci depuis longtemps, ils semblent recycler, avec talent certes, encore et encore la même recette.

A l’image d’un NIGHTWISH et parfois d’un STRATOVARIUS, les finlandais tournent un peu en rond et marquent le pas. C’est propre, très bien réalisé mais l’impression de déjà entendu s’impose systématiquement. Les fans acharnés seront aux anges mais les vieux de la vieille pourront faire face à une certaine déception. Les explosions d’énergies et les rythmes hypersoniques des débuts semblent bien loin. Mais c’est peut-être les auditeurs qui prennent de l’âge qui constituent le problème et pas les artistes. Difficile de se résoudre à un « c’était mieux avant » totalement ridicule. N’hésitez pas à laisser sa chance à cet album, ne laissez pas les vieux cons (comme moi) vous en dégouter.

Oshyrya (07/10)

 

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Nuclear Blast / 2016

Tracklist (62:07 mn) 01. Closer To An Animal 02. Life 03. Fairytale 04. We Are What We Are 05. Till Death’s Done Us Apart 06. Among The Shooting Stars 07. Rise A Night 08. Fly, Navigate, Communicate 09. Candle Lawns 10. White Pearl, Black Oceans Part II – “By The Grace Of The Ocean” 11. On The Faultline (Closure To An Animal)